À Mane (Alpes-de-Haute-Provence), au cœur de la Provence, le bureau genevois de Planta et Associés Architectes a réalisé la rénovation/transformation du couvent des Minimes en hôtel 5 étoiles. Surface de la rénovation : 5 430 m² SBP ; construction d’un spa 4 530 m². Communiqué.
Serti dans un paysage exceptionnel, Le Couvent des Minimes était laissé à l’abandon jusqu’à son rachat au début des années 2000. L’objectif de son nouveau propriétaire : métamorphoser cet édifice patrimonial en hôtel de haut standing.
Confiée au bureau genevois de Planta et Associés Architectes, cette mission comportait plusieurs volets : la transformation des bâtiments conventuels en hôtel de luxe, la construction d’une extension et d’un spa ainsi que la réalisation de la décoration intérieure et des aménagements extérieurs.
Un lieu, une histoire
Construit en 1613, Le Couvent des Minimes présentait, avant sa reprise, différentes marques de l’histoire dans son bâti : une structure classique répondant aux normes monastiques du début du XVIIe siècle (avec église, cloître, cellules, cuisine et réfectoire), plusieurs réaménagements entrepris au XVIIIe siècle par la famille fondatrice Forbin-Janson ainsi que divers ajouts et plâtrages réalisés au cours des dernières décennies. Le tout, étudié avant le chantier par une équipe d’archéologues chevronnés qui en a profité pour mettre au jour une magnifique fresque vieille de 300 ans, représentant le visage d’un ange souriant.
Transformer dans le respect du passé
« Dès le départ, la volonté conjointe du propriétaire et du bureau de Planta Architectes a été de préserver l’intégrité du lieu. Nous souhaitions également réaliser une transformation durable tout en tenant compte du cahier des charges imposé par Relais & Châteaux pour la création d’un hôtel 5 étoiles. Toutes nos actions ont donc été pensées et exécutées dans ce sens », précise le responsable du projet Anthony Micoud, architecte chez de Planta Architectes.
Les cellules ont ainsi naturellement retrouvé leur rôle de chambres avec vue sur les jardins en terrasse, tandis que l’église et le cloître étaient réaménagés en espaces d’accueil et de repos. Le couvent et ses 4 000 m2 de surfaces utiles ont donc connu une vraie transfiguration. Ils proposent désormais 49 chambres et suites (de 40 à 71 m2) ainsi que deux restaurants, dont un gastronomique, conduits par un Meilleur Ouvrier de France, Louis Gachet.
Inscrire l’extension et le spa dans le paysage
Si la trame du passé a guidé la réhabilitation du couvent, c’est bien un esprit résolument tourné vers la modernité qui a présidé à la création de l’extension et d’un spa de 2 500 m² comprenant : dix salles de soins, hammam, saunas, bain froid et piscines, dont une extérieure de 25 m. Les architectes se sont également appuyés sur les éléments de paysage en concevant des toitures plates végétalisées et des formes géométriques épurées directement inspirées des restanques. La structure du spa, rythmée par une succession de murs parallèles, d’ouvertures et de perspectives, permet ainsi d’entretenir un dialogue entre intérieur et extérieur, invitant la nature tout au long du parcours du visiteur.
Sublimer la décoration intérieure par l’artisanat local
Mené de bout en bout par le bureau de Planta Architectes, le projet de décoration intérieure avait pour ambition de créer un hôtel « comme à la maison » privilégiant l’unique à l’uniforme. Dans ce projet, une large place a été donnée à la lumière, magnifiée par la chaux, l’or, l’ocre, les bois clairs et les teintes argileuses caractéristiques de la Provence.
« Nous ne voulions pas créer du ‘faux ancien’ dans un lieu rempli d’histoire, mais plutôt prolonger son esprit en établissant de multiples collaborations avec des créateurs locaux travaillant avec les divers matériaux de la région », explique Alexandra Imbert, architecte d’intérieur chez de Planta Architectes. Qu’il s’agisse de meubles au paillage élégant des Éditions Midi ou créés sur mesure par La Lune Éditions, de céramiques solaires sculptées par Umami, Simone Loo, Elea Lelimouzin, Grès ou encore Epure, chaque objet sublime le caractère méditerranéen de l’espace tout en invitant le visiteur à vivre une expérience immersive.
De la durabilité jusque dans les jardins
« Quel que soit le chantier, nous nous engageons toujours à travailler selon les principes de la construction durable. Nous les intégrons à chaque étape de notre réflexion et les appliquons concrètement sur le terrain », commente François de Planta, architecte et Associé chez de Planta Architectes.
Dans le cadre du Couvent des Minimes, cela se traduit notamment dans le choix de matériaux locaux, l’efficacité énergétique – notamment le renforcement de l’enveloppe thermique, la création d’un spa durable et la pose de profondes sondes géothermiques pour la production de chaleur – et dans la gestion de l’eau.
L’équipe a ainsi privilégié la création de jardins secs agrémentés de plus de 11 000 nouveaux végétaux peu gourmands en arrosage afin de ne pas épuiser une ressource peu présente dans la région.