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CHRONIQUES-PHOTO, TRAVAIL D'AUTEUR
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A une époque pré-internet, les reportages étaient réalisés par un journaliste et un photographe. Pour ce qui me concerne, le photographe était l’autre. Nous avions le même projet, parfois monté ensemble, le même objectif si l’on peut dire, mais nous ne faisions pas le même métier. Lui était beaucoup plus chargé que moi et, qu’il neige ou qu’il vente, devait trimballer son matériel. Par contre, une fois que nous étions rentrés, il avait fini.
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Ces confrères étaient auteur de leurs images au moins autant que je l’étais moi-même de mes textes. Nos reportages étaient le résultat d’un échange souvent fructueux – photography 1.0.1. – et j’ai toujours gardé de l’affection pour les photographes.
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C’est pour eux que nous avons créé la rubrique Chroniques-Photos.
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Dans un magazine d’architecture, le talent du photographe, même auteur, est au fil de l’année le plus souvent tout entier au service d’une agence, d’un architecte, d’un bâtiment.
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Chroniques-Photos est donc destiné à offrir aux photographes d’architecture une opportunité de devenir le sujet de leur histoire, sujet au sens propre puisque ce sont eux qui l’écrivent et la signent. L’architecture devient alors le prétexte d’un art subtil pour, en peu de mots, parler du monde et des vivants et, parfois, des morts.
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Puisque les clichés sont seuls censés tout dire, l’exercice est difficile pour un photographe de dire ‘je’. Quand ils le font pour Chroniques, chacun raconte en images une fiction différente, forcément personnelle et inédite. Carte blanche à leurs visions, leurs passions, leurs obsessions, leurs rêveries, douleurs et joies intimes, chacune de ces relations est émouvante. C’est à chaque fois une rencontre.
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Ces hommes de l’art contribuent ensemble, à leur façon, à la chronique plus large de l’architecture en France.
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Alors, pour une fois, notre affection intacte, toute la Une de Chroniques est dédiée aux auteurs de ces Chroniques-Photos que nous vous invitons à (re)découvrir.
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Merci encore à tous les photographes d’architecture sans lesquels nous serions aveugles.
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Vues du ciel, vues du sol… Milène Servelle est photographe d’architecture et elle tient à ce titre. Diplômée de L’INSA Strasbourg, elle aborde son métier sous l’angle du bâtiment, pas sous celui de l’artiste.
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Je suis arrivée au Peer 33 de San Francisco un matin à 6h30. Comme de coutume dans cette ville Californienne, la brume vous accueille au petit jour et le cagnard vous récupère en fin de matinée.
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Comment représenter un patrimoine industriel aujourd’hui disparu ? A l’abbaye de Noirlac, Pierre-Yves Brunaud apporte une réponse pertinente en reliant l’histoire de l’ordre cistercien à nos jours.
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Dans les mises en scène d’Axel Dahl, le bâtiment n’est plus le sujet mais l’acteur d’une pièce qui se déroule au théâtre de l’instant précis. Tout est construit. Tout est cependant vrai et authentique. Un miracle parfois.
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Dans une démarche qui interroge à la fois la généalogie humaine et celle des espaces urbains, Laurent Kronental, révèle par défaut la nocivité de l’architecture quand les politiques sont guidées par l’idéologie ou l’arrogance.
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A Paris, l’immeuble de la rue Nungesser et Coli conçu par Le Corbusier en 1931, où il résida jusqu’à la fin de sa vie, est juste à côté du Parc des Princes. Un espace que Jean-Pierre Porcher franchit allègrement.
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Les bâtiments de Guillaume Jouet semblent détachés des contraintes du contexte et figés dans un silence artistique. En témoigne le Crédit Agricole de Saint-Lô, saisi dans l’objectif juste avant son abandon définitif.
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Pierre l’Excellent a une façon presque timide de se tenir à distance des bâtiments. C’est cette réserve qui lui donne la proximité nécessaire à la réalisation de ces portraits d’une étonnante précision.
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Ville dense ? Quelle ville dense ? La ville d’Anthony Folliau, n’a jamais été désespérément si peu peuplée. Compositions graphiques sans doute, à peine des moments volés pourtant. Une œuvre sensible et sans pathos.
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Dionisio Gonzalez propose une conception radicale de l’habitat. Son travail, ici sur les plages dangereuses et désolées de Dauphin Island, est un manifeste de résistance autant qu’une critique sociale.
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Alban Lécuyer, avec sa série ‘Ici prochainement’, déconstruit en quelques photomontages les promesses creuses des discours publicitaires pour donner à voir l’avenir tangible d’une architecture désincarnée. Fulgurant.
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Mystique Estelle Lagarde? Elle donne à la douleur sourde de l’âme des pierres un côté charnel aux limites de la magie et de la malice et rend la mémoire aux défunts grâce aux bâtiments qu’ils imprègnent.
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