Pour la profession d’architecte, particulièrement menacée, la Commission Paritaire Nationale de Gestion du Fonds d’Action Sociale (CPNGFAS), présidée par Gilles Lefébure et Sébastien Girault, a lancé un fonds d’action sociale inédit. Tribune.
La profession d’architecte traverse une période de profondes mutations. Entre la flambée des coûts des matières premières, une inflation persistante, la baisse continue des constructions neuves et le durcissement du cadre réglementaire, les entreprises d’architecture et d’aménagement doivent affronter un environnement économique complexe, parfois anxiogène. À ces défis structurels s’ajoutent des enjeux humains majeurs : une forme de précarisation d’une partie des salariés, l’équilibre vie personnelle-vie professionnelle parfois mis à mal, l’isolement, l’épuisement psychologique…
Dans ce contexte incertain, notre responsabilité en tant qu’acteurs de la branche professionnelle est double : défendre la pérennité de nos structures tout en veillant à la solidarité envers ceux qui les font vivre. C’est précisément dans cet esprit que la Branche des Entreprises d’Architecture lance un fonds d’action sociale inédit, porté par une volonté forte : soutenir les femmes et les hommes qui, chaque jour, bâtissent les projets, les idées et les structures qui composent notre cadre de vie.
Une réponse solidaire à des fragilités bien réelles
Ce fonds, piloté par la Commission Paritaire Nationale de Gestion du Fonds d’Action Sociale (CPNGFAS), s’inscrit dans une démarche de solidarité concrète, financée par un prélèvement de 2% sur les cotisations santé et prévoyance. Il propose cinq dispositifs ciblés qui répondent à des besoins bien identifiés sur le terrain :
• Assistance aux aidants familiaux, avec une aide de 500 € pour soulager les salariés accompagnant un proche dépendant ;
• Soutien à la parentalité, incluant la prise en charge de 20 heures de garde ou de soutien scolaire modulables par enfant et par an ;
• Soutien psychologique, avec une aide pouvant aller jusqu’à 350 € par an pour les séances de suivi psychologique ;
• Aide aux parents d’enfants nés prématurés ou en situation de handicap, via une prise en charge financière et un accompagnement humain adapté ;
• Soutien aux victimes de violences conjugales, avec une aide d’urgence de 1 000 € majorée par enfant à charge.
Ces aides ne sont pas symboliques : elles sont là pour alléger le quotidien de certains salariés devenu parfois insoutenable, afin qu’ils puissent continuer à exercer leur métier avec dignité, stabilité et espoir.
« Renforcer nos fondations humaines »
Dans une profession où l’on parle souvent de fondations, de structures, d’équilibres, il était temps d’appliquer ce vocabulaire aux femmes et aux hommes qui la composent. C’est tout le sens de notre nouvelle campagne de communication : “Là pour soutenir ceux qui bâtissent”. Elle met en scène des moments de vie concrets, ancrés dans le réel, porteurs de messages simples mais puissants : “On a un plan pour vous”, “Tout raser. Reconstruire.”, “Renforcer ses fondations.”
Derrière ces formules se cache une conviction profonde : dans un monde du travail parfois brutal, la solidarité ne peut pas être une option. Elle est notre colonne vertébrale.
Une architecture sociale à construire collectivement
Notre fonds d’action social vient compléter et renforcer les actions de la Branche à l’endroit de notre secteur professionnel de l’architecture. Nous mesurons à quel point ces initiatives sociales sont attendues, utiles, parfois vitales. Mais ce fonds ne pourra porter tous ses fruits que si chaque entreprise, chaque dirigeant, chaque salarié s’en empare, s’informe, sollicite et relaie ces dispositifs.
Car notre ambition dépasse l’assistance ponctuelle : il s’agit de construire, ensemble, une véritable architecture sociale dans la branche, à la hauteur des défis de demain.
Branche professionnelle des entreprises d’architecture, représentée par les organisations syndicales salariées et patronales et pour la Commission Paritaire Nationale de Gestion du Fonds d’Action Sociale (CPNGFAS) présidée par Gilles Lefébure et Sébastien Girault.