Le long d’un canal, le musée reprend la forme de la crête irrégulière des montagnes qui l’entourent. Symbole de force, la montagne rejoint ici l’eau, synonyme de vie. Ces symboles sont repris de façon subtile à l’intérieur comme à l’extérieur du musée.
La modénature de la façade fait référence au «khata», écharpe de félicité bouddhiste, elle est traitée comme la trame d’un tissu aux motifs du mandala. Cette résille structurelle, faisant écho à la montagne enneigée, confère une légèreté au volume imposant de la masse bâtie.
Dès l’origine, le projet architectural intervient en cohérence avec le projet muséal : les espaces sont flexibles et dotés des dernières technologies et dispositifs scénographiques. Le musée est doté d’un grand hall central, véritable espace tampon qui joue un rôle important en matière d’économie d’énergie.
En toiture et façade, les différentes épaisseurs des motifs permettent de filtrer le soleil afin de moduler la lumière et la température intérieure du bâtiment. Ils intègrent des cellules photovoltaïques ainsi qu’un système de récupération et de traitement des eaux.
Au cœur de l’Himalaya, sur le toit du monde, le Musée des Sciences Naturelles de Lhassa conjugue des techniques de pointe à une réinterprétation des symboles traditionnels tibétains, pour offrir à la région un équipement durable, d’envergure culturelle internationale.