
La Friche de la Belle de Mai à Marseille (Bouches-du-Rhône) accueille en partenariat avec la maison de l’architecture PACA, l’exposition itinérante Taking the Country’s Side | Prendre la clé des champs, imaginée à l’occasion de la Triennale de Lisbonne en 2019. Jusqu’au 21 mai 2023.
Taking the Country’s Side invite les architectes et tous ceux qui s’intéressent à l’habitat humain à quitter leur zone de confort métropolitaine, et à littéralement « prendre la clé des champs ».
Des approches telles que la permaculture, l’écologie sociale, l’agroforesterie, le biorégionalisme et l’agroécologie indiquent une voie alternative aux processus délétères de l’agriculture industrielle et de l’économie de marché. En outre, elles offrent un trésor d’idées et de principes qui remettent en question de manière significative les concepts fondamentaux de l’architecture et de l’urbanisme actuels.
L’exposition relate l’histoire de la relation entre architecture et agriculture et sa manière singulière de fabriquer le territoire, tout en explorant des possibilités d’actions en faveur de la transition écologique. Elle est composée d’un jeu historiographique de 32 cartes, d’une boussole réflexive, d’une grande frise chronologique et d’une série de vidéos.
« Cette exposition explore le lien entre l’agriculture et l’architecture, deux pratiques de domestication complémentaires qui ont émergé il y a environ 10 000 ans à la Révolution néolithique. En prenant acte de l’impasse environnementale actuelle, son hypothèse est qu’aucune réflexion sensée ne pourra se développer sur le futur de ces deux disciplines, tant qu’elles ne seront pas reconnectées et fondamentalement repensées en conjonction l’une avec l’autre », explique Sébastien Marot, commissaire de l’exposition
L’agriculture et l’architecture ont toutes deux émergé et révolutionné la société humaine à l’ère néolithique. Cette exposition soutient que l’avenir de ces deux domaines et des modes de vie qui leur sont associés dépend de la réévaluation de leur relation, et que leur reconnexion est impérative. Nous remettons en question l’éloignement des deux disciplines, qui a été initié par la révolution scientifique, approfondi par la diffusion de l’économie de marché, puis consacré par l’ère industrielle, aboutissant aux impasses parallèles de la congestion métropolitaine et des déserts monoculturels.
Taking the Country’s Side invite les architectes et tous ceux qui s’intéressent à l’habitat humain à quitter leur zone de confort métropolitaine, et à littéralement « prendre la clé des champs ». Des approches telles que la permaculture, l’écologie sociale, l’agroforesterie, le biorégionalisme et l’agroécologie indiquent une voie alternative aux processus délétères de l’agriculture industrielle et de l’économie de marché.
En outre, elles offrent un trésor d’idées et de principes qui remettent en question de manière significative les concepts fondamentaux de l’architecture et de l’urbanisme actuels. En tant que poétique de la raison pour l’Anthropocène, cette sagesse est à notre avis beaucoup plus pertinente et pratique que ce que l’académie a généralement à offrir, et qui circule actuellement sous le nom de « théorie architecturale ».
Commissaire : Sébastien Marot (contributeur : Matthieu Calame / illustrateurs: Martin Etienne, Gaétan Amossé)
Taking the Country’s Side | Prendre la clé des champs – Agriculture & Architecture
Jusqu’au 21 mai 2023
Friche de la Belle de Mai
41 Rue Jobin
13003 Marseille