
L’agence Axel Schoenert architectes a restructuré l’ancien siège d’RTL (8 200 m²), rue Bayard à Paris (VIIIe arrondissement) pour le compte de Nexity et LaSalle Investment Management. Dans ce projet ambitieux la lumière se répand de manière généreuse dans les intérieurs et fait vibrer la nouvelle façade côté rue Bayard. Communiqué.
Dans le quartier Montaigne, le 22-24 Bayard est un nouvel immeuble de bureaux, singulier et sophistiqué, en dialogue avec l’environnement urbain historique, le parti pris du projet étant d’allier conservation de l’existant et construction neuve, pour créer un ensemble homogène.
Le projet conjugue réhabilitation lourde en béton et construction neuve en bois et métal. Pour ce faire, d’importants travaux ont été engagés sur une parcelle entre la rue Bayard et l’impasse d’Antin au cœur du VIIIe arrondissement de Paris. De deux ensembles distincts, ils aboutissent à la réalisation d’un seul et même bâtiment de 8 200 m² de bureaux.


Au nord, les immeubles post-haussmanniens sont rénovés, tandis qu’au sud, le bâtiment des années 1970 (ancien siège RTL), a été démoli, inadapté à la création de bureaux, il est remplacé par un nouvel édifice en structure bois.
L’intervention architecturale concerne donc plusieurs immeubles d’époques différentes :
– coté rue Bayard, la restructuration lourde d’un immeuble post-haussmannien et la démolition-reconstruction d’un bâtiment des années 70 (l’œuvre-façade de l’artiste Vasarely a été confiée à la Fondation Vasarely) ;
– coté impasse d’Antin, la restructuration de l’immeuble dit « comédie » datant de 1860.

Cette opération qui allie construction neuve et rénovation lourde répond à plusieurs enjeux : maximiser les hauteurs sous plafond, respecter l’altimétrie imposée par les bâtiments voisins, réaliser des planchers les plus fins possibles et éviter les retombées de poutres.
La construction neuve côté́ rue Bayard présente une façade signal qui offre une nouvelle identité́ à cet ensemble immobilier : l’habillage métallique aux reflets mordorées et la pureté́ de ses lignes lui confèrent un aspect singulier et instaurent un dialogue harmonieux avec la façade historique du bâtiment adjacent.
Ce véritable é crin en laiton perforé vient habiller la structure bois «bas carbone» et métal de ce nouveau bâtiment qui s’organise en quatre parties : la plus haute, en fond de parcelle, culmine à 25 m en R+7, tandis que les autres descendront vers la rue par des jeux de retraits successifs.


L’aménagement des espaces intérieurs a é té pensé pour ré pondre aux nouveaux modes de travail, qui allient confort des utilisateurs et optimisation des surfaces et conjuguent espace de vie accueillant et environnement de travail optimal. L’agence a imaginé́ des ambiances feutré es et é lé gantes, baignées de lumière et complétées par des nombreux espaces végétalisés.
La lumière influence les rythmes biologiques, l’énergie, l’humeur et la productivité, il est donc fondamental d’introduire au maximum la lumière naturelle dans le bâtiment, de privilégier la transparence et les percées visuelles.
Le projet favorise donc l’éclairage naturel dans les espaces de travail, grâce au traitement des façades et à leurs nombreuses ouvertures, qui permettent d’optimiser la lumière naturelle et de réduire les effets d’éblouissement, tout en régulant l’apport de chaleur excessive.
Les bureaux sont clairs et spacieux avec de grandes hauteurs sous plafond, la majorité de ces espaces se trouve en premier jour. La lumière artificielle est maîtrisée, des mécanismes automatisés permettent aux utilisateurs d’adapter à tout moment de la journée la consommation énergétique d’une pièce en relation à la lumière extérieure et à sa température. L’isolation thermique s’accompagne de systèmes d’autorégulation du chauffage.
Le projet répond à une forte exigence environnementale qui repose à la fois sur une construction raisonnée à partir d’une structure bois et sur une exploitation maîtrisée à faible impact carbone. Toutes les essences utilisées pour le 22-24 Bayard sont certifiées et proviennent de forêts garanties gestion durable.
La conservation des bâtiments anciens, comme de certains planchers dans la zone démolie, a impliqué des terrassements en taupe ou des fouilles en rigole. En parallèle, coté superstructure, les bâtiments existants, qui ont conservé leur volumétrie, ont subi de nombreux remaniements exigés par les nouveaux agencements.

A l’intérieur, les circulations verticales ont été démolies à l’exception d’un escalier historique. De nouveaux noyaux ont été créés et de nombreuses ouvertures ont été pratiquées, ce qui a impliqué également le renforcement des murs. De même, les éléments métalliques tels que poutres, solives et poteaux ont fait l’objet de modifications ou de renforcements. Elément spectaculaire du chantier, la charpente d’un des bâtiments est conservée et valorisée grâce à la création d’une verrière et a l’aménagement de son volume en double hauteur.
Toujours en superstructure, adossé à la partie existante, mais situé dans la partie reconstruite du projet, un noyau central en béton a été érigé. Cette construction neuve s’organise en quatre parties : la plus haute, en fond de parcelle, culmine à 25 m en R+7, tandis que les autres descendront vers la rue par des jeux de retraits successifs.