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Accueil > Editos > La Grande Arche de La Défense trop haute pour le CNOA ?

La Grande Arche de La Défense trop haute pour le CNOA ?

30 septembre 2025

Grande Arche
Le projet lauréat @ Johan Otto von Spreckelsen

La défiance des architectes vis-à-vis de leur ordre national est connue, il est donc logique que le CNOA, histoire de rafraîchir son image, se lance dans l’évènementiel.

C’était le cas le mercredi 24 septembre 2025 quand Christophe Millet, président du Conseil national de l’ordre des architectes (CNOA), invitait à l’UGC Danton (Paris) des architectes triés sur le volet à l’avant-première du film L’inconnu de la Grande Arche, tiré du livre La Grande Arche (Gallimard, 2016) dont la sortie en salles est prévue le 5 novembre. L’évènement était assorti d’un débat avec invités de marque : François Hollande, qu’on ne présente pas, Jack Lang qu’on ne présente plus, Laurence Cossé l’auteure et, initialement prévu, Dominique Perrault, lequel sera in fine remplacé par Philippe Prost.

Lors de son discours,* Christophe Millet a tenu en premier lieu à préciser que « l’histoire de la Grande Arche, les témoins encore présents nous la racontent ». Mais de quels témoins s’agit-il ? François Hollande n’a participé ni de près ni de loin au projet de la Grande Arche. Jack Lang était près de la préparation du programme des grands chantiers de François Mitterrand mais très loin de celui de la Grande Arche et Dominique Perrault à l’époque allait s’occuper lors du deuxième septennat à temps plein de la BNF, à l’autre bout de Paris, très loin de La Défense.

Certes nombre de ceux qui sauraient raconter l’histoire de la Grande Arche pour l’avoir vécue sont décédés : l’architecte Johan Otto von Spreckelsen le premier, mort sept mois après avoir démissionné, Paul Guimard, écrivain alors chargé de mission auprès du président de la République, Robert Lion, directeur général de la Caisse des dépôts et consignations, et Roger Quillot, alors ministre de l’Urbanisme et du Logement. Paul Andreu n’est plus. Pour autant, ce n’est pas comme si les derniers témoins avaient disparu. Yves Dauge, Coordonnateur des Grands Projets, est encore de ce monde et Jean-Louis Subileau, directeur de la mission des grands projets avant d’être DG de la SEM Tête Défense, parmi les fameux soutiers des grands projets,** est encore d’attaque et habite Paris.

Il est étonnant quand même que le dernier des Mohicans, Grand Prix de l’urbanisme 2001, qui a donné corps avec Robert Lion a un personnage central du roman et du film, ne soit pas invité à témoigner au raout du CNOA. Que Christophe Millet, tout à son entreprise de séduction, en l’occurrence tout à fait gauche, n’ait pas pensé à Jean-Louis Subileau peut se comprendre. Pour autant, au moment de constituer la liste des invités de la table ronde, personne à l’ordre n’a pensé à prévenir le chef de l’impair, pour le dire gentiment ? Personne à l’ordre des architectes ne connaît donc, voire ne s’intéresse vraiment, à l’histoire de la Grande Arche pour en oublier Subileau ? Foin de précision, la sauterie serait-elle juste destinée à créer un buzz : penser donc, un ancien président ! C’est dire si l’ordre des architectes a de l’influence dans les hautes sphères du pouvoir, de la science et de la culture…

Jean-Louis Subileau est dans l’annuaire et nous l’avons facilement retrouvé, bon pied bon œil dans ses bureaux parisiens d’« Une fabrique de la ville », justement situés à la station Arts et Métiers. De constater très vite que, lors de cette table ronde, l’homme ne se serait pas montré avare d’anecdotes qui en disent long de ce que fut la réalisation de ce projet et, par contraste, de ce qu’était alors une maîtrise d’ouvrage passionnée, courageuse et compétente et de ce que les concours d’architecture sont devenus. Car, enfin, qui pourrait tolérer aujourd’hui qu’à l’issue d’un concours véritablement anonyme la proposition d’un parfait inconnu l’emporte par la force d’un projet devenu inévitable ? À l’époque, le jury présidé par Robert Lion s’est réuni pendant huit jours pour étudier les dossiers. Huit jours ! « Quand on ouvre l’enveloppe, personne ne connaît Johan Otto von Spreckelsen », se souvient Jean-Louis Subileau. C’est tout le génie de l’architecte danois, un projet ouvert qui garde l’axe ouvert.

D’ailleurs Otto von Spreckelsen croyait encore lui aussi que la force du projet devait emporter tous les obstacles et de s’en remettre à François Mitterrand. Toutefois, le président français avait deux obsessions, tenir l’enveloppe et tenir les délais, lesquels étaient incompressibles en raison des cérémonies du Bicentenaire. À cet égard, le tournant de la rigueur en 1983 a eu une influence déterminante dans l’histoire des grands projets en général et de la Grande Arche en particulier.

L’opération Tête-Défense était la plus complexe des grands projets du président. La composante principale du programme en était un Carrefour international de la communication, équipement culturel contemporain et innovant, à l’instar de Beaubourg ; il était censé être financé en partie par des partenaires privés. Le second élément programmatique était l’idée d’installer le ministère de l’Equipement dans une paroi et de vendre des bureaux dans l’autre. L’ensemble formait un projet, semi-public en somme, piloté par Robert Lion, ayant entre-temps rejoint la Caisse des Dépôts (CDC). L’enveloppe d’investissement de l’État était fixée à 870 millions, sur un budget prévisionnel total de 2,4 milliards de Francs… Et voilà comment est né un équipement tertiaire public-privé d’un type nouveau. Le bâtiment a été réalisé par Bouygues qui a fait des prodiges ! Ce qui démontre, sous un régime classique de séparation, la vertu d’une maîtrise d’ouvrage publique forte travaillant avec une maîtrise d’œuvre en mission complète et, par souci de la qualité de l’architecture, des entreprises en lots et groupements séparés.

« L’architecture est un devoir politique », soutient Christophe Millet en introduction de son discours. De se souvenir qu’en avril 1986, quelques jours après les élections, Jacques Chirac devient Premier ministre et renonce au Carrefour de la Communication. La SEM nationale ne reçoit plus un sou de l’État. Les « collines », chères à Otto von Spreckelsen, sont densifiées et transformées en 100 000 m² de bureaux ; un concours gagné par Jean-Pierre Buffi avec Peter Rice. C’est ainsi qu’est bouclé le budget final de l’opération: 3,7 milliards de francs, dont 2,7 milliards pour La Grande Arche.

« Johan Otto von Spreckelsen tenait au Carrefour de la Communication », souligne Jean-Louis Subileau. En témoigne la profession de foi de l’architecte danois :

« Un cube ouvert / Une fenêtre sur le monde / Comme un point d’orgue provisoire sur l’avenue / Avec un regard sur l’avenir. C’est un arc de Triomphe moderne / À la gloire du triomphe de l’humanité. C’est un symbole de l’espoir que dans le futur / Les hommes pourront se rencontrer librement… ».

Quel architecte peut encore espérer gagner un concours sur une esquisse et un poème ?

Invité, Jean-Louis Subileau aurait parlé sans doute du marbre de Carrare de la Grande Arche, vingt-cinq ans plus tard remplacé par du granit blanc, dit « bethel white » : « Je suis le seul à m’y être opposé », dit-il. Il aurait longuement évoqué Paul Andreu, a qui est revenue dès l’origine (début 1984) la maîtrise d’œuvre de réalisation (MOR) puis la responsabilité totale du projet après le départ de Spreckelsen fin juillet 1986 : « L’ampleur de ce chantier a pesé sur Paul Andreu, nous sommes restés le plus fidèle possible à la vision de Otto von Spreckelsen tant nous étions portés par la beauté et la force du projet, on y croyait », dit-il.

Il aurait peut-être raconté ce « moment formidable » en juillet 1989 avec le sommet du G7 que Mitterrand avait décidé de tenir dans l’arche. « Nous n’étions alors pas sûrs que l’arche serait prête à temps. Le village de presse était sur le parvis et Franck Hammoutène avait aménagé des salles à l’intérieur du toit pour les réunions des chefs d’État. L’arche abritait également les délégations du G7 et le PC de sécurité de toutes les festivités du bicentenaire. Le sommet s’est parfaitement bien déroulé ».

Au-delà des anecdotes, Jean-Louis Subileau aurait surtout alerté sur le véritable sujet d’inquiétude du jour : le fait que le toit de l’arche – propriété de l’État – soit désormais inaccessible au public depuis le 28 avril 2023. Il aurait rappelé qu’Eiffage est titulaire jusqu’en 2034 d’un bail emphytéotique, lequel stipule que le toit doit rester ouvert et les ascenseurs panoramiques fonctionnels. D’ailleurs, en 2017, Eiffage n’était pas peu fière de présenter son travail de rénovation.*** Du jour au lendemain, arguant de trop de charges de sécurité et d’accueil et du coût des liftiers des ascenseurs, Eiffage a fermé le toit. Sur place, une note indique : « le toit de l’arche est définitivement fermé au public ». « La tragédie de Spreckelsen se poursuit », regrette Jean-Louis Subileau.

Certes, il est vrai que les ascenseurs panoramiques sont une fine et fragile horlogerie qu’il faut fermer quand il y a du vent mais cela est dû au fait que La Grande Arche s’est montrée pionnière. Pour autant, le toit de la Grande Arche est un espace public d’un hectare en plein ciel – qui ne compte pas moins de cinq amphithéâtres, un belvédère, cinq grands espaces d’exposition – et il appartient au titulaire du bail d’en assurer l’entretien et l’ouverture au public.

Nul doute qu’invité du jour, le dernier soutier de la Grande Arche aurait fait passer ce message pressant d’intérêt général à François Hollande dont le mentor, François Mitterrand, avait déclaré à la découverte du projet d’Otto von Spreckelsen, comparé aux trois autres projets sélectionnés : « Je suis comptable devant la nation de l’axe historique ouvert, et je le laisse ouvert ».

Peut-être qu’un ancien président « normal » serait en mesure, de cette Grande Arche, d’en obtenir le toit ouvert… Qui peut le moins… Et voilà comment une table ronde aurait été vraiment utile à la mémoire de l’architecte danois, utopiste et héros tragique du réel, du roman du réel et du film tiré du roman.

Christophe Leray

* Sur le site du CNOA L’Inconnu de la Grande Arche : architectes, ambitions et politiques au cœur du débat
**Les Soutiers des Grands Projets – L’ambition culturelle du président François Mitterrand, par Yves Dauge (L’Harmattan, 2020)
*** Voir le site d’Eiffage Rénovation de la Grande Arche de La Défense

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Par Christophe Leray Rubrique(s) : Editos

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