A l’issue d’un appel d’offres pour la conception architecturale et scénographique des espaces du Palais de la découverte (Paris VIIIe), Universcience, maître d’ouvrage, a retenu en décembre 2022 le groupement de maîtrise d’œuvre composé d’Atelier Philéas / Casson Mann. Le Palais de la découverte rénové ouvrira ses portes en 2025. Communiqué.
Expérimentée et forte de projets déjà menés en commun, l’équipe a été constituée dans une démarche d’interdisciplinarité : tout d’abord, trois compétences complémentaires avec Atelier Philéas pour la coordination et l’architecture (les micro-architectures), Casson Mann pour la scénographie et la direction artistique, Cros&Patras et Loma pour le design des manipes.
Le projet est installé dans la composition architecturale du Palais d’Antin, l’aile Ouest du Grand Palais qui abrite depuis 1937 le Palais de la découverte, qui retrouvera, grâce à la restauration en cours, son éclat et ses qualités architecturales premières.
« En dialogue et en respect avec le monument historique, notre principe de paysage scénographique se déploie volontairement en délicatesse et en harmonie par rapport à l’espace et aux volumes. Notre projet est léger, adaptable, réversible et évolutif et, pour autant, la scénographie est innovante et spectaculaire. Le projet répond aussi aux ambitions environnementales fortes portées par Universcience, par l’éco-conception et le réemploi », indique Atelier Philéas.
Le concept scénographique a été inspiré par le bâtiment lui-même : un cercle ou une ellipse au centre d’une structure rectiligne, dans un jeu de volumes. « Nous nous sommes inspirés du cercle comme phénomène universel dans la nature et dans les sciences à l’échelle micro et macro. On parle aussi de cercles sociaux, de cercles narratifs et de points de rassemblement circulaires qui favorisent les échanges. Le cercle est symbole d’inclusion. Nous avons créé des amphithéâtres et d’autres expressions spatiales autour de cette idée de ‘’rassemblement’’ », poursuit l’agence. Ce concept est transposé jusque dans les détails infimes du graphisme.
Seront aménagés dans cette architecture historique, des espaces comme des laboratoires (6 labos), 8 espaces d’exposés disciplinaires ouverts ou semi-ouverts pour des démonstrations avec des chercheurs ou médiateurs et médiatrices, des grandes manipes, des îlots de curiosité, une serre tropicale pour parler du vivant et des expériences en visite libre.
Chaque galerie dispose d’une identité propre, tout en s’insérant dans un ensemble cohérent et harmonieux. Au centre de chacune d’entre elles, se trouvent les « salles d’exposés » – dessinées comme des paysages scénographiques qui servent d’ancrage aux îlots de curiosités et donnent du caractère aux espaces.