En 2017, Ligne 7 architecture a livré à Annecy (Haute-Savoie) la nouvelle cuisine centrale municipale, d’une capacité de 8 000 repas par jour pour une surface de 2 100 m² SHON et un coût de 5,3M€. Selon Bernard Ritaly et Dominique Lardeau (Ligne 7), l’un des enjeux de ce projet était de composer un environnement de lumière naturelle là où la lumière artificielle est la norme. Communiqué.
La composition volumétrique résulte de l’implantation en L du bâtiment. L’objectif était de créer une certaine compacité permettant d’optimiser l’ergonomie des espaces de travail en minimisant les déplacements du personnel.
De plus, l’éclairage se veut naturel malgré l’épaisseur du bâtiment par des percements en façade ou zénithaux et par l’éclairage en second jour des locaux en partie centrale.
La cuisine centrale se voit parfaitement intégrée dans le paysage, au carrefour du Chemin du Marquis et de l’Avenue de France. Tout le soubassement du bâtiment à l’angle du chemin du Marquis et de l’avenue de France est traité en façade horticole, mélangeant des espèces persistantes et caduques. Il est ainsi exprimé le retour de la végétation au sol sur la façade «absorbée», ne laissant visibles que les volumes les plus nobles du hall de cuisson, du restaurant et des bureaux.
Des toitures-terrasses en dalles de bois sont accessibles. La végétation des toitures-terrasses non accessibles participe à l’intégration du bâtiment dans son contexte, les bâtiments d’habitation collective voisins pouvant monter jusqu’au 13ème étage. Ces toitures permettent la rétention des eaux pluviales et assure un meilleur confort d’été
«Si, d’une façon générale, l’éclairage artificiel est nécessaire et obligatoire pour ce type de locaux, il nous semblait primordial que les locaux dans leur majorité (hors stockages et chambres froides) bénéficient d’un éclairage naturel et d’échappées visuelles sur l’extérieur», expliquent Bernard Ritaly et Dominique Lardeau, fondateurs de Ligne 7. Les vestiaires bénéficient ainsi d’un éclairage naturel par skydomes.
Partout où cela s’avère nécessaire, les baies sont protégées du soleil par des vantelles. Pour empêcher l’impression d’enfermement, les vues entre les locaux sont favorisées, plus particulièrement, en partie centrale, par l’emploi de panneaux avec baies fixes.
Pour proposer des agréments au quartier en remplaçant la chaufferie qui était présente, les façades sud et sud-est, devant des espaces verts, sont végétalisées pour réduire leurs présences. A l’ouest, la façade est habillée par des lames verticales devant les vitrages depuis le rez-de-chaussée jusqu’à l’étage, ce qui permet de limiter la vue depuis les logements sur l’intérieur du process, tout en permettant une vue vers l’extérieur et une présence de lumière dans la production.
La toiture est quant à elle traitée pour la rendre la plus fine et la mieux finie possible, avec une absence totale d’équipements techniques apparents, et une végétalisation de toiture sur la quasi-totalité de la surface de toiture.