Un écocentre dédié à la gestion raisonnée des terres et autres déblais issus des chantiers de l’île de Nantes, à Nantes (Loire-Atlantique) verra le jour dès 2024. Bonnes pratiques ? Découverte.
Soucieuse d’appliquer des principes de gestion vertueuse sur l’ensemble de l’île de Nantes, la Samoa a développé une solution pour limiter l’empreinte écologique du projet urbain en gérant tous les déblais de chantiers de l’île sur un même site. Ce centre de gestion permet ainsi d’optimiser les ressources, conformément aux enjeux environnementaux actuels, tout en favorisant l’économie circulaire.
Réduire davantage encore l’impact carbone du projet urbain de l’île de Nantes
Aux étapes successives du projet urbain, la Samoa et les urbanistes de l’île de Nantes ont constamment proposé des démarches durables et vertueuses de gestion et de conception. Aujourd’hui, alors que le nouveau quartier République se construit au sud-ouest de l’île de Nantes, en parallèle du chantier du Nouvel Hôpital du CHU, et que la métropole nantaise réaffirme son ambition de transition écologique, la Samoa s’engage pour limiter encore davantage l’empreinte écologique du projet urbain.
Avec ce projet, ce sont ainsi deux grands objectifs qui sont remplis : réduire l’impact carbone lié à la gestion des déblais ; rendre l’île de Nantes fertile avec le recyclage des terres de chantier dans l’aménagement des espaces publics.
Une solution de gestion à grande échelle pour favoriser le recyclage des sols
Concrètement, en quoi est-ce innovant ? Une optimisation de la gestion des déblais était déjà pratiquée par la Samoa sur l’île de Nantes à l’échelle de chaque projet, conformément aux directives du ministère de la Transition écologique.
Mais cette gestion par opération immobilière présente des limites : une part encore trop importante des déblais excavés est envoyée dans des centres de traitement, parfois à plus de 100 km, générant alors des coûts mais aussi des flux d’engins de chantiers avec des émissions de CO². La perspective de l’aménagement du sud-ouest de l’île de Nantes (80 hectares d’ici 2035) a donc incité la Samoa à développer un modèle plus vertueux pour mieux réemployer, à l’échelle de l’île de Nantes, les matériaux excavés des chantiers, en favorisant le stockage, et le traitement lorsque cela est nécessaire, ainsi que le réemploi directement sur l’île dès que possible.
Les préoccupations sont :
– d’engager une démarche d’économie circulaire, sobre en carbone et moins dépendante des ressources non renouvelables, à la lumière des dispositions législatives et réglementaires européennes et françaises ;
– de limiter l’impact (nuisances et bilan CO²) lié au transport des déblais par véhicules motorisés et en minimisant les distances entre les opérations d’excavation des terres et le lieu de leur réutilisation ;
– de limiter l’encombrement des voies de circulation avec les véhicules de chantier au sein de l’agglomération nantaise ;
– de préserver la santé des habitants en garantissant la maîtrise des impacts sur l’environnement.
Un site unique dédié à la gestion des déblais sur l’île de Nantes, avec l’année 2024 comme perspective d’ouverture et prévu pour durer douze ans, répond désormais aux ambitions de la Samoa et de Nantes Métropole.
Un écocentre unique pour trier, stocker, traiter et recycler en circuit court les matériaux issus des chantiers
Les objectifs de cet écocentre sont de concevoir, réaliser et encadrer une solution gestion unique à l’échelle de l’île pour trier, stocker, traiter et recycler tous les déblais issus des chantiers ainsi que de mettre en œuvre une démarche de fertilisation des sols. Ces déblais (terres, sables, granulats, matériaux de type béton concassés …) seront ensuite réemployés à l’échelle de l’île pour différentes fonctions : sous couche de voirie, nivellement d’espace public, création de nouveaux espaces verts.
L’enjeu de s’intégrer dans le paysage urbain
Prévu pour être en activité pendant douze ans, le site a été conçu afin de s’intégrer au mieux dans le paysage urbain et préserver la qualité de vie locale. Une réflexion a alors été menée autour de plusieurs axes :
– valoriser à leur juste valeur les ressources primaires extraites de l’Ile (granulats, limons fertiles, matériaux nobles) : cette approche vertueuse pour la ville et l’environnement sera mise en valeur par l’organisation d’événements pédagogiques, la mise en place de supports de communication en périphérie du site et en interface avec les flux urbains, notamment piétons ;
– proposer un site unique permettant le stockage, le traitement, la valorisation et le réemploi des déblais de chantier en faisant de l’écocentre un outil au service de la ville, responsable, écologique et apportant ainsi une vraie plus-value au projet d’aménagement ;
– déployer une solution de contrôle, d’alerte et de gestion des nuisances liées à l’activité de l’écocentre, avec des capteurs sonores, qui détectent l’origine des nuisances et les dépassements des seuils, et des capteurs de qualité de l’air pour vérifier les particules et poussières.
A propos de la SAMOA
La Samoa est une société publique locale créée en 2003 à l’initiative de Nantes Métropole. Elle est chargée jusqu’en 2037 de l’aménagement de l’île de Nantes et du développement économique des filières culturelles et créatives sur le territoire. Cette originalité lui permet d’expérimenter de nouvelles manières de fabriquer la ville et ses usages. Territoire de 337 hectares en mouvement, l’île de Nantes se positionne comme un véritable laboratoire in vivo.
Découvrir les réalisations de la SAMOA sur l’Ile de Nantes.
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SAMOA
2, ter quai François-Mitterrand
BP 36 311 – 44263 Nantes Cedex 2