Le projet Egérie, conçu à Nantes (Loire-Atlantique) par Brigitte Métra est un îlot mixte comprenant une résidence étudiants et jeunes chercheurs, 219 logements (en accession et sociaux), des ateliers et des commerces sur environ 10 000m² SDP (13,4M€). «Associer le métal, léger, souple et malléable, à la végétation illustre un dialogue entre nature et culture que l’architecte aime mettre en valeur», indique Brigitte Métra. Communiqué.
L’Île de Nantes, entourée par la Loire, l’une des plus grandes opérations d’urbanisme d’Europe, constitue l’espace idéal pour construire la ville de demain. Le projet s’insère au sein de la dynamique de transformation globale à l’échelle du territoire de l’ile de Nantes. Symbole de la ville qui se reconstruit sur elle-même et de la recomposition de l’île de Nantes, il prend racine sur les terrains du site historique du siège social de l’entreprise Axima – Seitha.
INSPIRATIONS est un programme mixte qui se compose de quatre résidences : «Égérie, Muse, Vogue et Symbole». L’agence MÉTRA + ASSOCIÉS est chargée de la réalisation de l’îlot A, Égérie, composé d’une résidence étudiante et jeunes chercheurs de 140 logements, 23 logements sociaux, 30 logements en accession libre et 19 en accession sociale avec des commerces et ateliers au rez-de-chaussée. Étagé du nord au sud et sculpté en terrasses plantées ouvertes vers le sud, le bâtiment concilie densité, vue dégagée, lumière et intimité.
L’édifice conçu par Brigitte Métra fait un clin d’œil à l’histoire industrielle du site en s’habillant de structures métalliques aux multiples reflets et au site en se recouvrant de végétation des bords de Loire. Il s’ancre dans la réflexion de transformation menée dans le quartier, sur l’Île et dans l’agglomération de Nantes par la ville et ses différents acteurs.
Insertion et densification harmonieuse d’Egérie dans le site
Les bords de Loire sont un lieu de promenade et de loisirs qui font de l’île un morceau de «ville parc» habité. Ce territoire à l’environnement exceptionnel offre une opportunité unique de lutter contre l’étalement urbain en fabriquant la ville de demain où la qualité de vie et de l’habitat sont prioritaires. La densification de la parcelle est contrebalancée par l’apport de végétation sur les nombreuses et généreuses terrasses et le jardin en cœur d’îlot.
Biophilie et bien-être sont offerts à chaque habitant. La trame verte de l’île et les liaisons piétonnes nord-sud prolongent la «porosité» et les flux d’une rive à l’autre.
Dialogue avec la ville
Habilement inséré dans le tissu urbain, le projet de Brigitte Métra conserve les traces de la mémoire du quartier et traite en finesse les raccords avec le contexte bâti. Sur rue, le bâtiment est enveloppé d’une peau de métal gris clair tantôt plissée, imprimée de motifs végétaux (ombres des sous-bois en bords de Loire) ou perforée.
En cœur d’îlot, l’édifice est sculpté en terrasses généreuses et plantées, ouvertes vers le sud ensoleillé, qui permettent aux habitants de vivre en contact avec le ciel et la végétation locale.
Associer le métal, léger, souple et malléable, à la végétation illustre un dialogue entre nature et culture que l’architecte aime mettre en valeur.
La façade urbaine d’Egérie, parée de zinc, se décline en volets coulissants micro-perforés, ondes de taille et orientation variables, et lames sérigraphiées de motifs végétaux rappelant les terrasses arborées du cœur d’îlot foisonnant. Ces peaux imprimées évoquent les ondulations du fleuve voisin et le feuillage des arbres le bordant.
Le zinc perforé devient volets habillant les balcons. Le travail différencié du métal accompagne les séquences des différentes hauteurs du bâtiment et les jeux de lumière sur ce matériau font vibrer les façades en écho aux reflets en surface de la Loire.
Mixité de programmes pour un quartier vivant
Ce morceau de ville, à proximité du quartier de la création, allie toutes les composantes de cet îlot qui contribuent à l’agrément de la vie quotidienne : commerces, activités, logements, résidence pour étudiants et jeunes chercheurs.
En rez-de-chaussée, des espaces flexibles accueillent des commerces, ateliers, activités, ou logements selon les besoins de la ville et de ses transformations. Ils sont hauts de 5m pouvant accueillir des surfaces supplémentaires au gré des besoins.
Qualité de vie exemplaire de toutes les typologies de logements : tous les logements de trois pièces et plus sont traversants ou bénéficient d’une double orientation et disposent d’espaces extérieurs, de vues et d’ensoleillement.
Intégration de la nature et de la biodiversité dans la ville et dans le site
La végétalisation des terrasses constitue une oasis urbaine, une respiration dans la ville, un écrin de verdure développé en étages grâce aux 24 terrasses et au jardin niché en cœur d’îlot. MÉTRA + ASSOCIÉS intègre la nature, la biodiversité et donc le vivant au sein du projet, source de bien être dans la ville. La nature comme vecteur de bien-être et source d’équilibre. La défragmentation des jardins en terrasses successives permet à Egérie de concilier la densité souhaitée, vues dégagées et une intimité pour les logements.
Le projet favorise l’usage d’espaces communs généreux – jardins partagés en terrasse et en cœur d’îlot, sur les toits – qui encouragent la sociabilité, la solidarité, et le partage. Cette «parenthèse» dans la ville de Nantes est le symbole d’une qualité de vie en centre-ville. L’architecture fait sens et parle à nos sens. L’humain fait ville.
L’œuvre d’Eva Jospin
L’artiste Eva Jospin a investi le passage public, traversant le site et reliant les rues de la Tour d’Auvergne et Pierre-Landais, d’une œuvre évocatrice et réinterprétant la végétation du projet. Un tissage aérien de lianes et de cordes torsadées s’entremêlent avec légèreté, faisant écho à l’essence même du projet : allier culture et nature au cœur de la ville.