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Accueil > Chroniques > Chroniqueurs > Journal d'une jeune architecte > Architecte, jeune et femme : le cumul des handicaps ?

Architecte, jeune et femme : le cumul des handicaps ?

14 février 2023

Chronique jeune architecte
@E.P.

« Journal d’une jeune architecte » : ma condition d’être femme, UNE jeune architecte, est depuis le départ présente dans le titre de mes chroniques. C’est vrai, je suis une architecte jeune et femme : et alors ? Je me demande souvent si mon sexe influe sur mon quotidien d’architecte ? Est-ce que je suis confrontée aux mêmes problématiques que mes homologues hommes ?

Même si le sujet de la femme architecte a été traité et retraité, je pense que cette thématique demeure en constante évolution. Je vais ici vous parler de ce que j’en pense, un simple regard posé sur des situations vécues et des questionnements qui n’ont pas la prétention d’apporter une réponse universelle.

Leurs regards

Cela fait quelque temps que je pensais écrire cette chronique et puis, la semaine dernière, le déclic est arrivé.

Une situation en soi pas vraiment inhabituelle : un jeudi, un appel avec Nicola, architecte avec qui nous sommes en collaboration sur divers projets et auquel je faisais le compte rendu d’un rendez-vous de la veille. Il se trouve que l’un de nos clients négocie pour ne pas nous rémunérer sur une phase de projet où le travail a été effectué et déjà livré (jusque-là, ce ne sera ni le premier ni le dernier je n’en doute pas !) mais je me suis retrouvée à expliquer à Nicola qu’il devrait stratégiquement prendre le relais dans la négociation…

Autrement dit, de façon sous-jacente, j’exprimais sans même y réfléchir avoir senti que le client se permettait une négociation plus musclée face à moi qu’il le ferait avec Nicola. Lui homme, architecte, directeur d’agence, âge similaire à celui du client… Moi, femme, architecte, directrice d’agence, et dix à quinze ans de moins que le client…

Nicola refuse dans un premier temps d’entendre cet argument et ne peut pas croire que cela puisse enter en jeux dans le positionnement du client. Comment exprimer de façon tangible ce qui vient se glisser entre les lignes, ce qui ne se dit pas mais se ressent pour autant ?

Au moment de la joute mentale ou physique entre deux adversaires, il faut comprendre les projections de supériorité qui se passe chez soi et notre opposant. Être femme face à un homme, au-delà de l’architecture, est parfois révélateur d’enjeux de vulnérabilité.

Je pense que beaucoup de jeunes femmes comprendront si je parle du ressenti d’être renvoyé à notre prisme féminin par notre interlocuteur, parfois comme façon de se sentir supérieur et certes parfois en ne pensant pas à mal. Cela arrive-t-il aussi aux hommes ? Se sentent-ils dévalorisés ? Être renvoyé à une fatalité constitutive de qualités ou défauts, cela rend fou vous ne pensez pas ? 

Alors oui les temps changent, les femmes se renforcent, les modèles se transforment, les hommes s’engagent aussi, l’éducation évolue, mais aujourd’hui cela fait-il pour autant que les deux sexes sont égaux dans leurs positionnements, leurs vécus et leur possibilité de carrière ? Les femmes architectes s’autorisent et désirent-elles les mêmes choses que les hommes ?

Notre regard

Finalement, dans cette situation, ce qui m’a presque le plus énervé est le naturel total avec lequel j’ai expliqué cette situation à Nicola, comme si pour moi tout était complètement assimilé, une forme acceptée de quotidien. Alors quelle place tenons-nous en tant que femmes dans ces situations ? En me posant cette question, de multiples discussions sont remontées à la surface.

Je me souviens d’un débat avec Martine, une de nos enseignantes, nous disant qu’évidemment les étudiantes avaient souvent plus de mal à s’exprimer à l’oral et qu’elles présentaient avec difficulté leur projet bien que parfois de qualité supérieure à celui de certains étudiants masculins qui eux avaient tendance à défendre leur production avec plus d’aplomb et d’assurance. Elle nous disait : « allez les filles ça suffit, on arrête de s’excuser, on s’impose ! ».  Qu’est-ce qui nous retient ? Qu’est-ce qui nous fait si peur ? Qu’est-ce qui nous rend si incertaines de nos propres capacités ?

Est-ce le fait que le jury soit composé de cinq hommes ? Que l’on ne nous ait pas assez appris à nous imposer ? Un problème de société ? Le manque de modèle féminin qui nous ressemble ? Ou bien même que le milieu et les exercices en eux-mêmes furent inventés par des hommes ?

Au-delà de l’école, je me souviens sortir d’une autre discussion que j’ai eue avec Soraya, mon associée, après un rendez-vous avec Maxime, un ami architecte.

Nous venions de prendre un café ensemble car il lançait son agence et, dans notre entourage, ils sont encore peu ceux qui tentent la grande aventure. À cette époque, cela faisait deux ans qu’avec Soraya nous étions à notre compte en auto-entreprise et étions enfin en cours de création de la société. Nous retrouvons alors Maxime qui, ayant quitté son job depuis deux mois seulement, nous explique avoir déjà monté sa société, acheté six postes de travail, des licences, trouvé son comptable, fait son ‘business plan’ et presque demandé à la banque un emprunt !

Je vous passe les détails mais Soraya et moi sommes sorties de là en se disant d’abord qu’il était complètement fou de se lancer comme ça avec tant d’ambition mais bientôt, abasourdies par les raccourcis de son discours, en s’énervant un peu contre nous-mêmes ; avons-nous perdu du temps à être prudentes ? Devant le même parcours, nous nous serions sûrement posé un million de questions avant d’en arriver aux mêmes décisions que lui.

En bonnes architectes, mesdames, construisons-nous notre propre plafond de verre ? Pourquoi si peu d’entre nous se retrouvent-elles directrices d’agence ? Est-ce notre prudence qui fait résister tant d’entre nous à se lancer dans la folie de l’entrepreneuriat ? Le refus de se lancer dans une vie faite de batailles supplémentaires ? Ou bien avons-nous du mal à être indépendantes ?

Chronique jeune architecte
@E.P.

Points de vues  

Ces réflexions m’ont amenée sur le site internet du Prix des femmes architectes, je divague d’un profil de femme primée à l’autre.

Une chose m’interpelle : presque toutes sont seules sur leur photo et lorsque l’on termine la visite sur le site de l’agence, surprise, de se rendre compte que beaucoup de ces lauréates sont associées à des hommes. Être associée à un homme ne nous rend pas moins femme architecte, c’est évident, mais cela nous expose-t-il aux mêmes problématiques ? Peut-on juger le travail et les références acquises par une femme seule ou un groupement de femmes sur les mêmes critères qu’un binôme homme/femme ?

La difficulté d’être femme architecte ne se retrouve parfois pas vraiment où nous l’attendons. Nous évoluons dans un milieu encore très masculin, entreprises, bureaux d’études, etc. Pourtant, cela se passe souvent très bien avec les différents interlocuteurs dans le faire.

On entend même que sur chantier « les femmes sont souvent meilleures négociatrices », « elles évitent les confrontations », « ont une meilleure écoute », etc. Beaucoup de généralités et sûrement un peu de vérité au milieu mais ces critères jouent encore sur une vision du féminin comme arrondissant les angles, doux, dans le lien.

Dans cet équilibre, il devient aisé d’imaginer les qualités d’un binôme homme/femme permettant de jouer agilement entre les complémentarités des deux sexes.

Mais quand nous sommes 100% de féminin, peut-on également représenter l’ordre, la stabilité, l’assurance et l’ambition souvent recherchés par une maîtrise d’ouvrage ? Encore ce matin nous entendions d’un aménageur : « nous cherchons clairement des architectes partenaires à poigne, capables de tenir tête aux promoteurs ». Avec ce discours, à la réception de trois candidatures de même qualité de fond mais d’agences tenues respectivement par deux femmes, un homme et une femme, et deux hommes, qui choisira-t-il ? Je n’en sais rien et, qui sait, je serais peut-être surprise de la réponse…

Quelles sont les solutions ? Des consœurs s’endurcissent, deviennent les critères recherchés par les codes de la profession. Il nous faudrait donc nous changer nous ? L’importance de nouveaux modèles féminins changera certainement la donne, l’arrivée en masse des femmes dans ce milieu permettra peut-être d’installer de nouvelles normes.

La conclusion selon moi est donc : les filles, vous ne devez pas craindre de monter vos agences ! Faites-le à votre façon, de la manière la plus libre dont vous êtes capables et, génération après génération, nous démolirons ensemble ce beau plafond de verre !

Estelle Poisson
Architecte – Constellations Studio
Retrouvez le Journal d’une jeune architecte

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Par Estelle Poisson Rubrique(s) : Journal d'une jeune architecte

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