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Accueil > Editos > A Chicago, le blues de Maxwell Street

A Chicago, le blues de Maxwell Street

9 octobre 2015

@Cushman
@Cushman

Lors de la cérémonie de remise des prix du Global Award 2012, Philippe Madec a souligné l’importance de «penser la ville à partir du temps et non seulement à partir de l’espace». Quel est le temps de la ville ? Voyons par exemple un quartier de ville qui en soixante ans a changé plus que nous.

Alors voilà, il y a quelques années encore, quand le dimanche, en l’hiver glacial, le vent de Windy City était trop coupant, parmi la foule cosmopolite de Maxwell street, c’est dans les cafés juifs qu’était le réconfort.

Juste à l’ouest du lac Michigan, juste au sud de la ville blanche, juste au nord de la ville noire, juste au nord-est de Pilsen, Maxwell Street fut un carrefour commercial avec des boutiques de belles tenues.

Pilsen*, comme son nom l’indique, était un quartier de brasseries, celui des Juifs d’Europe de l’Est, venus après WWII. Ici, pas de bretzels comme à New York. Mieux, du pain et de la bière.

Blancs, Noirs, Juifs, Irlandais, Italiens… Quand l’hiver est une punition, le café allongé avait bonne mine à Maxwell Street. Pour quiconque, ‘donuts’ à foison. C’était un endroit mixte et chaleureux, un endroit rare au pays de Bigger Thomas. Plus tard, ses ‘Polish sausages’, 24h sur 24, seront d’ailleurs renommées. A l’image du quartier, elles étaient servies avec de la choucroute et du piment.

Bref, sur les cendres des villes incendiées, aux frontières internes de Chicago, Maxwell Street était un havre.

@Cushman

Plus tard – trente ans plus tard – au fil du départ en banlieue des Juifs, des Italiens, des Irlandais, Pilsen est devenu un quartier mexicain. Au nord, la ville blanche, au sud, la ville noire, à l’est, le lac Michigan, à l’ouest, le Mexique.

Cet espace frontalier, pourtant si proche de la Sears Tower mais de plus en plus en ruines au fil des migrations (cf Detroit), est devenu, contre toute attente, un marché couru, le seul en ville. Une brocante dirait-on en France. Aux marges, certes trouvait-on la perceuse bon marché volée la veille mais en son cœur, la mode colorée de l’été à venir attirait les designers en vogue. On y venait du tout Chicago bobo, du North side.

On y venait de tout le South side également. Autour d’un brasero, les meilleurs bluesmen de Chicago tapaient le bœuf tous les dimanches. Maxwell Street était pour eux un passage obligé. Quand il faisait trop froid, quand B.B. King n’en pouvait de jouer avec des gants, c’est dans les cafés juifs que d’aucuns se réchauffaient. Tout le monde mangeait des tamales.

Carrefour commercial un jour, carrefour commercial toujours ? Dans un décor d’apocalypse, un espace commun et partagé. Un miracle. Et bientôt un lieu touristique, connu dans tous le pays. Tous les dimanches, sur plusieurs blocs carrés de ruines urbaines, un marché unique, historique, bigarré à l’échelle du temps et des habitants de cette ville.

Justement, le temps va et là, au nord-est de Pilsen, l’University of Illinois at Chicago, UIC, avait besoin de s’agrandir. Il lui fallait se développer ou quitter le centre-ville.

Son plan masse prévalut.

Nul ne fera procès à une université d’avoir transformé un no man’s land urbain en quartier HQE et d’avoir donné à la raison la primauté sur le chaos.

@Ellar Wise
@Ellar Wise

Aujourd’hui, ‘le marché de Maxwell Street’ s’est déplacé, pour les touristes, sur ‘Canal Street’, tandis que le quartier est devenu une adresse courue des universitaires. Il n’y a plus qu’avenues et allées bien mises et rassurantes, circulation ordonnée et appartements traversants. Que savent ces professeurs locataires ou propriétaires du lieu qu’ils occupent où le m² vaut désormais si cher ? Nul ne se souvient qu’hier il ne valait rien.

Qu’il y fasse froid ou non, toujours est-il qu’il n’y a plus à Maxwell Street ni blues ni bar juif ni tamales ni Polish sausages.

Mais bon, il s’est passé soixante ans et le quartier, au final, s’appelle toujours Pilsen et compte encore de très bons boulangers mexicains dont les pères furent formés par des boulangers juifs. La bière, par contre, est produite ailleurs.

«La forme d’une ville / Change plus vite, hélas ! que le coeur d’un mortel». Charles Baudelaire

Christophe Leray

*La bière pils, également appelée pilsener, pilsen ou pilsner, du nom de la ville tchèque de Plzeň (Pilsen en allemand), est un type de bière blonde et limpide, de fermentation basse apparenté au type lager. (Wikipedia)

@Ellar Wise
@Ellar Wise

Cet article est paru en première publication sur Le Courrier de l’Architecte le 25 avril 2012

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Par Christophe Leray Rubrique(s) : Editos Mots-clés : Chicago, Global Award, Philippe Madec

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