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Accueil > Chroniques > Chroniqueurs > Chroniques de Martine > De la déontologie de l’architecte, un homme comme les autres ?

De la déontologie de l’architecte, un homme comme les autres ?

28 mars 2017

Martine, depuis qu’elle est maire sans étiquette de Sainte-Gemmes, une petite ville de banlieue, dans une communauté d’agglomération, a eu l’occasion de découvrir nombre de turpitudes d’élus, plus encore les faiblesses de l’homme, fut-il architecte. Désormais férue d’architecture, comme le lui impose sa fonction, elle se désole à l’écoute des nouvelles de cette élection présidentielle, surtout qu’elle connaît leur rapport avec l’architecture.

Nul besoin de rappeler ici les affaires en question, disons seulement que cupidité est mère de malhonnêteté. En effet, lorsque l’on apprend la gestion folklorique du directeur de tel institut de santé prestigieux et sa tendance à confondre l’argent public et son confort personnel, il ne s’agit pourtant pas d’un homme politique. Lorsque tel syndicaliste aménage à grands frais son appartement ou que tels directeurs, ou directrices d’ailleurs, – ils sont tous directeur, pense Martine, la France doit être le pays des directeurs – que tels directeurs donc d’un service public se gavent au frais de la princesse, ce n’est pas parce qu’ils sont élus puisqu’ils sont nommés. La cupidité n’a rien à voir avec la fonction, elle a à voir avec l’homme ou la femme.

Il faut croire que c’est un vice bien partagé. Martine se souvient notamment de la condamnation du cartel des cimentiers par la commission européenne en 1995 quand 33 producteurs européens de ciment et leurs associations professionnelles avaient été condamnés à payer une amende représentant entre 2,8 et 4 % de leur chiffre d’affaires. 33 producteurs ! Ca fait du monde à arroser ! Ce n’est plus de la cupidité, c’est de l’industrie. Après, cette condamnation, le prix du m3 de béton a été soudain réduit de moitié. Et cela vaut aussi pour les secteurs du carton et de l’acier (1994), de l’emballage (1991) et de la chimie (1989), tous condamnés pour entente illégale. Il y en a eu d’autres depuis. Après les mêmes viennent pleurer sur le coût des charges patronales et s’inquiètent de la solvabilité en baisse de leurs clients.

Martine se rappelle encore quand, jeune élue, pour son premier chantier, un gymnase, elle avait avec son architecte attentivement étudié les différents appels d’offres. Elle se souvient avoir proposé à la communauté de communes maître d’ouvrage une entreprise apparemment sérieuse et la moins-disante. Qu’elle ne fut pas sa surprise de voir une autre entreprise retenue, plus chère. Elle comprit ce jour-là que chacun en son fief peut contrôler, peu ou prou, les appels d’offres et que les entreprises choisies varient en fonction de la couleur politique ou de ses accointances avec l’élu.

Martine se souvient d’ailleurs que lorsque ce maire d’une grande ville pavée de montagnes a fini en prison – ce qui est rare, il lui avait vraiment fallu y aller à la manœuvre – les coûts de construction ont immédiatement chuté. Elle a donc appris à faire très attention aux devis de VRD. Si la facture indique 1 000m3 de terre à déplacer, et qu’il n’y en a que 200 à réellement transporter – combien de camions ? – qui saura faire la différence, surtout une fois le projet terminé ? Autant anticiper donc.

Martine a vu trop d’eau passer sous les ponts de Sainte-Gemmes pour être totalement surprise quant à la cupidité de quelques hommes et femmes. «Ma cassette, ma cassette», s’exclamait déjà l’Avare de Molière. Rien qu’hier, elle lisait dans la gazette locale que la maire d’une commune voisine avait été condamnée en appel pour amitié trop proche avec un promoteur. Rien de très grave vraiment, d’ailleurs l’édile avait bénéficié d’un non-lieu en première instance et cette brave dame n’ira pas en prison ; juste une forme de corruption ordinaire, n’est pas Balkany qui veut.

Bref, Martine se dit qu’il faut bien pourtant construire et, l’expérience aidant, elle pensait avoir tout vu. Mais la vilenie n’est jamais nécessairement là où on l’attend. En témoigne la dernière affaire dont elle fut témoin. La communauté de communes du Grand Sainte-Gemmes a lancé l’an dernier un concours pour un ‘pôle culturel’, projet dont elle est très fière et qui doit être bâti dans sa ville. Martine était donc dans le jury de ce concours, composé de neuf personnes.

Première source d’étonnement, elle découvrit à cette occasion que, parmi les trois agences retenues, il y avait celle de M. Duchmol, architecte de son métier et élu L.R. du Grand Saintes-Gemmes. Qui plus est, sa fiancée était dans le jury. Martine a tiqué mais la question ne s’est pas posée très longtemps puisque, à l’unanimité sauf une voix, c’est un autre projet qui a été choisi.

Pourtant l’architecte Duchmol connaissait forcément du monde dans le jury, puisque Martine le connaissait, c’est dire si sa proposition était mauvaise. Le projet fut donc adjugé au vainqueur, une agence parisienne mais dont le fondateur est de Sainte-Gemmes. Martine était heureuse de ce choix et avait hâte d’avancer.

Soudain, comme personne ne s’y attendait, voilà l’architecte Duchmol qui monte sur ses grands chevaux et assigne en justice la communauté d’agglomération, faisant valoir une dizaine «d’irrégularités» : il aurait par exemple appris le résultat du concours par voie de presse, un PV ne serait pas signé, etc. Des dix griefs de cet acabit dûment listés sur l’assignation, le tribunal administratif n’en a reconnu aucun. Il faut croire que cet architecte avait la certitude d’avoir gagné d’avance pour ainsi crier à l’injustice. Bref le projet se fera comme prévu selon le résultat du concours.

Sauf qu’en attendant, Martine constate qu’il a fallu à l’agence d’architecture lauréate plus d’un mois et demi de travail pour préparer le mémoire en défense, donner toutes les clefs à la maîtrise d’ouvrage, assister aux réunions, etc.. Un mois et demi de boulot pour rien, sinon pour revenir au point de départ, le tout pour un coût significatif. Qu’est-ce que Duchmol imaginait donc ? Que la communauté d’agglomération allait refaire un concours juste pour lui ? En plus, après avoir bassiné tout le monde, il n’est pas près d’être retenu à nouveau. Bref, il voulait juste mettre des bâtons dans les roues. Et il est architecte ? Martine se faisait une telle idée de ce métier.

Ou est-ce le fait qu’il soit aussi un élu ? En effet, il tenait meeting hier soir dans ce gymnase construit par Martine il y a presque 20 ans maintenant. «Sainte-Gemmes aux Saint-Gemmois», hurlait-il.

La cupidité est aussi mère de malice.

Christophe Leray

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Par Christophe Leray Rubrique(s) : Chroniques de Martine Mots-clés : Martine

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