Kosmo, le nouveau siège des Parfums Christian Dior à l’entrée de Neuilly (Hauts-de-Seine), est la restructuration d’un ensemble tertiaire imaginée par les architectes Laure Mériaud et Simon Rodriguez-Pages (Ateliers 2/3/4/) et livrée en janvier 2019. Communiqué.
L’opération, d’une surface construite de 26 000m² pour un coût de 61 M€ HT, a permis de relier deux immeubles distincts par un socle de services (nouveau hall d’accueil double hauteur sur l’avenue Charles de Gaulle, des espaces de réception, un show-room) traversé par une rue intérieure permettant d’accéder à toutes les circulations.
L’ouvrage offre aujourd’hui des espaces paysagers tels 2.500 m² de balcons et terrasses végétalisés, des parois vitrées du sol au plafond pour bénéficier des vues à 360o sur la ville, la Seine et La Défense. Les architectes expliquent le parti pris de ce projet.
«La qualité exceptionnelle du site, le long de l’axe historique, qui du Louvre mène à la Défense, nous a conduit à considérer que la rénovation du 192 avenue Charles de Gaulle à Neuilly ne peut se cantonner à un simple lifting, ou à une nouvelle parure, aussi élégante soit-elle.
Il fallait qu’émerge, en ce lieu, un édifice «iconique» exceptionnel, radical, qui fasse sens. D’un bâtiment monolithe, introverti, opaque, terne, effacé, nous avons souhaité l’ouvrir, le rendre perméable, le donner à voir comme l’expression d’un bâtiment tertiaire de notre époque dont les espaces de travail correspondent aux nouveaux modes de vie.
Nous avons dès lors redéfini la morphologie de l’édifice comme support d’un univers de terrasses/jardins qui d’une part annonce la spécificité du Neuilly ‘ville verte’ et d’autre part offre à ses utilisateurs une qualité de vie de type campus.
C’est à partir de ces considérations que nous pouvons prétendre avoir créé une vraie valeur : valeur locative, valeur d’usage, valeur architecturale.
Pour cela nous avons procédé à deux manipulations dictées par le mot d’ordre suivant : MOINS = PLUS
– moins d’épaisseur pour plus de lumière ;
– moins d’opacité pour plus de transparence, plus de vues ;
– moins de répétition pour plus de diversité
La première transformation a consisté à creuser le bâtiment bas dit «UBAF», ce qui a permis de gagner les qualités suivantes :
– l’étage courant passe de 26 m d’épaisseur à 18 m ;
– le premier niveau de sous-sol peut être éclairé naturellement par un ensemble de patios/cours anglaises ;
– un passage public à rez-de-chaussée rend le cœur d’îlot accessible aux riverains et clarifie les accès.
La seconde opération est issue d’une fragmentation horizontale du bâtiment haut dit « KLEPIERRE », qui fait sens pour les raisons suivantes :
– le bâtiment se subdivise volumétriquement en quatre sous-ensembles de hauteur variable, donnant à lire l’édifice comme une association de parties où l’unité vient de la complémentarité des sous-ensembles ;
– de grandes terrasses ont fait leur apparition. Une forme de domesticité est introduite, l’immeuble s’humanisant grâce aux allées et venues qui vont habiter les terrasses ;
– les encorbellements nécessaires pour les jeux de glissement ont agrandi les plateaux et permis de récupérer la surface démolie dans le bâtiment UBAF ;
– les encorbellements ont permis également de supprimer les anciennes allèges et ainsi d’augmenter le champ visuel des bureaux sur la Seine».