À Paris (XVIIIe), la réhabilitation par l’agence Krengel & Sacquin d’un immeuble de bureaux et de stockage en logements participe au renouveau du quartier Pajol. Surface et budget non précisés. Communiqué du promoteur.
Au cœur du quartier Pajol, l’ancien entrepôt de la SERAP s’étendait sur 2 200 m², concentrés entre la rue Pajol d’un côté et la rue Philippe Girard de l’autre. De cet immeuble obsolète, la société de promotion spécialisée en réhabilitation ALTEV a tout de suite vu le potentiel, malgré les contraintes : un immeuble tout en profondeur avec peu de lumière.
Pour créer des logements et limiter l’impact environnemental du projet, le choix de la réhabilitation a été fait, avec la conservation des façades et des planchers. Le nouveau plan intègre un patio central pour offrir des ouvertures dans chaque appartement. Le bâtiment a également été surélevé, d’un niveau sur la rue Pajol (R+4) et de deux niveaux sur la rue Philippe Girard (R+4).
Au total, 49 logements, dont 11 logements sociaux et 33 logements intermédiaires, ont été créés. L’implantation prévue de deux commerces en rez-de-chaussée participe au nouveau dynamisme du quartier. La maîtrise d’œuvre de conception a été assurée par le cabinet d’architectes Krengel & Sacquin, le bailleur In’li étant in fine acquéreur du projet.
Transformer plutôt que reconstruire pour une meilleure vie de quartier et moins d’impact carbone
Situé dans un environnement urbain dense avec une vie de quartier, le projet Pajol représente d’importants travaux de par sa surface, 2 200 m², et l’ouverture nécessaire au bâtiment tout en profondeur. ALTEV a souhaité valoriser le patrimoine existant. Grâce à la conservation des planchers et des façades, l’impact carbone du projet global est considérablement réduit. Ce choix s’inscrit également dans la recherche de solutions moins impactantes pour l’environnement urbain.
« Sur ce projet comme sur la plupart des projets de transformation et de réhabilitation, nous constatons un meilleur accueil de la part des riverains que pour des constructions neuves. Les habitants voisins conservent leur environnement et sont ouverts aux transformations qui améliorent leur vie de quartier », indique Adrien Long, directeur général d’ALTEV.
Imaginé avec les architectes de l’agence Krengel & Sacquin, le projet de réhabilitation a connu plusieurs étapes avant le plan final. La création d’une ouverture au centre de l’immeuble est apparue comme la solution la plus adaptée. Côté rues, une surélévation en bois permet d’optimiser les surfaces et la façade est retravaillée pour s’harmoniser dans son environnement. La réhabilitation du bâtiment s’inscrit dans le cadre d’une intention environnementale, s’orientant vers le déploiement de la méthode de construction en « filière sèche » et l’emploi de matériaux, de préférence, biosourcés.
Toutes les surélévations, créées sur cour et sur rue à partir du R+3, sont en ossature bois. La limitation des consommations énergétiques à l’intérieur des logements est également un enjeu de la réhabilitation avec une isolation thermique par l’extérieur (ITE) sur toute l’enveloppe du bâtiment et une toiture végétalisée. Pour les parties communes, il est prévu une production d’électricité par un système photovoltaïque d’autoconsommation.