Puisqu’il s’agit d’un anniversaire, le septième, se souvenir que dans nombre de civilisations le signe sept est doté de pouvoir magiques. Il y a sept couleurs à l’arc-en-ciel, les sept nains, les sept péchés capitaux, sept ans au Tibet et Noé a dû embarquer sept couples de chaque espèce. Sept, gage de diversité ?
Sans parler d’une arche, c’est le voyage qui compte dit l’adage. Dit autrement, tant que nous publions tous les mardis, c’est que le radeau Chroniques flotte encore et c’est la première bonne nouvelle puisque nous sommes là pour en parler pour la septième fois. Septième ciel ?
A Chroniques, vous le savez, nous aimons cultiver la vigueur du débat et la diversité des opinions sans autre raison que de se retrouver autour d’une certaine idée de l’architecture et d’une certaine idée de la presse. Ce qui explique notre persistance à célébrer nos anniversaires au rythme des équinoxes.
L’heure est cependant aux remerciements, passage obligé. Je vais pour une fois essayer de faire court, plus court que mes éditos en tout cas diront d’aucuns. Il me faut en premier lieu remercier les associés de Chroniques – Vincent Beslay, fondateur avec moi du journal en 2015, et Léa muller associée depuis cette année – puis l’armée de chroniqueurs qui nous a accompagnés au fil de cette septième saison. Vous connaissez leur signature ? Vous pouvez (re)découvrir toutes leurs chroniques (prendre son souffle) : Julie Arnault, Alain Sarfati, François Scali, Erieta Attali, Stéphane Vedrenne, Syrus, Estelle Poisson, Dominique Bidou, Guillaume Girod, Jean-Pierre Heim, Eric Daniel-Lacombe et encore Tom Benoît, Eric Cassar, Christophe Le Gac, Jean-François Espagno.
Voilà donc l’équipe avec laquelle nous vous offrons tous les mardis soir un journal réalisé en toute indépendance, gratuit qui plus est.
A ce titre, il me faut ici rendre grâce au soutien de quelques-uns de nos partenaires. Je dis partenaires parce qu’avec notre fonctionnement iconoclaste, les sponsors deviennent vite des partenaires qui nous accompagnent au fil des ans. La preuve en est ce 7ème anniversaire. Avec parmi les fidèles et dans l’ordre d’apparition à l’écran : le Pôle EVA-aDig, la Samoa, Le Comptoir des Archis, Adapta Color, ConstruirAcier, Métal Déployé, Gantois, BeBlackMedia.
Bref, si Chroniques d’architecture est une maison généreuse et peut rester gratuit afin de promouvoir la culture architecturale pour tous, c’est aussi grâce à eux.
Il est temps enfin de remercier les Abonnés de Chroniques, je n’ose pas dire mécènes, qui par leur soutien désintéressé sont les garants de l’indépendance et de la liberté de ton du magazine. Je ne veux pas m’épancher trop mais sachez que chaque abonnement – même l’option santé à 9€ par mois, le prix d’un burger ou d’une (toute) petite pizza végétarienne – est un encouragement pour toute l’équipe à poursuivre cette étrange et formidable aventure éditoriale qui nous réunit tous.
Merci donc aux abonnés de leur contribution car c’est aussi grâce à leur soutien que le magazine demeure accessible gratuitement au plus grand nombre. Pour ceux qui ne le sont pas encore, ou plus, n’hésitez pas à passer au Kiosque. Ne serait-ce que pour découvrir la collection de livres des Editions Chroniques. Certes ils sont chers mais il s’agit de soutenir le journal, non de charité !
Quoi qu’il en soit, voici donc comment Chroniques, qui compte désormais 75 000 lecteurs mensuels, a fait le voyage jusqu’à aujourd’hui.
L’heure n’est pourtant pas à l’autocongratulation. Se souvenir que notre date anniversaire est à jamais marquée d’un astérisque. En effet, le tout premier numéro de Chroniques d’architecture a été publié trois jours avant les attentats du 13 novembre 2015 à Paris. Depuis cette date, Chroniques a publié 315 éditions mais chaque anniversaire nous rappelle la fragilité des ambitions.
Chacun à sa façon se doit cependant de résister aux catastrophes annoncées, qu’elles soient imbéciles, malintentionnées ou (à peine) naturelles. Pour Chroniques, cet engagement est renouvelé chaque mardi avec la volonté – qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il gèle ou qu’il y ait la canicule – de vous proposer le meilleur magazine d’architecture dont nous sommes capables.
Christophe Leray*
Rédacteur en chef
*Et puis, comme à Hollywood, je veux remercier toute ma famille et tous ces amis qui me sont chers, qui se reconnaîtront.