A Saint-Denis, Ile de la Réunion, L’Atelier architectes et Richez Associés ont, dans le cadre d’un CREM, livré en 2021 un téléphérique urbain de cinq stations inauguré en mars 2022. Surface : 6 000 m² (abords inclus.) Coût opération : 75 M€. Maître d’ouvrage : CINOR. Communiqué.
Après Medellin, la ville de Saint-Denis s’est dotée d’un mode de transport public par câbles répondant à l’urgence de la résorption des embouteillages quotidiens et à la réduction de la fracture territoriale entre les hauts et le centre-ville grâce à un équipement sobre et conforme aux enjeux de développement durable dans un contexte tropical.
L’Atelier Architectes & Ingénieurs a conçu pour la CINOR un des premiers téléphériques urbains de France et c’est dans les airs que les Dyonisiens se déplacent désormais.
Bâtiments clairement identifiables dans la ville, harmonieusement insérées dans l’environnement urbain, les cinq gares de la ligne qui s’étend de Bois-de-Nèfles au Chaudron, assurent une transition douce entre la ville encombrée et la douceur apaisée du mode de transport par câbles.
Devant chaque station (Chaudron, Campus, Moufia, Bancoul et Bois de Nèfles), des parvis, implantés en faveur des vents et faisant la part belle à la végétation, facilitent le passage d’un mode de transport à l’autre : bus, marche, vélo, voiture…
Des gares bioclimatiques
Une peau continue composée par les façades et la toiture enveloppe le parvis et les quais des télécabines pour abriter les usagers de la chaleur et des intempéries pendant leur voyage.
Cette enveloppe, qui cherche à se fondre dans le paysage, répond aux conditions climatiques locales : ensoleillement, vents forts, fortes pluies, etc. pour créer une ambiance climatique contrôlée. L’orientation nord-sud de la ligne permet de dessiner cette couverture de façon à laisser passer les brises alizés et de calmer les vents forts qui viennent du sud-est par des lames en façade. La végétation attenante participe au rafraîchissement de la gare dès qu’elle est traversée par les vents.
Un mode de transport social pour résorber la fracture urbaine
Sobre en énergie, le téléphérique n’empiète pas l’espace dédié à la voirie qu’ont à se partager voitures, bus, vélos et piétons. La ligne émettra peu d’émissions de CO² puisqu’elle fonctionne à l’énergie électrique.
Le téléphérique ne participe qu’a minima à l’artificialisation des sols, souvent l’un des principaux fléaux de l’aménagement urbain, puisque son emprise au sol se limite aux pylônes et aux gares d’arrivée et de départ.