Le paysage peut-il réenchanter un site en désuétude, en attente d’un nouvel horizon ? Le miracle du succès de Berlin tient-il à son génie de l’improvisation ? Comment dépasser la logique de redevabilité qui est au cœur de toute démarche de RSE (Responsabilité Sociale de l’Entreprise) ? Réponse en trois ouvrages.
L’horizon des lieux – Réparer par le paysage, sous la direction d’Isabel Diaz et Émilie Fleury-Jägerschmidt
Le paysage peut-il réenchanter un site en désuétude, en attente d’un nouvel horizon ? C’est l’hypothèse de départ de la démarche «Atelier des territoires», à l’initiative du ministère en charge de l’urbanisme.
Entre 2015 et 2017, cinq sites à reconquérir ont donc fait l’objet d’études de terrain dans ce sens : à Annonay, où l’on requalifie le territoire à partir de ses «pièces» vertes ; au sud d’Avignon, avec le projet d’un espace public à l’échelle du paysage de la Durance ; à Fort-de-France, où l’aménagement urbain de l’agglomération est repensé à partir de la rivière Madame ; à l’entrée nord de Perpignan, où l’on envisage l’ensemble de la plaine comme la «porte du Pays catalan» ; enfin, à Saint-Brieuc, où une stratégie de paysage partagée est proposée pour un territoire entre terre et mer.
A propos des auteurs : Isabel Diaz, et Émilie Fleury-Jägerschmidt sont membres du bureau des stratégies territoriales de la Direction générale de l’aménagement, du logement et de la nature.
Avec les contributions de cinq équipes de paysagistes et architectes : Frédéric Bonnet (agence OBRAS), Bertrand Folléa et Claire Gautier (FOLLÉA GAUTIER), Cécile Beaudesson (DEVILLERS et Associés), Sébastien Penfornis (TAKTYK), Clément Bollinger et Simon Lacourt (CAUDEX) —, services de l’État et élus locaux
Editions Parenthèses ; L’horizon des lieux – Réparer par le paysage ; Collection : Territoires en projets 180 illustrations en couleur; 144 pages ; format : 16,5 × 24 cm ; Prix : 19€
Berlin – Le génie de l’improvisation, sous la direction d’Ariella Masboungi, avec la collaboration d’Antoine Petitjean
Ville à l’histoire tourmentée, capitale des deux Allemagne réconciliées, destination touristique prisée, offrant aux jeunes, aux artistes et aux créatifs des espaces de vie et de travail à prix abordables, Berlin ne cesse de fasciner. Elle est aussi le théâtre de grandes opérations urbaines et architecturales, de projets en gestion ascendante (bottom up) et d’initiatives citoyennes (jardins partagés, logements coopératifs…).
Le miracle de son succès tient-il à son génie de l’improvisation, c’est-à-dire à sa capacité d’adaptation à une histoire complexe, d’invention des modes d’action spécifiques, de négociation ? La nouvelle coalition à la tête de la Ville-Land depuis 2016 entreprend une stratégie urbaine pour lutter contre la montée des prix du logement et la gentrification mais aussi mieux accueillir la croissance démographique et l’attractivité qui drainent habitants, touristes et capitaux. Plus participative, plus équitable et moins favorable à l’automobile, la Ville cherche à croiser les méthodes : partenariat public / privé, démarches citoyennes, actions sociales et économiques.
L’un des enjeux de ce livre est d’explorer la capacité de Berlin à ne pas se banaliser et à rester un creuset d’innovation. Les démarches repérées et les paradoxes qui en émanent sont susceptibles d’interroger les modes de faire et les stratégies en cours dans les métropoles françaises et européennes.
A propos des auteurs :
Ariella Masboungi : Architecte-urbaniste, inspectrice générale de l’administration du Développement durable jusqu’en juin 2016, ainsi qu’en charge de la mission «Projet urbain», elle a dirigé le Grand Prix de l’urbanisme et les ateliers «Projet urbain» qu’elle a conçus — collections de livres aux Éditions du Moniteur et Parenthèses. Membre du Club ville-aménagement, elle y dirige les «5 à 7», invitant des conférenciers de renom qui interpellent les aménageurs sur des thèmes de société. Elle est membre du conseil de rédaction de la revue Urbanisme et du conseil scientifique du think tank «Énergie et territoires», créé par EDF. Elle est à présent titulaire d’une chaire d’enseignement à Bruxelles et mène de nombreuses missions sur l’urbanisme. Le Grand Prix de l’urbanisme lui a été décerné en 2016.
Antoine Petitjean : Architecte-urbaniste, il collabore depuis 2008 avec l’Atelier Philippe-Madec, abordant autant les questions d’architecture, de projet urbain que de prospective territoriale. Contributeur à l’atelier «Projet urbain» sur la ville durable (2010) et à la publication qui lui est associée : Projets urbains durables : stratégies ; il a également coécrit Lisbonne, le projet urbain en temps de crise (Le Moniteur, 2012), Ville et voiture et Le Génie d’Amsterdam (Parenthèses, 2015 et 2016). Antoine Petitjean est enseignant vacataire à l’École d’urbanisme de Paris ainsi qu’à l’École nationale supérieure du paysage de Versailles. Il a été récompensé en 2016 par le Palmarès des jeunes urbanistes. En 2017, il est lauréat du programme «Hors les murs» de l’Institut français, en résidence au Japon pour son projet Évidence, subjugation.
Editions Parenthèses ; Berlin – Le génie de l’improvisation, sous la direction d’Ariella Masboungi, avec la collaboration d’Antoine Petitjean ; Collection Projet urbain ; nombreuses illustrations ; 224 pages ; format : 16 × 26 cm ; Prix : 24€
Habiter les lieux, par Bernard Blanc – Préface de Philippe Madec
Un premier ouvrage, publié en 2014, rendait compte de la démarche singulière d’un organisme du logement social engagé, de 2008 à 2013, sur le chemin de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE).
Depuis, se pose pour aquitanis, office public de l’habitat de la métropole bordelaise, devenu l’un des leaders de la RSE (Responsabilité Sociale de l’Entreprise) dans la norme internationale ISO 26000 de management durable, la question du chemin encore à parcourir pour appréhender avec sincérité les enjeux sociétaux et environnementaux à venir sur son territoire de développement.
Comment dépasser une logique de redevabilité (qui est au cœur de toute démarche de RSE), d’exigence de rendu compte à des parties prenantes externes d’une performance globale au prisme du chiffre, du ratio, du nombre ?
Cet ouvrage montre comment un organisme du logement social interroge sa vocation de «producteur de logements» pour, en faisant projet en de multiples lieux singuliers, générer de nouvelles pratiques d’habiter avec, comme moteur de son innovation sociale, le principe de coopération.
Il présente une pensée managériale se fondant sur une stratégie du «pas de côté» générant un véritable saut de valeur. Il explicite une méthode de travail, certes très singulière mais pragmatique, qui débouche possiblement sur la réinvention d’une offre d’habitat en territoire.
A propos de l’auteur : Bernard Blanc est directeur général d’aquitanis, office public de l’habitat de la métropole bordelaise. L’innovation et le changement sont au cœur de l’action et des recherches de ce titulaire d’un doctorat en sciences de gestion. Il est président de l’Institut Hlm de la RSE et membre de l’Académie d’architecture, qui lui a remis la médaille d’urbanisme en 2014. Il est également l’auteur de : La Responsabilité sociétale des entreprises. Enquête de gestion (L’Aube, 2014) et de GHI Bordeaux – Révolution au grand parc (Le Festin, 2016).
Editeur : MUSEO ; Habiter les lieux, par Bernard Blanc – Préface de Philippe Madec ; 208 pages ; format : 16 × 24 cm ; Prix : 22€