Le musée de la Libération de Paris – musée du général Leclerc – musée Jean Moulin – a été officiellement inauguré été le 25 août 2019, à l’occasion du 75e anniversaire de la Libération de Paris après une opération de restauration menée par Christophe Batard, ACMH, de l’agence Artene. Communiqué.
Accueilli dans un site patrimonial du XVIIIe siècle, les pavillons Ledoux de la place Denfert-Rochereau (XIVe), entièrement restaurés et réaménagés, et dans le bâtiment adjacent du XIXe siècle, ce nouveau musée d’histoire est conçu pour transmettre à tous les publics une histoire en partage, celle des deux figures héroïques de la Seconde Guerre mondiale, Philippe Leclerc de Hauteclocque et Jean Moulin et celle de la Libération de Paris.
Le projet architectural
« La priorité était de redonner de la lisibilité et de la cohérence au projet urbain qu’étaient les octrois d’Enfer », explique Christophe Batard, Architecte en Chef des Monuments Historiques (ACMH).
L’opération a consisté à restaurer, réhabiliter et restructurer ces deux pavillons, ainsi que le bâtiment de l’ancien laboratoire d’essai des matériaux adossé à l’ouest et construit à la fin du XIXe siècle, afin de les adapter à un programme dense et multiple. La DRAC Ile-de-France (Direction régionale des Affaires culturelles) a accompagné cette opération menée par l’architecte en chef des Monuments Historiques Christophe Batard, de l’agence Artene.
Le programme architectural a commencé par la restauration à la fois des parements en pierre, des enduits et des sculptures des pavillons. L’enjeu était d’assurer à la fois la mise en valeur et la pérennité de ces bâtiment classés au titre des Monuments historiques, mais aussi de redonner une véritable lisibilité à cet ensemble urbain que constituaient les pavillons et leurs cours. Dans ce sens, un mur de clôture a été recréé pour redessiner cette cohérence.
Les travaux ont ensuite consisté à assurer une plus grande continuité des niveaux de sols des différents corps de bâtiments initialement très hétérogènes, à démolir les aménagements modernes, successifs et disparates pour retrouver les volumes originels et sobres, et organiser les circulations selon les axes historiques de composition. Et ce, afin de favoriser leur lecture, fluidifier les déplacements et laisser la lumière pénétrer le projet.
Une galerie couverte d’une verrière zénithale relie ainsi le pavillon et l’ancien laboratoire d’essai des matériaux dans lequel un sous-sol a été excavé et deux grands plateaux au volume généreux créés.
La cour extérieure sud a été mise en valeur et repensée en entrée du public pour une meilleure accessibilité alors que l’entrée historique qu’est le vestibule dessiné par Ledoux a intégré le parcours de visite.
Enfin, l’atrium central du laboratoire d’essai des matériaux a été évidé, formant ainsi un puits de lumière autour duquel, se développe le parcours scénographique et l’accueil des collections.
Après près de quatre années d’études et de travaux, les 2 500 m² de cet ensemble architectural entre patrimoine et modernité, permet d’accueillir un plus grand nombre de visiteurs et de valoriser de façon optimale la richesse des collections du musée.