En octobre 2019, le Studio Vincent Eschalier, sans peur et sans reproche, a livré sa réinterprétation de l’hôtel particulier parisien, ici transformé en 1 100 m² de bureaux pour un client privé dans la chic avenue Victor Hugo dans le XVIe arrondissement de Paris. Pour un coût de 1,8M€HT, vous avez dit contraste ? Communiqué.
La réhabilitation par Studio Vincent Eschalier de cet hôtel particulier, dans un cadre privilégié du XVIe arrondissement de Paris, se révèle résolument contemporaine.
L’intervention majeure se situe à l’intérieur du bâtiment dont l’état initial était délabré. L’architecte a procédé à un important curage des lieux et retrouvé ainsi la lisibilité des espaces, des volumes découverts et désormais lumineux offrant de grandes libertés d’aménagements.
Brut et contemporain
Le plafond brut, l’inox et le béton apportent un esprit presque industriel. Ce jeu de matériaux vient s’allier à la noblesse du parquet et des peintures blanches pour créer comme un ton brut adouci, une réinterprétation du bureau contemporain.
En adéquation avec le projet architectural, le cloisonnement se veut minimaliste et sans obstacle visuel afin de laisser une visibilité complète sur l’ensemble des plateaux. Un jeu de lumière et de reflets se créé avec les vitres et l’inox.
« Un contraste fort s’établit avec la façade historique de l’hôtel particulier et la réinterprétation contemporaine des lieux », souligne Vincent Eschalier. Seule une pièce, la mieux conservée, est gardée en héritage de l’histoire du bâtiment.
Des bureaux évolutifs
Le bâtiment, destiné à accueillir une société financière, a été pensé de manière évolutive, modulable en cloison ou en open-space, avec une adaptabilité des éléments techniques par espaces. Les circulations verticales sont repensées pour fluidifier la circulation dans le lieu.
Sur l’extérieur, les ouvertures de l’hôtel particulier sont refaites à l’identique et les ferronneries, qui ont été conservées, dialoguent avec le caractère contemporain du lieu.
Un échange constructif avec les architectes des bâtiments de France a permis de créer plusieurs ouvertures sur l’une des façades historiques. Pour mettre en valeur la façade restaurée, la cour privative est aménagée par un paysagiste.
Un jeu de matériaux
La force du projet réside dans l’utilisation minimaliste de l’inox sous deux aspects : reflétant et brossé.
Ces différentes finitions permettent de créer de nouvelles perceptions : le brossé génère une masse structurante alors que le miroir perturbe et repousse les limites des espaces.
Les circulations sont identifiées par un parquet en chêne clair, en contraste avec l’environnement proche. Les espaces de travail, libres de tout cloisonnement, sont en béton ciré qui dialogue avec les plafonds bruts.