Redman et Icade Promotion ont été déclarés lauréats en juillet 2023 pour la transformation de la Tour Guillot-Bourdeix (Ex-Tour du CIRC) à Lyon (Rhône), projet de 13 500 m² confié à la Nouvelle AOM et Atelier Charlotte Vergely. Budget : n.c. Livraison prévue pour 2028. Communiqué des promoteurs.
Manifeste pour une ville décarbonée et inclusive avec une programmation intégrant logements, bureaux, commerces et services de santé ainsi que la renaturation du site, cette reconversion urbaine se veut en faveur de l’économie sociale et solidaire, dans un esprit « village » et ouvert sur le quartier.
La programmation en quelques chiffres : 2 500 m² désimperméabilisés ; 6 000 m² d’espace végétalisés ; 3 782 m² (44%) de pleine terre ; 100 arbres ; 1 000 m² de culture comestible ; 16 m² d’espace verts par habitant.
Bâtiment Latarjet : 2 720 m² de maison médicale
Bâtiment Lumière : 1 868 m² de logements et 115 m² de commerces
Bâtiment Thomas : 1 955 m² de bureaux et 100 m² de commerces
Pôle des mobilités : 520 m²
Tour : 4 900 m² de logements, 200 m² de jardins, 400 m² restaurant et 240 m² de socle actif
Auditorium : 696 m² de Tiers-Lieu
Suite à l’appel à projets international « Reinventing Cities » lancé par la Ville de Lyon et le C40 en mai 2022, visant la transformation d’un emblème architectural scientifique Lyonnais en site exemplaire de la ville post carbone, le Groupe Redman et Icade Promotion associés à la Nouvelle AOM (Franklin Azzi Architecture, ChartierDalix Architectes et Hardel Le Bihan Architectes) et l’architecte du patrimoine Charlotte Vergely, ont dévilé en juillet 2023 le projet de réhabilitation de la Tour Guillot-Bourdeix qui développera près de 13 500 m² de logements, bureaux, commerces, locaux d’activités dédiés à l’ESS et services de santé.
En tant que reconversion exemplaire, celle-ci conservera au maximum les bâtiments existants, dont l’ensemble patrimonial composé de la tour et de l’auditorium érigés en 1972 et dessinés par les architectes Pierre Bourdeix et Paul Guillot, qui abritaient les locaux du CIRC (Centre International de Recherche contre le Cancer) jusqu’en 2022. L’opération prévoit aussi la renaturation du site faisant la part belle à la biodiversité et au cycle de l’eau qui sont au cœur du projet.
Fondé sur l’héritage architectural et urbain du site, ce projet de régénération s’inscrit dans la volonté de la ville de Lyon de convertir les anciens laboratoires de recherche en un projet démonstrateur de la ville résiliente, sobre et désirable. À l’est, la tour Guillot et l’auditorium Bourdeix seront mis en valeur et retrouveront leur configuration d’origine. Le pas d’étage atypique de la tour permettra d’accueillir de nouveaux logements sociaux et libres bénéficiant tous d’espaces extérieurs et d’une large offre de services. Au contact de l’espace public sur ses quatre côtés, un véritable « parc boisé » sera rendu accessible aux Lyonnais. À l’ouest, l’îlot faubourien sera complété avec une nouvelle voie reliant l’avenue des Frères Lumière au cours Albert Thomas, deux nouveaux bâtiments construits selon des modes constructifs bio et géosourcés et au cœur un jardin productif et comestible. Le bâtiment Latarjet sera quant à lui agrandi et transformé en centre de santé, mémoire de l’activité médicale du site.
Le socle aux multiples usages, favorisant proximité humaine et développement de lien social, sera tourné vers l’Économie Sociale et Solidaire et porté par les foncières solidaires Essentiel et Base Commune.
Le futur site intégrera précisément 6 770 m2 de logements mixtes, 1 955 m2 de bureaux réversibles dédiés aux TPE/PME, une maison de santé de 2 720 m2 et 2 070 m2 de commerces et activités comprenant un tiers lieu chronotopique, des commerces orientés vers le bien consommé, un hub des mobilités décarbonées et un restaurant bistronomique en rooftop de la tour. Il ne proposera aucun stationnement privatif et prévoit 210 places de vélo ainsi que des véhicules en autopartage.
Il est important de souligner que, grâce à une telle transformation, l’ensemble du site se verra valorisé et réaffirmé au bénéfice du quartier comme de la ville tout entière.
Le projet privilégie la réhabilitation et l’extension des bâtiments existants et l’utilisation massive de matériaux de réemplois. Les bâtiments neufs bénéficieront d’un mode constructif biosourcé – bois et paille hachée – et géosourcé – terre crue. Le projet visera ainsi les plus hauts niveaux de performances dont le label BBCA pour tous les bâtiments et le seuil 2031 de la RE2020 pour les bâtiments neufs. La conception de l’ensemble permettra de garantir un confort d’été optimal.
En quelques chiffres, la reconversion du site permettra : une réduction de 75% de l’empreinte carbone annuelle des habitants pour la partie bâtimentaire ; la réhabilitation de 63% des surfaces du projet ; la valorisation de 80% des matériaux issus de la déconstruction.
« Notre projet est un démonstrateur du potentiel infini du patrimoine bâti pour inventer la ville de demain. Les attributs de la Tour Guillot comme le pas d’étage de 4m et ces larges épines sont autant d’atouts sur lesquels nous nous sommes appuyés pour concevoir sa métamorphose. Face à ce bâtiment emblématique, deux bâtiments neufs complètent l’îlot faubourien et dessinent une nouvelle traversée piétonne. Leur système constructif ultra décarboné, alliant structure bois, isolants biosourcés et cloisonnement géosourcé, privilégie le recours aux filières locales. La renaturation massive du site, en pleine terre et en conservant les arbres existants, du jardin comestible à l’ouest au parc boisé à l’est, contribuera à rafraîchir l’îlot du CIRC rendu accessible et ouvert sur le quartier », explique Mathurin Hardel, associé de la Nouvelle AOM.
Quant à la renaturation du site, un des piliers de l’opération, elle passe notamment par la « déminéralisation » de l’ensemble des espaces dédiés au stationnement pour atteindre un ratio de pleine terre de plus de 40%, la plantation d’une centaine d’arbres, la végétalisation des toitures et 1 000 m² de culture comestible.
La surface de la canopée sera triplée, le coefficient de Biotope multiplié par 2, avec un potentiel écologique quadruplé participant ainsi à une baisse de température en plein cœur de l’îlot.