
À Saint-Martin-D’Hères (Isère), pour le CROUS Grenoble Alpes maître d’ouvrage, Ateliers A+, avec Atelier Metis, a livré en août 2025 la réalisation des 506 logements étudiants de la résidence universitaire Joséphine Baker. Surface : 10 942 m² SDP. Montant des travaux : 24,30 M€. Communiqué.
Paysage habité, architecture vivante
Au cœur d’un paysage alpin remarquable, la résidence étudiante Joséphine Baker tisse un lien étroit avec son environnement à travers une architecture qui conjugue justesse des volumes et dialogue des matières.
Porté par une conception bioclimatique, le projet préserve l’esprit et la richesse du lieu. Les énergies renouvelables, le confort d’été et le choix de matériaux constructifs durables sont valorisés, contribuant à une sobriété énergétique exemplaire et à une empreinte carbone réduite.
En cœur d’îlot, un vaste espace végétalisé prolonge la trame naturelle existante, propose aux étudiants un lieu de respiration et de convivialité à l’échelle du site. Les 506 logements étudiants, ultra-fonctionnels, lumineux et ouverts sur les massifs environnants offrent des vues grandioses. Un cadre de vie unique et préservé, en parfaite résonance avec l’esprit du campus.


Une résidence intégrée dans son environnement paysager et urbain
Au cœur d’un cadre arboré d’exception, avec au lointain les Alpes et leurs lignes majestueuses, le projet répond avec justesse à la grille orthonormée de Peter Arhends. Il dialogue avec l’omniprésence de la végétation et la beauté du site : « la présence constante des montagnes fournit un décor grandiose », indique Ateliers A+.
L’écriture architecturale est puissante, sublimée par une ouverture sur le grand paysage. Les volumes sont affirmés, dictés par la recherche de la lumière, une composition géométrique millimétrée et une intégration harmonieuse dans leur environnement. Un travail soigné sur les matériaux constructifs anime les façades. Le béton matricé entre en résonance avec la légèreté du bois, dans une mise en scène subtile de la matière. Une association qui donne au bâtiment une identité forte, à la fois urbaine et intimement liée au paysage. Cannelures verticales et creux linéaires jouent ainsi avec la lumière pour briser la monotonie des grandes lignes rythmées et créer des vibrations visuelles.
En rez-de-chaussée, le recours aux pilotis – emploi typique de l’architecture moderne – répond à la M contrainte d’un terrain inondable et s’impose avec évidence. Ce socle en retrait « décolle » le bâtiment du sol, laissant filtrer des transparences visuelles vers le cœur d’îlot. Légèrement inclinés, les poteaux accentuent la sensation de légèreté tout en créant une dynamique verticale.

Côté cœur d’îlot, le projet change d’écriture. L’ossature bois s’impose comme un écho direct à la nature environnante. L’esprit paysagé du campus est prolongé avec délicatesse en une véritable oasis étudiante apaisée, où les tilleuls existants sont préservés et enrichis par de nouvelles plantations. Les cheminements doux traversent librement l’espace, valorisant les mobilités piétonnes et renforçant la continuité entre le campus et les quartiers de Gières.
Le bois se retrouve aussi dans les espaces intérieurs, dans les parties communes les plus précieuses – halls, espaces de convivialité, coworking –, les logements ainsi que le mobilier. Il réchauffe les ambiances et résonne avec les teintes naturelles choisies pour les chambres.
L’attention portée aux vues est omniprésente. Chartreuse, Belledonne, Vercors… les panoramas sont partout, rivalisant de beauté. Les ouvertures des logements, généreuses, offrent des perspectives exceptionnelles sur ces massifs environnants.
En façade, des « fenêtres urbaines » viennent rythmer les circulations. Lieux de repos et de contemplation, elles sont un outil de rupture de la monotonie et apportent naturellement de la lumière dans les espaces.

Une composition exemplaire
L’exemplarité du projet se traduit par une approche globale conjuguant qualité d’usage, sobriété énergétique et intégration paysagère. La composition architecturale s’appuie sur une conception bioclimatique pour proposer une implantation en L inversé, protectrice des vents froids du Grésivaudan et créatrice d’un îlot central végétalisé. Un parc qui devient le régulateur naturel des ambiances thermiques en apportant ombre et fraîcheur.
L’orientation des bâtiments s’accompagne d’un choix rigoureux de matériaux favorisant le confort d’été. Une isolation thermique performante, associée à des revêtements extérieurs à fort albédo limite ainsi les surchauffes et contribue à atténuer l’effet d’îlot de chaleur urbain.
Leitmotiv du projet, le bois est omniprésent en façades et en structure des bâtiments côté cœur d’îlot. Ce matériau biosourcé, au-delà de sa qualité esthétique, allège le système constructif et contribue ainsi à la réduction de l’empreinte carbone de l’opération. L’isolation des parois ossature bois est assurée par de la fibre de bois, garantissant une performance thermique et un confort hygrométrique optimaux.
En toiture, 214 m² de panneaux photovoltaïques exploitent le potentiel solaire, participant par le recours à une source d’énergie sobre et locale à l’autoconsommation des bâtiments. Une gestion économe des ressources naturelles qui se prolonge par un système de récupération des eaux pluviales, dédié à l’arrosage des espaces paysagers.

Un lieu de vie adapté aux besoins des étudiants
Depuis un large parvis, les halls d’entrée principaux, par leur transparence visuelle, favorisent les traversées douces vers le cœur d’îlot paysagé aménagé comme une plaine enherbée, dans la continuité des espaces verts du campus. Conçus comme des lieux d’accueil conviviaux, ils desservent naturellement les logements mais aussi les espaces partagés : salles de convivialité, espaces de coworking, salle de sport et laverie. Implantés sous les bâtiments, les locaux vélos sont sécurisés et optimisent l’occupation des espaces.
La composition des logements est séquencée pour offrir toutes les fonctions dans un espace compact. L’agencement des studettes et T1 propose un hall d’entrée, une salle de bains, une kitchenette complète et une zone repas distincte du bureau. La pièce de vie, baignée de lumière naturelle, est séquencée par une bibliothèque en tête de lit et un grand bureau permettant un usage polyvalent.
Pour répondre à la diversité des profils étudiants, le projet intègre également des logements partagés :
– les T3 colocation proposent deux chambres individuelles, chacune équipée d’un espace de travail et de rangements, autour d’une pièce de vie commune avec kitchenette et salle à manger ;
– les T2 colocation/couple offrent une alternative adaptée aux couples ou à ceux souhaitant plus d’espace, avec une chambre dédiée et un séjour regroupant les fonctions cuisine, salon et bureau.


Tous les logements sont traversants ou largement ouverts sur l’extérieur, garantissant luminosité et vues apaisantes sur le paysage. Un projet qui propose une réponse équilibrée aux attentes des étudiants : des espaces privatifs optimisés, des lieux communs propices aux échanges, et un cadre de vie végétalisé, en résonance avec l’esprit du campus.