
Les Maisons du Voyage à Paris invitent à découvrir « Constellations Aborigènes », une immersion dans l’art aborigène. Jusqu’au 19 mai 2025.
L’art aborigène australien est une extension des rituels pratiqués durant les cérémonies, avec des symboliques représentant le Temps des Rêves, période de la Création durant laquelle des êtres fondateurs se sont déplacés sur la surface de la Terre, encore non-façonnée à cette époque.
Les aventures de ces ancêtres font état de voyages, de conflits, de combats, de relations amoureuses et d’autres considérations. Leurs déplacements ont façonné le paysage actuel, créant, par endroit, un lit de rivière, une colline, un trou d’eau et d’autres éléments naturels… Ces lieux sont autant de témoignages de l’existence de ces êtres fondateurs. Ce sont ces récits de la Création et ces voyages épiques des êtres fondateurs que nous avons la chance de contempler sur ces toiles.
L’exposition « Constellations Aborigènes » présente le travail d’une dizaine d’artistes reconnus sur la scène internationale comme Gabriella Possum Nungurray – artiste renommée de l’art aborigène, elle est internationalement reconnue pour ses oeuvres vibrantes et modernes qui rendent hommage à ses ancêtres et aux paysages australiens ; Kathleen Petyarre – figure emblématique de l’art aborigène, elle est connue pour ses oeuvres utilisant la technique des « points » représentant des paysages et des histoires culturelles ; Bob Dingle Tjapanangka – artiste respecté dont les oeuvres sont souvent associées à des thèmes de la culture traditionnelle des Anangu, avec une forte représentation de la nature et des histoires ancestrales et d’artistes plus confidentiels comme Polly Watson Napangardi ou Jeanie Bruno Nampitjinpa dont les noms discrets ont immanquablement marqué d’une empreinte indélébile l’art aborigène à travers des créations dynamiques.
À l’origine, ces récits de la Création étaient transcrits sur la roche des lieux sacrés, sur les corps humains durant les cérémonies ou sur d’autres objets sacrés. De grandes « peintures » sur le sol étaient également réalisées durant certaines cérémonies à l’aide de sable, d’ocres, de plumes, d’herbes et d’autres supports. Ces « peintures » se retrouvaient effacées par les danseurs. C’est cet art que Geoff Bardon, professeur dans le désert central d’Australie au début des années 1970, a fait renaître sur des supports modernes transportables et non-éphémères. Une véritable révolution qui a offert une grande reconnaissance culturelle aux aborigènes et contribue, aujourd’hui, au rayonnement de l’Australie.
« Constellations Aborigènes »
Jusqu’au 19 mai 2025
Maisons du voyage
76 rue Bonaparte
Paris (VIe)