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Accueil > Chroniques > Les jurys de courtoisie, trop polis pour être sincères

Les jurys de courtoisie, trop polis pour être sincères

25 septembre 2018

We the people

Les défauts des jurys de courtoisie, tels qu’ils sont pratiqués, sont connus. C’est ce dont témoignent notamment la circonspection, voire l’ironie, qui entourent la dernière sélection pour le Grand Prix National d’Architecture (GPNA), le plus prestigieux en France pour un architecte.

Il est aisé de reconnaître un jury de courtoisie, c’est celui qui compte pléthore de jurés et, en conséquence, pléthore de nommés. En effet, plus un jury ayant la charge d’effectuer une sélection, sans règles précises (surtout sans règles précises), comptera de membres en son sein, plus il y aura de nommés car chacun, et c’est bien naturel, va proposer son propre poulain. Et comme chacun, au fil des alliances, se montre toujours en de telles occasions d’une extrême courtoisie… CQFD. C’est clairement ce qui s’est passé avec le dernier jury de 15 membres, pas moins, constitué pour élire le Grand Prix National d’Architecture 2018.

Du coup la liste proposée*, au lieu d’exprimer quelques idées fortes et déterminées semble offrir un consensus, issu de moult négociations, illisible dans ses intentions. Car quand un jury ne propose rien moins qu’une liste de sept nommés, c’est qu’il n’a pas été extrêmement rigoureux dans ses choix. Pour les Césars ou les Oscars du cinéma, il n’y a par exemple que trois ou quatre nommés. Par contre il y aurait, rien qu’en 2018, rien qu’en France, le choix entre six ou sept architectes incontestables qui tous mériteraient le GPNA cette année-là ? Quelle richesse ! Et dans le lot, pourquoi pas un ou deux futurs Pritzker tant qu’à faire. De quoi s’étonner que personne à l’étranger ne s’en soit encore rendu compte !

Qui plus est, la composition de ces jurys de courtoisie est en France souvent constituée pour un tiers, la moitié au mieux, d’architectes. Ce qui pose question quand il s’agit de déterminer le lauréat d’un Grand Prix National d’Architecture. Celui-ci ne devrait-il pas être élu par des sachants ? Ppuisqu’il s’agit ici d’architecture, qui sait mieux que les architectes ? Sinon pourquoi pas un dentiste ou un ostéopathe dans le jury ? Un boucher ? Une ménagère ? Un pharmacien ?

Cela ne signifie en rien que des non-sachants ne soient pas capables d’apporter une opinion ou un éclairage sensible ayant trait à l’architecture, au contraire. Mais ce qui est possible en regardant un projet – évidemment que le maire a envie de participer au jury pour sa prochaine école maternelle, idem du promoteur pour ses 145 logements – ne fonctionne plus quand il s’agit de juger non plus un projet mais une ‘Œuvre’, non une perspective mais une posture et une exemplarité courant sur plusieurs décennies. En raison de ce qu’est censé représenter un grand prix d’architecture, l’élection du lauréat ne doit-elle pas être laissée à l’appréciation des seuls sachants ?

D’ailleurs les jurys du RIBA (Royal Institute of Architecture), de nos voisins anglais, sont essentiellement sinon exclusivement composés d’architectes, et pas par millions d’entre eux. Pour la catégorie maison individuelle par exemple, le jury ne compte que cinq membres, cinq architectes, point barre. Pour les aspirants, difficile de se cacher ! Pour le RIBA Stirling Prize, le prix le plus prestigieux, ils ne sont que cinq également dans le jury, dont trois architectes.

Quant à nous, le jury du Grand Prix National d’Architecture 2018** compte sept architectes sur quinze membres : pour le reste, il compte un promoteur, une sénatrice, un journaliste, des hauts fonctionnaires. Qu’ont à faire ceux-là dans un jury destiné à déterminer un Grand Prix d’architecture ?

Pour le coup, Laurent Dumas, président fondateur d’Emerige en est membre. Très bien. Pourquoi lui ? A quel titre d’excellence est-il choisi parmi tous ses confrères promoteurs, dont quelques-uns au goût très sûr ? Les promoteurs n’ont-ils pas leur propre compétition – les Pyramides d’or – qu’ils n’ont d’ailleurs aucun mal à promouvoir ? De fait, dans le jury du Prix Goncourt, s’il y a des écrivains et des éditeurs, on n’invite pas l’imprimeur ! Et puis, pour ce qui concerne les journalistes, les architectes ne sont pas invités dans le jury du Prix Albert Londres non plus.

Que faire ? Comment alors créer un système de jury parfaitement transparent, incontestable et pérenne ?

Une possibilité serait pour le jury du Grand Prix National d’Architecture de n’être constitué que des cinq derniers Grand Prix. Une règle simple. Le jury du GPNA 2018 aurait ainsi été composé de Rudy Ricciotti (2006), d’Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal (2008), de Frédéric Borel (2010), de Marc Barani (2013) et de Jean-Marc Ibos et Myrto Vitart (2016). Tout sauf un jury de complaisance donc.

Il est permis de penser que ces cinq Grand Prix y regarderaient à deux fois avant d’élever à leur rang quelque confrère ou consœur. La légitimité du lauréat s’imposerait donc à tous. Et, dès la nomination des deux ou trois candidats en lice, l’honneur n’en serait que plus grand d’être expertisé par un tel panel et, pour le/la vainqueur, par ses nouveaux pairs Grand Prix. Alors que les compliments d’un dentiste…

Pour le prix 2020, à supposer par exemple que Philippe Prost l’emporte cette année, le jury serait donc composé avec lui d’Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal (2008), de Frédéric Borel (2010), de Marc Barani (2013) et de Jean-Marc Ibos et Myrto Vitart (2016). En 2022, Il y aurait Borel pour la dernière fois, Barani, Ibos & Vitart, Prost et x. Ainsi de suite. De cette façon une continuité intellectuelle serait assurée afin de donner tout son sens à ce prix. Quelles que soient les discussions au sein du jury, et il est permis d’estimer que ces discussions seraient de haute volée, le nouveau Grand Prix finalement désigné serait indiscutable.

Qui plus est, avec ce système où le Grand Prix le plus ancien s’en va pour être à chaque fois remplacé par le plus récent, le renouvellement de génération se ferait naturellement tous les dix ans, évitant ainsi à la poussière de s’accumuler.

C’est d’ailleurs comme cela que fonctionne, peu ou prou, le Prix Pritzker dont les jurys – entre cinq et dix membres seulement selon les années, quasiment que des architectes – se renouvellent très peu d’une année à l’autre. Il n’est d’ailleurs pas rare que l’exact même jury distribue deux prix deux années de suite comme ce fut le cas en 1985 (Hans Hollein) et 1986 (Gottfried Böhm). Le seul problème avec le jury du Pritzker, tel qu’il est constitué aujourd’hui, est que parmi les membres juniors invités à y participer, les meilleurs stratèges, après une longue patience polie, tendent à recevoir eux-mêmes le Pritzker, comme à la maison en quelque sorte. Ce qui certaines années relativise la portée de ce prix prestigieux. S’ils avaient déjà tous le Pritzker dans le jury, ce soupçon de malice n’aurait plus lieu d’être.

Enfin, dernier avantage, ces règles connues par tous longtemps à l’avance auraient le mérite de la clarté.

Encore faudrait-il en France une forme de continuité dans l’autorité républicaine. Or les ministres de la culture se suivent et ne se ressemblent pas, chacun ou chacune ayant à cœur de faire les choses à sa façon, sinon à sa main. Il semblait d’ailleurs que le Grand Prix National d’Architecture était parti sur un rythme triennal, l’idée étant de laisser le temps à une œuvre d’émerger ou à un auteur de s’imposer comme une évidence. Mais après deux Grand Prix espacés de trois ans (entre Borel/2010 et Barani/2013 puis encore trois ans entre ce dernier et Ibos & Vitart/2016) la ministre actuelle a d’évidence en cette année 2018 tenu à accélérer les choses.

Nous n’en avons donc pas fini avec les jurys de courtoisie.

Christophe Leray

* Voir à ce sujet notre article Le Grand Prix National auquel vous n’échapperez pas 

**Le jury : Marie-Hélène Badia, architecte, architecte-conseil de l’État – Henri Bava, paysagiste, Grand Prix de l’urbanisme 2018, Grand Prix national du paysage 2007 – Frédéric Borel, architecte, Grand Prix national de l’architecture 2010 – Paul Chemetov, architecte, Grand Prix national de l’architecture 1980 – Paul Delduc, directeur général de l’aménagement, du logement et de la nature (DGALN), ministères de la Transition écologique et solidaire (MTES), et de la Cohésion des territoires (MCT) – Denis Dessus, président du Conseil national de l’ordre des architectes – Laurent Dumas, président fondateur d’Emerige – Jean-Marc Ibos et Myrto Vitart, architectes, Grands Prix nationaux de l’architecture 2016 – Marie-Christine Labourdette, présidente de la Cité de l’architecture & du patrimoine – Jean-Jacques Larrochelle, journaliste au Monde – Bertrand Lemoine, architecte, ingénieur et historien – Sylvie Robert, sénatrice d’Ille-et-Vilaine, vice-présidente de la commission de la culture, de l’éducation et de la communication – Adelfo Scaranello, architecte – Ramon Vilalta, architecte, Prix Pritzker 2017 – Agnès Vince, directrice chargée de l’architecture, adjointe au directeur général des patrimoines, ministère de la Culture.

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Par Christophe Leray Rubrique(s) : Chroniques, Editos Mots-clés : Grand prix d'architecture

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