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Accueil > Editos > Pour l’architecte, aller au diable ou le tirer par la queue ?

Pour l’architecte, aller au diable ou le tirer par la queue ?

2 juillet 2024

 le diable est dans les détails

Faut-il désormais se poser la question de l’étiquette politique du maire, du député, du ministre, avant de répondre à l’appel à candidatures, surtout s’il s’agit de construire des barrages face aux inondations ? L’architecte doit-il vendre son âme au diable ? Ou, plutôt, doit-il discuter et négocier avec lui ? Toutes proportions gardées, c’est déjà le cas.

La réalité est que l’architecte est dépendant de son client et si son client est le chef d’un fief local comme nos campagnes et villes françaises en regorgent, ainsi soit-il. D’ailleurs, les maires Front national n’ont pas attendu la dédiabolisation pour faire le tri parmi les agences d’architecture retenues aux concours ; rien de plus simple à justifier. Aujourd’hui, tous ces maires bas du front désormais rassemblés en hordes plus ou moins disciplinées n’ont pas plus qu’hier vocation à faire travailler des agences aux noms de métèques. C’est sur les chantiers qu’ils les veulent les métèques ces édiles, et encore, à condition qu’il ne leur prenne pas à ces travailleurs l’envie de s’installer sur la commune.

La question demeure pour l’homme, et la femme, de l’art. En effet, comme il faut bien un avocat pour défendre les pires ordures, pourquoi tel autocrate fortuné n’aurait-il pas d’architecte dévoué ? Que les architectes eux-mêmes soient plus ou moins dénués de morale est une chose mais l’architecture, en elle-même, se doit-elle d’être morale ?

Ce n’est peut-être pas une bonne idée que de s’associer à un dictateur qui affame son peuple avec comme ligne de mire de revisiter l’architecture idéologique locale ! Un musée à la gloire d’un potentat bouffi d’impatience qui a régné un jour sur son bout de désert est cependant une bonne opportunité d’affaires quand il y a là tout autour une ville entière en construction, ou à reconstruire, avec plein d’argent sans odeur sinon peut-être celle du gaz.

Souvenons-nous. Le 4 mars 2022, les agences néerlandaises MVRDV, OMA, UNStudio, les Suisses Herzog et de Meuron, les agences britanniques de Zaha Hadid, Foster + Partners, David Chipperfield, les Norvégiens de Snohetta, parmi d’autres annonçaient de concert, à grand renfort de communiqués de presse, leur intention pure et simple de cesser leurs activités en Russie suite à l’invasion de l’Ukraine.

Pour autant, les mêmes n’ont pas annoncé qu’elles cessaient également tout commerce avec la Chine, les États du Golf et les petites dictatures périphériques, du Venezuela à la Hongrie en passant par l’Indonésie.

Tout architecte, par définition, fait avec le maître d’ouvrage qu’il peut. Faut-il blâmer l’architecte des pyramides, même si le Pharaon n’était pas un tendre ?

D’y penser, comment espérer faire son métier dans des pays où l’architecte n’y connaît rien de la culture et des modes de vies ? L’immeuble du Monde à Paris, conçu et réalisé par des architectes qui n’ont jamais lu Le Monde dans le texte, sinon avec une traduction artificielle, et qui ont visiblement eu du mal avec l’argot parisien, est un exemple de naufrage architectural.

Il est vrai cependant, même à Paris, que l’architecture étant de plus en plus globalisée, mondialisée, universalisée qu’il ne faut pas être grand clerc pour dessiner une tour / un bloc / un pâté (rayer les mentions inutiles) de style international à Bordeaux, à Ho Chi Ming Ville, à Bakou ou à Pétaouchnok. Si vous croyez vraiment que la culture y est pour quoi que ce soit, regardez le musée de Jean Nouvel au Qatar, celui en forme de rose des sables.

Le Qatar demande un musée, Nouvel propose une rose des sables et tout le monde crie au miracle : une vision dans le désert. Pourtant une rose des sables, au Qatar, il ne faut quand même pas se fouler ! C’est comme décorer un ‘mobile-home’ en Vendée avec des coquillages made in China ! Des concepts comme ça, il y en a en pagaille : une sardine à Marseille, un sous-marin à Lorient, un corsaire à Saint-Malo, une mine à Lens, du nougat à Montélimar et des rillettes au Mans. Une rose des sables… Et pourquoi pas un chameau ? Il faisait deux bosses à son musée et Jean Nouvel pouvait mettre son dessein sur le compte de la biodiversité.

Bref, accepter ou non la commande est un choix qui renvoie l’architecte à sa propre conscience et à l’idée qu’il se fait de son métier. Il lui appartient, comme tout un chacun, de décider quel type d’être humain il a envie d’être sur cette planète. Quelle est son intention réelle ? Au-delà de la volonté de puissance m’as-tu-vu du maître d’ouvrage, voire à l’insu de son client, l’intention du maître d’œuvre peut-elle s’adresser plus largement, et logiquement, au peuple, aux usagers ? Peut-être…

En tout cas, la fonction à elle seule peut dépasser l’intention originelle de quelque maître que ce soit. La finale de l’Euro 2024 de football, compétition qui se tient en Allemagne à l’heure où j’écris ces lignes, se déroule au Stade olympique de Berlin. Celui-là même qui fut édifié pour les Jeux olympiques de 1936 par les nazis arrivés au pouvoir, via les urnes, en 1933 et qui leur permit d’utiliser le sport à des fins de propagande. Comble de l’ironie, l’histoire a retenu de cette édition des J.O. les exploits de Jesse Owens, un athlète noir qui pour les exégètes a démoli en trois jours chrono toute idéologie de race. Werner March, l’architecte du projet en qui Adolf Hitler n’avait pas confiance, finit pourtant – commande oblige – par intégrer le parti national-socialiste en 1933 et dut construire son œuvre dans l’ombre d’Albert Speer, l’architecte du tyran. Aujourd’hui, en 2024, le stade n’a rien perdu de sa fonction et de son prestige. Cette finale aura lieu le 14 juillet, tout un symbole soit dit entre nous après les élections législatives de 2024 en France.

Comble du comble de l’ironie. Il paraît qu’Hitler aurait refusé de serrer la main de Jesse Owens après ses triomphes. Pour autant, il est certain que le président Franklin Delano Roosevelt a refusé de recevoir à la Maison Blanche ce héros à la peau trop sombre. Les architectes, comme les sportifs, doivent se méfier d’exploits trop éclatants et de la main qui les nourrit !

Bref, parfois, l’usage finit par dépasser les intentions de l’architecte et du dictateur, comme en témoigne encore le bâtiment de l’ancien ministère de l’intérieur de Doha, puisqu’il était question du Qatar. Situé directement sur le désormais célèbre front de mer de la Corniche et à proximité immédiate de l’Amiri Diwan et de la Grande Mosquée, il s’agit d’un bâtiment construit dans les années 1970 par l’architecte libanais William Sednaoui et icône du brutalisme au Moyen-Orient. Brutalisme architectural et ministère de l’intérieur, à cette époque-là, dans ces régions-là, étaient des mots qui allaient bien ensemble. Que faire d’un tel monument historique posé comme un chancre dans le skyline contemporain de Doha ? L’architecte David Chipperfield, déjà cité, a sans état d’âme transformé cet immense et mystérieux bâtiment de béton en un élégant hôtel de grand luxe de 90 chambres doté d’installations artistiques et de bassins au sein d’une luxuriante végétation.

Comme quoi les monuments élevés à leur gloire survivent aux dictateurs de tous ordres. Versailles autre exemple.

Pour en revenir à notre propre contexte local et actuel en circuit court. À l’aune du vote des Français lors des législatives de 2024, quelle attitude adopter pour l’architecte ? Construire des stades olympiques ? Des prisons ? Des centres de rétention ? Des camps ?

Christophe Leray

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Par Christophe Leray Rubrique(s) : Editos

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