Dans l’Ecocité Jardins des Maraîchers, Studio Mustard (Véronique Flurer et Guillaume Bouteille) – une agence fondée en 2007 à… Dijon, évidemment – a livré en juin 2019 pour CDC Habitat la construction de 14 logements intermédiaires superposés. D’une surface de 1520 m² SDP pour un montant de 1,78M€HT, un petit projet intermédiaire. Communiqué.
S’inscrivant dans l’Ecocité Jardin des Maraîchers, à Dijon (Côtes d’Or), l’écoquartier de l’ANMA rassemble une diversité de typologie de logements, avec des immeubles collectifs ainsi que de l’habitat de type intermédiaire.
Studio Mustard s’est occupé de la conception des logements intermédiaires en continuité avec les logements collectifs de l’Atelier du Pont sur le même lot. Diversité de l’échelle avec, d’une part, les logements collectifs R+6 et, d’autre part, les logements intermédiaires R+2. Revisitant la «maison», les 14 logements intermédiaires superposés sont tous traversants, énéficiant ainsi d’une double orientation (Est / Ouest).
Ces maisons se prolongent par une serre, devenant un véritable espace extérieur couvert : la pièce en plus en continuité du séjour. En plus de la serre, chaque logement bénéficie d’un potager et d’un cabanon extérieur. Un verger avec différentes variétés de fruitiers est commun à l’îlot.
Une attention particulière a également été portée par Studio Mustard aux aménagements extérieurs, participant à «l’esprit vert» du quartier.
Le programme
L’ensemble du lot totalise 58 logements, dont 14 logements intermédiaires. A l’échelle du lot, pour assurer une transition entre ces différents bâtiments, l’ensemble est formé d’une composition de volumes dont les hauteurs varient du R+1 au R+6. Cet épannelage progressif s’accompagne d’une continuité de matériaux et d’une cohérence architecturale du site.
En continuité des émergences en R+6 souhaitées par l’urbaniste, les volumes dessinés par Studio Mustard descendent en bande, se découpent, et abritent un habitat intermédiaire fait de maisons superposées : une typologie qui allie à la nécessaire densité urbaine, les qualités d’un habitat individuel ou de petit collectif en phase avec le tissu urbain proche et la façon d’y habiter.
Les logements
La distribution des logements intermédiaires se fait selon deux principes liés à l’implantation des bâtiments. Les logements ont été conçus comme des maisons de ville imbriquées (duplex inversés / duplex / simplex). Ces maisons sont toutes accessibles depuis l’extérieur par une cour commune et disposent parfois d’entrée secondaire depuis l’espace public.
La plupart des logements ont une double orientation et la majeure partie des séjours sont également conçus pour être traversant de part en part augmentant, de fait, la sensation d’espace et d’ouvertures. Dix logements bénéficient d’un prolongement extérieur «la serre», considérée comme une véritable pièce supplémentaire donnée au logement et permettant l’émergence de nouveaux usages au sein de l’habitat.
«Cet espace extérieur offre une surface supplémentaire que les usagers peuvent s’approprier comme ils le souhaitent, face aux surfaces limitées des logements destinés à accueillir des familles. C’est une typologie dense tout en étant généreuse dans ses espaces», souligne Studio Mustard. Tous les logements de plain-pied au rez-de-chaussée sont pourvus également d’un jardin privatif.
Aménagements extérieurs
L’environnement de l’écocité des Jardins Maraîchers offre une grande importance aux aménagements extérieurs. De même sur l’opération, l’usager est au coeur d’aménagements de qualité et peut s’approprier ces espaces par les jardins, les serres, le verger, les cabanons, les venelles…
Cette variété des typologies au sein d’un même ensemble immobilier s’organise autour d’un verger commun, dans les prolongements extérieurs privatifs des logements ainsi que dans la cour commune.
Les habitats intermédiaires disposent d’un parking aérien. Une dimension paysagère a été ajoutée en y intégrant un verger avec des palisses de framboisiers délimitant les places, permettant de réduire l’impact visuel des voitures et participent à la composition globale du verger. Grâce à sa situation centrale et grâce à un cheminement transversal, le parking est aisément accessible pour tous les logements des bâtiments.
Ainsi cette typologie crée à l’échelle du quartier des percées visuelles et à l’intérieur de la parcelle, un paysage agréable qui fédère les habitants et offre une transition entre espace privé, collectif et public.
Les locaux à vélos, disposés dans treize cabanons communs, sont répartis sur l’ensemble des cours urbaines. Tous les bâtiments respectent les normes d’accessibilité en vigueur. Les logements du rez-de-chaussée, de plain-pied, sont accessibles aux fauteuils roulants.