
À Paris (VIIIe), pour le Groupe AXA maître d’ouvrage, PCA-Stream a livré en 2025 la reconfiguration du siège social d’AXA. Surface : Plus de 20 000 m². Coût : n.c. Communiqué.
En plein cœur du VIIIe arrondissement de Paris, PCA-Stream a orchestré la métamorphose du siège mondial d’AXA. Commandé dans les années 1990 par Claude Bébéar à l’architecte Ricardo Bofill, cet ensemble de plus de 20 000 m² avait marqué son époque en réunissant un hôtel particulier du XVIIIe siècle, deux bâtiments modernistes et un jardin dans un dialogue inédit. Trente ans plus tard, AXA engage une relecture profonde de ce site emblématique, pour l’adapter aux enjeux du XXIe siècle : nouvelles façons de travailler, quête de sens et de flexibilité, exigence environnementale, attente d’espaces vivants et relationnels.


L’agence PCA-Stream a mené cette transformation avec une approche globale : recomposer les usages autour du vivant, favoriser les circulations et les rencontres, redonner un rôle central au jardin comme espace sensoriel et régulateur, et inscrire le projet dans une vision ouverte, évolutive et durable. Plus qu’une restructuration technique, le siège devient un écosystème de travail à part entière, incarnant les valeurs d’un groupe tourné vers l’avenir.
« Repenser un siège social aujourd’hui, c’est s’interroger sur la façon dont on travaille, dont on interagit, dont on fait collectif. Avec AXA, nous avons imaginé un environnement de travail capable de répondre aux grandes transitions à l’œuvre : transition écologique, transition des usages, transition des modes de collaboration. Le jardin, placé au cœur du site, incarne cette vision : il régule, inspire, relie. Il structure une nouvelle manière d’habiter les bureaux – non pas comme un simple lieu fonctionnel, mais comme un espace partagé, vivant, évolutif », explique Philippe Chiambaretta, architecte fondateur de PCA-Stream.

Un patrimoine tertiaire à reconfigurer
À deux pas du Palais de l’Élysée, le siège historique du groupe AXA occupe un îlot exceptionnel entre l’avenue Matignon et la rue Rabelais. L’ensemble réunit l’Hôtel de La Vaupalière, hôtel particulier classé du XVIIIe siècle, deux immeubles modernistes des années 1950-1960, et des extensions contemporaines conçues dans les années 1990 par Ricardo Bofill. Ce site illustre à lui seul trois siècles d’architecture tertiaire, superposés sans être véritablement unifiés.
L’intervention de PCA-STREAM a révélé les qualités de chaque strate tout en articulant un récit d’ensemble. Il s’agit moins de restaurer que de recomposer : donner une lecture contemporaine du lieu en l’ouvrant aux usages d’aujourd’hui – réversibles, collectifs, connectés au vivant – tout en honorant son esprit pionnier d’origine.


Un nouveau modèle de bureau
À travers cette reconfiguration, PCA-STREAM déploie sa vision d’un immobilier tertiaire post-carbone, au service d’un environnement de travail vivant, ouvert et engagé.
Pensé comme un levier d’attractivité et de sens, le siège devient un outil de mobilisation pour les talents, une plateforme d’innovation collective et un lieu d’incarnation des valeurs de l’entreprise.
Ce projet s’inscrit dans une réflexion stratégique menée par AXA sur son rôle face aux grands bouleversements contemporains – climat, santé globale, mutation des modes de travail. Il ne s’agit pas d’un simple projet immobilier, mais d’une démarche cohérente avec l’ambition du groupe d’être un acteur exemplaire de la transition. Le nouveau siège affirme cette volonté : devenir une vitrine de l’engagement environnemental, un lieu de démonstration et de pédagogie, aussi bien pour les collaborateurs que pour les partenaires et les clients.
Concrètement, PCA-STREAM a recomposé l’ensemble du site pour en faire un milieu de vie fluide, perméable et collaboratif : les bâtiments ont été connectés par une infrastructure commune, un socle de services partagés a été créé, les circulations ont été repensées pour relier architecture et jardin. De nouvelles terrasses, des percées visuelles et un rooftop généreux participent à cette ouverture et à cette hybridation des usages, dans une logique de bien-être, de flexibilité et d’efficacité.

Le jardin comme pivot
Partiellement classé, le jardin central a été restauré et densifié pour devenir un élément structurant du projet. Conçu avec Coloco, Camille Muller, Mugo et l’Atelier Franck Boutté, il offre un paysage en pleine terre sur dalle, porteur de fraîcheur, de biodiversité et de convivialité. Il permet de relier les bâtiments entre eux, d’orchestrer les transitions entre les strates historiques et de créer une respiration au cœur de la densité parisienne.
Depuis l’avenue Matignon, la façade du bâtiment Rabelais, largement végétalisée, incarne cette nouvelle relation à la nature. Visible, habitée, elle donne à voir un bâtiment qui dialogue avec son environnement et exprime une architecture vivante.

Bas carbone et bien-être : une architecture sobre et évolutive au service des usages
Dans un souci de frugalité et de durabilité, le projet repose sur la conservation des structures existantes, l’usage de matériaux biosourcés ou recyclés, et l’intégration de solutions énergétiques sobres, dont la géothermie. Cette approche vise à anticiper les contraintes climatiques futures tout en garantissant l’adaptabilité des espaces aux mutations des modes de travail.
Le confort des usagers a été au cœur du processus de conception. L’approche bioclimatique s’appuie sur l’inertie thermique des matériaux, la gestion solaire passive, la ventilation naturelle, ainsi qu’une attention portée à l’acoustique et à la qualité de l’air. Chaque façade a été pensée selon son orientation et les usages des espaces qu’elle dessert.
La lumière naturelle, omniprésente, structure les volumes, améliore les conditions de travail et contribue à la sobriété énergétique. Les matériaux ont été sélectionnés pour leur durabilité, leur sensorialité et leur impact environnemental réduit : bois certifiés, enduits minéraux, textiles recyclés, terrazzo issu de la réutilisation de matériaux prélevés sur d’anciens sites AXA.