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Accueil > Editos > Dans vingt ans, à Paris comme à Caracas ?

Dans vingt ans, à Paris comme à Caracas ?

22 juin 2021

Caracas
Le Nautilus vu par Neuville et Riou

Que les choses soient claires : en termes de coupures d’électricité, dans vingt ans, à Paris, c’est le Venezuela. N’avons-nous pas déjà pris l’habitude d’être prévenus avant chaque canicule ou grand froid que des risques de ruptures sont possibles ?

À chaque orage ou inondation, badoum… Il faut sortir les bougies. Nous en avons tellement intégré la notion que, comme pour la pollution atmosphérique, nous ne serons pas surpris quand Paris ressemblera à Caracas. Deux heures d’électricité par jour et roulez jeunesse !

En témoigne la polémique à propos des éoliennes qui agite la campagne des élections régionales. Le Parisien explique (18/06) qu’au 31 mars 2021, la France culminait avec ses éoliennes à 17 910 mégawatts de puissance installée, soit « l’équivalent de 15 à 18 réacteurs nucléaires et 8,8% de notre production annuelle d’électricité ». Insuffisant donc.

Que l’on soit pour ou contre, chacun convient cependant que, même avec la meilleure volonté du monde et même en nappant le pays et les côtes de moulins à vent toujours plus hauts et puissants, les éoliennes ne suffiront pas à nos besoins toujours plus pressants en électricité, de la maison connectée au téléphone énergivore à la voiture intelligente sous l’étendard de la 5G.

Alors quoi ? L’alternative nucléaire, qui produit déjà 71% de notre électricité, telle que pensée par l’État français et son bras industriel armé EDF est de lancer bientôt pas moins de six EPR. Parce qu’en effet, question EPR, la France est championne du monde et les ingénieurs viennent de partout pour observer ce qui se passe à Flamanville. Ils peuvent prendre leur temps pendant que les Français perdent de l’argent. D’ailleurs, avec la même technologie française, les Chinois ont construit leurs EPR bien plus vite mais, on l’a vu récemment, même les leurs commencent à grincer.

Et là, pour nous autres Français, il en faut dès demain six de plus, pas moins, des EPR ? Et les besoins ne seront toujours pas couverts à moyen terme ? Au fait, ces EPR, ils seront construits dans le jardin de qui ? Pas dans le mien en tout cas !

Donc, je reprends, si l’on ne veut pas dans vingt ans ne pas savoir que faire de sa voiture électrique et de sa 5 G faute d’électricité – vous croyez qu’ils sont pressés les Vénézuéliens de la voiture autonome ? – quelle est l’alternative ?

Le problème de la France est que l’État et ses bras armés publics et privés ne peuvent s’empêcher de se la péter et de se prendre justement pour des champions du monde. C’est la globalisation Coco. « Il faut une centrale qui va alimenter une ville de 70 000 habitants » ! Et vu la taille de la centrale, ils en ont pour 70 000 ans les habitants.

S’il est question de développement industriel et de croissance, il est aussi et surtout question de taxes. Si le premier bricoleur venu peut en effet installer ses panneaux solaires sur son toit, produire sa propre électricité pour son pavillon et que ça ne coûte rien à personne, c’est super, non ? Non ! Il faut qu’il se raccorde au réseau, ne manquerait plus qu’il en ait trop de l’électricité et la file gratuitement aux voisins… Parce qu’en effet, un circuit électrique autonome, c’est trop compliqué à installer.

Anticiper Caracas, c’est ainsi peut-être une façon de développer l’énergie pour le plus grand nombre dans un esprit de résilience. Par exemple, chaque logement pourrait disposer d’un vélo d’appartement relié à une batterie hyper sophistiquée et une heure d’effort vaudrait 12 heures ou une journée d’électricité gratuite chez soi et de quoi recharger la voiture. Une famille de quatre pourrait envisager les coupures quotidiennes du réseau avec sérénité, voire revendre le surplus d’énergie aux voisins, voire la donner gratuitement à la voisine de 80 ans qui pâtit des coupures incessantes et qui bien sûr ne peut plus grimper le Ventoux une fois par jour.

Encore que, à y penser, un type tout seul sur sa bécane éclairait tout un bunker souterrain. En 1940 ! Et en 2021, on ne saurait pas comment faire ? D’autant qu’elles sont en forme les mamies de 80 ans aujourd’hui…

Pour les gros équipements, plutôt que la débrouille vénézuélienne, pourquoi ne pas recruter les chômeurs ou les migrants ou tous ceux qui n’ont pas les moyens de se payer une salle de sport climatisée qui pédaleraient 35h par semaine ? Au prix de l’électricité, qui augmente sans cesse – et nous n’avons pas encore commencé à payer la déconstruction des centrales géantes qui faisaient notre fierté – pourquoi ne pas avoir des ‘coureurs’ branchés à des batteries de plus en plus performantes et alignés en rang d’oignons comme un peloton ? Une ‘sweat shop’ du XXIe siècle ? Si le principe était rentable avec des couturières, ce doit être possible pour des pédaleurs. Ils seront payés comme elles l’étaient.

Voilà qui en plus garderait les Français en bonne santé et ferait faire des économies à la Sécurité sociale ! Il est à craindre cependant que notre pays ne soit partisan du moindre effort.

Alors, puisqu’il est question d’éoliennes, pourquoi ne pas en couvrir les toits de Paris et de toutes les villes ? Si chaque co-propriétaire voit l’effet immédiat sur sa facture, ou qu’il n’a plus de facture du tout, qu’il n’a plus rien à voir avec EDF et ses tarifs exorbitants ou avec l’État, il n’y aura pas de choc culturel, moindre en tout cas que celui qui agite les campagnes, surtout si c’est pour faire rouler sa voiture autonome. À chacun son éolienne et, pour les plus jeunes, la monter soi-même ? Plus le vélo d’appartement et roule ma poule…

D’ailleurs, cela existe déjà dans toutes les gares de France. Il suffit de brancher son téléphone et de pédaler pour le recharger. Et les gens pédalent. Je n’invente rien !

Hélas, pour l’État c’est ‘Niet’, sauf évidemment à trouver un moyen de calculer la production de la famille – à vélo ou par éolienne ou méthanisation de ses déchets – et de la taxer. Difficile d’y échapper mais c’est possible. Par exemple, vous habitez à la campagne avec une propriété forestière. C’est votre bois qui ira dans la chaudière. Pas de taxes. Si vous achetez votre bois pour votre chaudière en ville, taxes !

Cela écrit, chacun sait bien que le bois n’est pas la solution non plus et aura compris que les éoliennes, sauf à en tartiner le pays, sont une impasse tandis que la clef ne réside pas dans le gigantisme nucléaire. La preuve : entre un EPR et une prison près de chez vous, vous choisissez quoi ? C’est dire …

Comment faire ? En tout cas, une question demeure, que veut l’État : l’indépendance énergétique des Français ou l’indépendance énergétique de la France ? Ce n’est pas exactement la même chose. Si l’État demande aux Français de se débrouiller par eux-mêmes sans crainte d’être poursuivis ou taxés, même l’huile de friteuse sera recyclée. Mais même ça sera insuffisant.

Partons du postulat suivant, qui ne sera contesté par personne : il y a plus d’avions qui tombent du ciel que de sous-marins nucléaires qui coulent au fond de la mer, ce qui fait du sous-marin nucléaire un moyen de transport plus sûr encore que l’avion.

Nous avons déjà évoqué nos fiers bâtiments nucléaires, porte-avions et sous-marins,* et montré comment les enceintes de confinement des deux réacteurs du porte-avions Charles de Gaulle qui certes pèsent 900 tonnes mais ne font guère que 10 mètres de haut pour 10 mètres de diamètre, permettent à ce très gros machin, entièrement armé, de se balader sur toutes les mers du globe sans ravitaillement et sans dégazage sauvage pendant sept ans. Sept ans ! Et ce n’est pas comme si les marins devaient penser à éteindre la lumière quand ils quittent leur cabine…

Maintenant, il est cent fois moins compliqué de construire un porte-conteneurs qu’un porte-avions, pourquoi le premier n’irait-il pas pendant sept ans sur toutes les mers du globe comme le second sans polluer et sans faire de bruit, ce qui ferait des vacances aux baleines ? Idem pour les bateaux de croisière ? La technologie serait bientôt de mieux en mieux maîtrisée et utile pour des bateaux plus petits puisqu’il faut se méfier du gigantisme, les dinosaures n’y ayant pas survécu.

Ou alors un édicule de 10 m de haut et 10 m de diamètre sur le port et tous les bateaux de pêche électriques font le plein quasi gratuitement pendant 30 ans dans une eau pristine. Peut-être alors, de nouveau, enfin, le silence dans la mer, même au plus près des glaciers arctiques…

D’ailleurs, plutôt que chaque sous-marin nucléaire soit destiné à la guerre, pourquoi pas des sous-marins de tourisme, silencieux et non intrusifs, de plusieurs dimensions comme il y a plusieurs tailles d‘avion, permettant d’aller explorer les rivages inconnus comme le faisaient les passagers du Nautilus ou de traverser l’Atlantique en trois ou quatre jours ? Quitte à prendre l’avion pour revenir ? Le tourisme sous-marin non polluant ne serait pas un marché ? Toujours est-il que Jules Verne et son capitaine Nemo avaient déjà compris à l’époque l’intérêt de l’électricité pour mouvoir un tel engin.

En France, nous avons les deux technologies, les chantiers navals, y compris pour des sous-marins de pointe, et le nucléaire dont nous sommes si fiers. Le monde entier nous envie nos navigateurs au long cours, il ne serait pas long à adorer nos vaisseaux intelligents.

De quoi alimenter une croissance non pas verte mais vertueuse ? Toujours est-il que nous savons déjà que, même ensemble, les éoliennes et les centrales nucléaires de type EPR n’y suffiront pas et si l’idée est que Paris ou Marseille ou Nantes dans vingt ans ne ressemblent pas au Caracas d’aujourd’hui, c’est en tout cas le moment d’avoir de l’imagination.

Christophe Leray

Lire notre article Pour des bâtiments à propulsion nucléaire

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Par Christophe Leray Rubrique(s) : Editos

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