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Accueil > Chroniques > J.L. Missika : grandes ambitions et petites demandes pour Paris

J.L. Missika : grandes ambitions et petites demandes pour Paris

24 septembre 2019

Paris urbanisme Missika

La campagne des municipales à Paris est lancée. Benjamin Griveaux et Cédric Vilani s’affrontent pour la REM. Gaspard Gantzer, à la peine dans les sondages avec 1% d’intention de vote, a annoncé un tandem avec la journaliste Isabelle Saporta. Et Anne Hidalgo inaugure les derniers grands travaux de la mandature et sort un livre* avant de dire – suspense – si elle sera candidate à sa réélection.

Fin septembre 2019, Jean-Louis Missika, adjoint en charge de l’urbanisme de la maire sortante qui structure l’équipe de campagne «Paris en commun, l’écologie en action», a publié une note chez Terra Nova sur son action et sa vision à dix ans. L’urbanisme, fer de lance de la campagne ?

Vers un nouvel urbanisme parisien…

Sobrement intitulée «le nouvel urbanisme parisien» sur fond de Tour Eiffel vue du ciel, cette note de 70 pages revient principalement sur le bilan de la mandature mais parvient tout de même, sur les dix pages finales, à présenter sa vision à dix ans. Nul n’y apprendra grand-chose. La note tourne autour de quatre thèmes : l’écologie, les grands emprises ferroviaires en cours d’aménagement, la notion de communs urbains et les dix prochaines années, synthèse des trois premiers thèmes : «Le nouvel urbanisme parisien que nous avons mis sur pied est fondé sur la restauration écologique et la gestion partagée des communs urbains», assure Jean-Louis Missika. La Tour Triangle est-elle une restauration écologie et une gestion partagée des communs urbains ? Un doute est permis.

Ce qui est dérangeant dans cette note est qu’elle parle peu du futur mais beaucoup du passé. Les projets présentés sont déjà tous engagés ou en cours et ils aboutiront lors de la prochaine mandature, changement de maire ou pas. Les Réinventer 1 & 2 sortiront de terre, Montparnasse sera transformé, les projets de Bercy-Charenton et lson pendant Charenton-Bercy, Bruneseau, Porte de Montreuil-Bagnolet, etc. sont en cours. Peu de doute sur leur réalisation, sinon des retards possibles en fonction des recours.

Note Missika

L’urbanisme ne répond pas à la temporalité des mandatures municipales, il est impossible de sortir un projet d’aménagement en six ans. Dix à quinze ans semblent un délai plus raisonnable pour une opération. La rive gauche, en cours depuis 35 ans, n’est pas terminée. Le périphérique changera, certes, mais quand et comment, rien de précis. Bref, peu d’annonces, notamment pour un «Réinventer Paris 3».

Puisque le quidam n’y apprend quasiment rien, cette note sert avant tout à célébrer l’action de la mairie de Paris et in fine celle menée par Jean-Louis Missika. Elle oublie par exemple les batailles perdues. Le projet du TEP de Ménilmontant qui, par la mobilisation des riverains et des Verts, a obligé la mairie à renoncer à un projet jugé «trop minéral».

Cette note oublie également ce qui pourrait être appelé le «petit urbanisme», celui du quotidien, celui des riverains, qui ont parfois voté au budget participatif**. Des projets beaucoup moins retentissants que les annonces de concours qui mobilisent les grands promoteurs, les stars mondiales de l’architecture et les médias.

… mais sans les habitants

Par exemple, en 2016, le réaménagement du boulevard de Belleville-Ménilmontant est proposé au budget participatif. Voté et approuvé à 500 000€. En effet, l’espace est un délaissé peu accueillant, un boulevard avec un terre-plein central de 2 km de long de bitume, vide ou presque. Une des idées avancée par la mairie du XIe arrondissement était de fermer une partie du boulevard à la circulation, celui passant devant l’école municipale, pour des questions également de sécurité. Les mairies voisines, craignant pour des reports de circulation, ont paralysé le projet.

Aujourd’hui, les nouveaux bus mis en circulation peinent à avancer sur ce boulevard urbain. Embellir le boulevard de Belleville pour les habitants pourrait passer par des aménagements simples : réaliser des fresques sur le trottoir, créer des lieux de rencontres et une vraie promenade urbaine. Finalement, ce sera a minima sur un tout petit terre-plein latéral de quelques mètres de long, entre la rue des Maronites et la rue des Couronnes, qui deviendra «une prairie verte».

On est loin de l’ambition affichée par la proposition soumise au vote et d’une politique parisienne soi-disant axée sur l’écologie et la reconquête verte de la ville minérale. Et si Jean-Louis Missika imagine de nouvelles «coulées vertes» pour Paris***, un concept qui nous rajeunit, pourquoi ne pas profiter de l’ancienne ceinture des octrois, qui va de l’Arc de Triomphe à Nation en passant par Pigalle, Barbés, Stalingrad, Belleville, Ménilmontant. Sur pratiquement l’ensemble du trajet le terre-plein central existe pour couvrir ou supporter la ligne 2 du métro, et constitue un espace largement délaissé entre des voies routières pour que cela devienne une promenade agréable.

Loin des grandes pistes cyclables évoquées par Jean-Louis Missika, une toute petite piste a également été mise au vote en 2016, 200 mètres à tout casser, à contresens sur la rue Oberkampf. Pourtant elle ne paraît pas compliquée à réaliser, pas plus que les autres rues à contresens depuis longtemps en vigueur, sauf que rien ne se passe sur la rue Oberkampf, si ce ne sont les cyclistes qui se mettent en danger tous les jours face aux voitures qui remontent l’axe. Il semble plus simple de réaliser des pistes cyclables à double sens de Bastille à Concorde sur la rue de Rivoli, que de concrétiser une simple demande citoyenne.

Par ailleurs, le bâti existant est largement oublié dans les réflexions de Jean-Louis Missika sur l’écologie. Alors qu’il évoque une aide pour les copropriétés souhaitant verdir leur cour pour créer des «îlots de fraîcheur», il oublie que le logement contribue à 26% des gaz à effet de serre et que Paris, avec sa densité et l’ancienneté de son bâti, fait partie des villes les plus énergivores sur ce sujet. Sans rénovation des logements existants, la politique écologique de la ville manquera toujours d’envergure. Mais dire aux propriétaires parisiens, à la veille d’une élection, qu’ils vont devoir bientôt décider de travaux souvent lourds dans leur copropriété, n’est pas ce qui va attirer les sympathies.

Par ailleurs, il n’est nulle part question du parc privé, sauf à s’attaquer à Airbnb et les résidences secondaires. Jean-Louis Missika oublie de préciser qu’à terme le parc locatif parisien pourrait fortement diminuer, alors que la ville manque déjà cruellement de logements. Si la loi Energie Climat votée en septembre n’envisage pas de sanction encore contre les passoires énergétiques, une impossibilité de louer a déjà été évoquée pour les logements étiquetés F ou G à partir de 2028. Verdir les cours, c’est sympa, mais aider les copropriétés à voter et réaliser des travaux, ce serait peut-être un geste moins cosmétique et pourrait éviter l’installation de climatiseurs pas très verts pour les ‘eco-friendly’. Écologique la mairie, oui, mais point trop n’en faut, surtout si c’est pour hérisser le poil des électeurs.

En fait ce qu’indique cette note est que l’urbanisme est avant tout perçu comme stratégie d’attractivité territoriale. Grands projets, grandes ambitions ! Mais prendre soin du quotidien des citoyens et parfois de ce qu’ils ont exprimé par leur vote tout au long de la mandature ne devrait-il pas participer de cette stratégie territoriale ? Le bonheur passe aussi par une souplesse d’action et des petits aménagements destinés à faciliter la vie quotidienne. La veille des élections, c’est sans doute plus profitable à tous que l’espoir de voir dans les dix prochaines années la ville évoluer en s’appuyant sur la notion de «communs» et les collectifs de citoyens.

Julie Arnault

* Co-écrit avec Antoine Leiris, Le lieux des possibles sort le 25 septembre et Anne Hidalgo est en promotion toute la semaine sur les meilleures radios et TV de France.
** Le budget participatif reste parfois un mystère. Il demeure peu compréhensible que le réaménagement de toilettes, de cantines, de services élémentaires dans des écoles publiques puissent être soumis au vote.
*** Quelques exemples évoqués dans la note, p.61 : sur les quais du canal de Stalingrad à Bastille en passant par le canal, du bois de Vincennes au bois de Boulogne en passant par Bastille, Austerlitz-Jardin des Plantes-Cité Universitaire, Père Lachaise-Butte Chaumont en passant par le parc de Belleville.

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Par Julie Arnault Rubrique(s) : Chroniques, Politique Mots-clés : Anne Hidalgo

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