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Accueil > Politique > A Stains, Total Recall ou, signée WOA, l’école du futur ?

A Stains, Total Recall ou, signée WOA, l’école du futur ?

15 juin 2021

Industreet
@Camille Gharbi

Le 1er mars 2021, Emmanuel Macron, accompagné de Patrick Pouyanné, président-directeur général de Total, visitait à Stains (Seine-Saint-Denis) l’Industreet, un campus d’enseignement aux métiers de l’industrie d’un nouveau type. Le président de la République n’a cependant pas mentionné l’architecture puisqu’il était là pour parler d’éducation. Pourtant, s’il a été attentif, il aura noté à quel point cette école réalisée par l’agence WOA* témoigne de son époque ainsi que des débats qui animent l’éducation et préfigure un avenir possible.

De quoi s’agit-il ? Une remarque avant de commencer. Ce projet est né dans le cadre du concours « Inventer la métropole du Grand Paris » et semble bien le premier à être sorti de terre, pourtant dans un coin compliqué. Comme quoi, en attendant les autres…

Reprenons. L’Industreet est un projet porté par la Fondation Total à destination des jeunes de 18 à 25 ans, avec ou sans qualification. Ce campus, gratuit, formera jusqu’à 400 jeunes par an « aux métiers de l’industrie du futur ». Une initiative qui s’inscrit avec bonne volonté dans la volonté du président de la République d’impliquer les entreprises du CAC40 dans la formation des « décrocheurs » ; ils sont 180 000 jeunes à sortir du système scolaire chaque année.

Ici, 11 000 m² dédiés à l’apprentissage, dont trois ateliers de 1000 m², 400 m² dédiés à la digitalisation, une aire extérieure de 1000 m² et des solutions de résidences étudiantes. Un campus pourquoi pas… construit en 12 mois, à 1 500€/m² et avec, évidemment, Total Solar pour le photovoltaïque.

Emmanuel Macron a salué lors de son passage « la mobilisation des entreprises pour l’emploi des jeunes à travers le mouvement ‘’Les entreprises s’engagent’’ ». De fait, ce bâtiment est la traduction d’une vision toute macronienne de « L’État ne peut pas tout faire », titre du 4ème Sommet de l’Économie organisé par Challenges le 1er décembre 2017 auquel participaient Patrick Pouyanné justement et… Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation qui n’a de cesse de rapprocher l’école et l’entreprise.

Lors d’une visite de presse de l’équipement, le 26 mars 2021, Olivier Riboud, le directeur de l’école, parlait aux journalistes de l’objectif de former des jeunes pour des métiers en tension dans un campus innovant et gratuit. « Nous proposons une pédagogie par projet. Il n’y a quasiment aucun enseignement magistral, nous voulions un bâtiment ouvert. Le fait qu’il y ait peu de cloisonnements permet d’évoluer, il n’y a pas une pièce qui n’est pas ouverte sur quelque chose », dit-il dans un bel hommage à l’architecture.

ATELIER WOA
@Camille Gharbi

Après 12 à 18 mois d’une formation gratuite (voire rémunérée par Pôle Emploi selon les cas) dans cinq filières – ligne de production automatisée, inspection et contrôle non destructif, terminaux de distribution d’énergie, numérisation des installations industrielles, entretien multi-service robots assistés – ces jeunes repartiront pour la plupart avec un certificat professionnel, reconnu par l’État.

Un diplôme Total ? Un diplôme Bouygues ? Un diplôme Vinci ? Un diplôme Engie ?

Bac+2 paraît-il. Vraiment ?

En tout cas la visite s’avère pleine de surprises. La première est la bienveillance. Pas de diplôme ? Une histoire ? Nulle inquisition à l’inscription (d’ailleurs le directeur doit à l’occasion aller repêcher un de ses élèves au commissariat) mais trois impératifs : (a) motivation, (b) capacité à travailler en groupe, (c) capacité à se remettre en cause.

La seconde est la rencontre avec un petit groupe de travail, une dizaine de jeunes gens, garçons et filles, concentrés sur des objets tout droit sortis des films Alien. Ils sont arrivés à l’Industreet depuis un mois et demi seulement, sans diplôme et sans rien d’autre sinon les vêtements qu’ils avaient sur eux. Ils sont déjà capables de programmer des petits robots de leur conception et se préparent à une prochaine compétition, une course de vitesse. Impressionnant ! Ces décrocheurs-là, garçons et filles, seront sur Mars avant nous !

« Les élèves doivent apprendre ce qu’il ne faut pas faire. Le jeu vidéo par exemple est une formation car il faut apprendre à déjouer les pièges et il permet de se voir progresser. On peut ensuite leur parler d’un plan de prévention », souligne le directeur.

Si les élèves viennent à 90% de l’Ile-de-France, certains font jusqu’à 1h30 de trajet matin et soir. Même rythme de travail que tout le monde à l’école : « on embauche à 9H, c’est fini à 17h, 35 heures par semaine et les vacances normales ».

Campus Industreet
@Atelier WOA

D’un point de vue architectural, WOA, dont l’acronyme signifie ‘Wood Oriented Architecture’, utilise le bois sans ostentation. « La variété des matériaux de l’ouvrage – bois, métal, béton – affectés au bon endroit au bon moment a permis de tenir l’économie du projet », indique l’agence qui en effet a su transformer un outil industriel en outil pédagogique. De fait, la première formation BIM consiste à numériser le bâtiment lui-même et le mobilier est destiné à être redessiné et transformé par les étudiants.

À l’intérieur de l’école, le vocabulaire de la zone d’activité est réinterprété par le biais d’une halle de grande amplitude – qu’autorise une poutre de 25m – et dotée d’une verrière ainsi que le serait un passage parisien. « Cette amplitude a permis de faire disparaître des poteaux et d’offrir une grande polyvalence à la halle, les gradins/escaliers permettant autant de récupérer la déclivité du terrain que d’imaginer en ce lieu toutes sortes d’expressions, culturelles, sportives ou liées à la vie de l’école », explique l’agence WOA.

Peu d’espaces ont une fonction précise mais presque tous se prêtent à de multiples fonctions, permettant la reconversion de l’ouvrage à l’arrivée d’un nouveau locataire car, oui, nous sommes dans le privé et rien ne garantit la pérennité du lieu en tant que lieu d’enseignement. Réversibilité oblige donc !

Les entreprises, des majors jusqu’aux PME/PMI du bâtiment et ailleurs, n’ont de cesse de se plaindre de l’Éducation nationale. C’est vrai quoi, alors qu’elles postent des demandes d’emploi partout, impossible de trouver nulle part des moutons à cinq pattes !

En toute logique, pourquoi ces entreprises privées n’assumeraient-elles pas le coût de la formation de LEURS employés ? Ce n’est pas le rôle de l’Éducation nationale, ni celui de l’État au travers de ses CFA et autres organismes à initiales dégradantes, de pourvoir en chair à canon des entreprises qui ont depuis longtemps elles-mêmes abandonné la formation au profit de la sous-traitance.

Que les Majors délivrent des diplômes privés reconnus par l’État, rien de mystérieux, c’est ce que font les écoles de commerce. Alors pourquoi pas des diplômes Bouygues ou Total ? (L’exercice à des limites : Bouygues, propriétaire de TF1, pourrait délivrer des certifications professionnelles de journalisme ?) Peut-être cela permettra-t-il à l’Éducation nationale de concentrer ses effectifs, ses efforts et ses moyens sur ses fonctions académiques ‘regaliennes’ et, au lieu de se rapprocher de l’entreprise comme le souhaitent tous les libéraux bon teint, au contraire d’en couper les liens.

C’est tout bon donc ?

Industreet
@Camille Gharbi

Notons cependant l’ironie qui voit les entreprises du CAC40 faire vœu d’œcuménisme, profitant de l’occasion pour faire une faveur appuyée au chef de l’État, alors que la baisse constante du montant de leurs impôts depuis des décennies est l’une des sources de la déshérence de l’éducation nationale, parmi les autres services publics. Alors une école gratuite pour 400 gus qui fait plaisir au président lui-même, nonobstant les qualités intrinsèques de l’équipement, c’est gratuit justement.

Toujours est-il que Jean-Michel Blanquer a annoncé en 2018 une réforme de l’enseignement professionnel censée rendre les lycées davantage « attractifs et insérants (sic) », laquelle réforme consiste, comme le condamnent les syndicats, à supprimer par centaines les heures de cours par an pour le Bac Pro et pour les CAP, des formations qui ne risquent donc pas de faire de la concurrence au nouveau fleuron de l’éducation libéralisée à la française.

Christophe Leray

*L’industreet n’est qu’un élément d’un programme plus large réalisé par WOA. Lire à ce sujet l’article L’Industreet, Campus d’enseignement aux métiers de l’industrie selon WOA

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Par Christophe Leray Rubrique(s) : Politique, Visites

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