Le Consortium-Land, département de recherche et d’expérimentation – architecture, société et milieu – du Consortium Museum de Dijon (Côtes d’Or), présente à la 17ème exposition internationale d’architecture de Venise Grancey-le-Château, Un monde à la lisière. Communiqué.
Grancey-le-Château, Un monde à la lisière est une installation inédite pensée comme la préfiguration d’un site architectural éthologique unique au monde en devenir, initié en 2018 par le Consortium-Land dans la commune de Grancey-le-Château (Côte-d’Or, France).
Dans le cadre de l’action Nouveaux commanditaires initiée par la Fondation de France, accompagné des habitants du village de Grancey-le-Château et sous l’impulsion de Patrick Berger, le Consortium-Land a invité Aristide Antonas (Grèce) et Junya Ishigami (Japon) à imaginer des architectures basées sur les relations entre l’homme et l’animal, sous différents angles.
L’orientation éthologique, discipline scientifique qui vise à étudier le comportement des espèces animales, y compris humaines, est au cœur du développement du site de Grancey-le-Château. Ce modèle expérimental est proposé pour définir – à long terme, en France et ailleurs – de futurs projets de logements pour des géographies et territoires différenciés, périphériques.
Le Pavillon des Oiseaux de Patrick Berger est la première réalisation du site installée de manière pérenne à Grancey-le-Château, soutenue par la Fondation de France et la Fondation Adrienne et Pierre Sommer, en parallèle de la présentation publique de son double à la Biennale Architettura à Venise produit par le Consortium-Land.
Le Pavillon des Oiseaux : vivre ensemble dans un monde à la lisière
À Grancey-le-Château, Patrick Berger a imaginé les premières constructions à usage des animaux. Le Pavillon des Oiseaux est le premier édifice construit sur le site qui a prédéterminé les autres invitations à construire sur la parcelle. Le Consortium-Land produit un signe manifeste du projet global de Grancey-le-Château en présentant son double à Venise.
À la Biennale d’architecture 2021, Le Pavillon des Oiseaux est accompagné d’un court film portant un regard sur la genèse et la philosophie du site éthologique de Grancey-le-Château, avec la participation de Vinciane Despret, philosophe des sciences. Il introduit également les projets en devenir de Patrick Berger, Artistide Antonas et Junya Ishigami.
« Le Pavillon pourrait être la demeure d’un oiseau mythique car sa construction est conçue comme une architecture animale. Sa fabrication assemble une structure métallique avec des branches d’arbre taillées à proximité. La dimension de ses branches est à l’échelle d’un enfant. Le volume du pavillon est entouré d’arbres dont les feuillages le frôlent. Le public pénètre par deux ouvertures en vis-à-vis et d’autres oiseaux, cette fois réels, font irruption ci et là pour construire leur propre nid.
Ce pavillon prévu à l’origine à Collodi en Italie sera réalisé à Grancey-le-Château en Côte d’Or. Il inaugurera d’autres évènements sur les relations culturelles et artistiques entre l’homme et le monde animal. Les « bords » entre l’anthropologie et l’éthologie seront explorés », explique Patrick Berger, architecte du Pavillon des Oiseaux.
Homme et animal, une relation de proximité à construire avec les architectes Aristide Antonas, Patrick Berger et Junya Ishigami
Après les premières constructions privilégiant l’usage des animaux conçues par Patrick Berger, Aristide Antonas et Junya Ishigami ont imaginé des constructions à l’usage des humains et des animaux.
The Corridor House d’Aristide Antonas, inspirée par les comportements et modes d’organisation animaux, est une maison conçue comme une galerie creusée par des fourmis d’une part et comme un nid d’oiseau d’autre part.
A House as a Village de Junya Ishigami est une maison divisée en plusieurs unités dispersées et organisées selon un plan de circulation labyrinthique composé de rues étroites et d’espaces vacants offrant de nouveaux modes de porosité entre les espèces.
Ce territoire d’expérimentation devient un milieu unique à la recherche d’une cohabitation entre l’humain et l’animal, où l’architecture tente de participer à la construction d’une relation pacifique entre les espèces.