Thomas Coldefy avec les agences Carlo Ratti (Italie), JDS Architects (Belgique), Ensamble Studio (Espagne), et NL Architects (Pays-Bas) forment le Collectif EUROPARC, lauréat en 2022 de la consultation européenne pour la rénovation du Parlement européen à Bruxelles (Belgique) : un édifice modernisé, végétalisé et tourné vers les citoyens grâce un hémicycle directement visible depuis son rooftop arboré et ouvert au public. Date de livraison non communiquée. Communiqué.
Co-lauréat du concours international lancé par le Parlement européen pour la rénovation du bâtiment Paul-Henri Spaak qui abrite l’hémicycle à Bruxelles, Thomas Coldefy dévoile les contours du projet.
Sur les 132 candidatures internationales déposées auprès du Parlement européen dont celles de Renzo Piano, Shigeru Ban et Snøhetta, Coldefy et Associés Architectes Urbanistes a réussi à séduire le jury du Parlement européen en présentant un projet innovant, pensé et réfléchi avec quatre autres partenaires et co-lauréats réunis au sein du collectif d’architectes pan-européen EUROPARC.
Dans leur proposition gagnante, le collectif d’agences a fait le choix d’une réhabilitation du bâtiment plutôt que d’une reconstruction pour en garder l’approche circulaire et ils ont exprimé la volonté de faire de cet édifice emblématique un modèle d’architecture vertueuse, écologique, ouverte sur la ville et qui reconnecte l’urbain et la nature.
L’équipe a donc engagé un processus créatif qui incarne l’idéal démocratique de l’Union Européenne et qui prend en considération les défis auxquels l’Europe est confrontée, au premier rang desquels l’urgence climatique.
« Dans un contexte d’urgence environnementale et climatique, notre proposion collective est de repenser le bâtiment du Parlement européen le rendant plus ouvert et inclusif tout en réduisant son empreinte carbone » explique le collectif EUROPARC.
Le premier hémicycle au monde visible directement depuis l’extérieur
Le nouvel hémicycle du Parlement européen est repositionné vers les niveaux hauts du bâtiment. Profondément modernisé, il sera doté́ d’équipements digitaux qui faciliteront l’expression du discours démocratique au-delà des contraintes physiques. Les larges baies vitrées qui le surplombent instaurent un dialogue visuel entre le Parlement et les citoyens qui pourront désormais le contempler depuis les jardins aménagés sur le toit de l’édifice, arborés et ouverts au public.
Cette configuration architecturale est inédite et unique au monde pour l’hémicycle d’un parlement de cette envergure.
L’Agora Verte
Située au plus haut niveau, sur les toits aménagés en jardin botanique, l’Agora Verte est le point culminant de la visite du public. Connectée visuellement à l’hémicycle par le plafond ouvert de ce dernier, cette Agora Verte est envisagée comme un symbole de la démocratie européenne, point de rencontre entre les citoyens et leurs élus.
Une empreinte carbone réduite
Si l’édifice actuel comporte de nombreux défauts, sa destruction et son remplacement par un bâtiment nouvellement construit aurait été un non-sens écologique dans la mesure où 50% de l’empreinte carbone dans la construction est générée par l’édification des structures brutes ex-nihilo. La stratégie choisie a donc été de réutiliser rigoureusement l’essentiel de la structure pour en limiter la dépense carbone.
Une nouvelle connexion avec la ville
À l’échelle urbaine, le projet vise à renforcer le lien entre le Parlement et le reste de l’aire urbaine. L’ouverture du bloc permet d’assurer la continuité du flux de piétons et de créer une interconnexion entre la Place du Luxembourg et le Parc Léopold.
Le domaine public est donc étendu à l’intérieur et à l’extérieur de l’ensemble architectural, créant ainsi une expérience plus accueillante pour les habitants et les visiteurs. Ainsi, le bâtiment n’est plus infranchissable mais devient un espace ouvert et de cheminement piéton.
Un écosystème européen et polyfacetique
Ce nouveau bâtiment – avec le rez-de-chaussée ouvert qui offre un circuit de circulation piéton et l’hémicycle visible depuis l’Agora Verte – crée un écosystème civique qui place les peuples au centre d’une expérience spatiale et les rapproche du processus démocratique.
Le budget prévu pour la régénération de cet édifice de 84 000 mètres carrés – surnommé « le Caprice des Dieux » est évalué à près de 500 millions d’euros.