A Sceaux (Hauts-de-Seine), CoBe (mandataire) et SPLAAR (co-traitant) ont livré en 2019 respectivement une résidence étudiante de 118 logements répartis dans cinq maisons (3440 m²), et deux structures multi-accueil (1450 m²) de 40 berceaux chacune. Pour un coût de 10.1 M€ HT, un environnement aimable ? Communiqué.
Deux programmes
Le projet regroupe deux programmes distincts, une structure multi-accueil composée de deux crèches de 40 berceaux chacune et une résidence étudiante de 110 logements. L’ensemble propose une figure architecturale claire et respectueuse du site, qui articule les trois séquences d’espaces publics que sont le parvis de la Gare de Sceaux, la portion occidentale de la rue Albert 1er et la passerelle du sentier de Paris.
Implantation
Au rez-de-chaussée, la double structure multi-accueil s’inscrit dans la pente naturelle du terrain. Un jardin clos dédié aux enfants borde le site sur sa frange sud. Ce programme est chapeauté par la résidence étudiante. Celle-ci est décomposée en plusieurs volumes qui s’apparentent par leur échelle à des maisons individuelles. Ce dispositif inscrit harmonieusement l’opération dans l’environnement pavillonnaire du site. Les interstices entre chaque maison, qui accueillent des jardins plantés, sont autant de percées qui préservent l’ensoleillement de la rue Albert 1er.
Cette nouvelle figure façonne un environnement aimable, ouvert et lumineux. Sa mixité cherche à apporter une dynamique nouvelle à ce nouveau pôle de centralité du quartier.
Un socle
Le bâtiment joue avec le relief naturel du site. Au rez-de-chaussée de la rue Albert 1er, la façade de la structure multi-accueil vient se développer et offrir un équipement à l’affichage urbain clair.
Cette programmation spécifique détient un fonctionnement autonome à l’échelle de l’îlot. Elle se glisse peu à peu dans la pente existante pour laisser place au hall d’entrée et aux parties communes des logements étudiants, à niveau par rapport à l’espace public qui remonte d’environ 3 mètres entre le point haut et le point bas du site.
L’utilisation de la topographie présente sur le site permet de mettre à niveau les entrées principales de la structure multi-accueil et de la résidence étudiante sur deux espaces publics attenants, respectivement la rue Albert 1er et le parvis d’accès au RER.
Le socle est rythmé par une façade unifiée en ossature et menuiseries bois pour les équipements au rez-de-chaussée avec des pans de bois générant un rapport apaisé à l’espace public et accompagnant le pas du piéton. Cela renforce la visibilité, depuis l’espace public, des deux programmes de manière intégrée.
Des maisons
L’orientation des volumes qui se déploient sur le socle commun, varie selon le contexte urbain. Leur fragmentation génère des entre-deux.
La double pente des toitures en zinc sur la charpente en bois des logements absorbe la couleur du ciel au cœur du projet. L’utilisation de la brique blanche pleine en béton lissées et clivées fait écho à la matérialité dégagée par les maisons en brique ou en pierre meulière proche du site. Le bois des menuiseries se fond dans la « ville parc » de Sceaux et réchauffe l’espace public en harmonie avec l’enrobé rouge présent aux abords.
Afin de permettre une lecture simplifiée de la façade ainsi qu’une économie de percements, les baies des chambres sont regroupées par deux, les chambres étant disposées le plus souvent par deux de manière symétrique. Celles-ci sont accompagnées de menuiseries en aluminium pour les façades en zinc, et de menuiseries en bois pour les façades en briques.
L’aspect fragmenté et pavillonnaire de l’ensemble est renforcé tout en venant offrir des percées visuelles qui préservent les vues vers le grand paysage des pavillons existants. L´attention portée sur le paysage urbain se décline aussi à travers les terrasses végétalisées qui prennent place entre les maisons. Dominant la voie ferrée, elles constituent une barrière végétale visible depuis les voies.
Logements
A l’échelle des logements, le projet cherche à offrir des qualités d’habiter autant individuelles que collectives, ainsi que des espaces de vie et de confort, variables et adaptables.
L’organisation des logements a été pensée de manière à faciliter la distribution des espaces en protégeant les flux par une rue intérieure horizontale reliée à des circulations verticales. Les espaces communs sont greffés à la « rue intérieure » qui dialogue directement avec l’espace public.
L’accès aux cinq maisons se fait par le hall commun où se trouve l’accueil. Le hall et le local vélo attenant s’adressent directement à l’espace public et la place créée devant l’entrée de la gare RER. Les logements sont orientés soit au Sud vers le coteau ferroviaire, soit au Nord avec la vue vers le grand paysage. Les logements de type T1 possèdent un espace cuisine intégré dans l’entrée afin d’offrir une pièce de vie plus confortable et aménageable. Sept duplex prennent place en attique et créent une variation en façade avec une double hauteur dans le séjour.
Crèches
A l’échelle de la double-crèche, le projet offre un confort et une sécurité aussi bien au personnel, qu’aux enfants et à leurs parents, que ce soit aux abords des deux crèches, à l’intérieur ou à l’extérieur dans le jardin privé, notamment en privilégiant le modèle de la crèche de plein pied plus fonctionnel.
Pour les deux crèches l’espace a été « dilaté » depuis l’intérieur, afin de recréer un univers poétique, serein et fluide. Les deux entités de 44 berceaux chacune se développent au rez-de-chaussée uniquement et sont clairement accessibles depuis la rue Albert 1er. Elles sont distribuées dès l’entrée à partir d’un hall généreux qui oriente de part et d’autre des espaces partagés vers la rue intérieure qui distribue l’ensemble des locaux. Un mur rideau en bois et aluminium vient cloisonner le bâtiment central.