La question du périurbain et du contraste entre métropoles et bourgs et campagnes. Quelle organisation des territoires et des services publics ?
Les origines de la «crise» qui a déclenché le grand débat
La crise des gilets jaunes révèle un malaise profond dans la société Française. Des millions de Français sont des travailleurs «pauvres» ou des retraités précaires. Les personnes vivant en dessous des minima sociaux disent ne plus pouvoir vivre décemment de leur travail actuel ou passé. Obligés de se loger loin des bassins d’emploi à cause des prix des logements, ils n’ont d’autres choix que de se déplacer en voiture. L’augmentation du prix du carburant a fait éclater leur colère. Ces phénomènes, constatés depuis de très nombreuses années, semblent aujourd’hui insoutenables. Ils menacent nos démocraties, il y a urgence à trouver des solutions.
Que pouvons-nous faire collectivement, en mettant nos moyens intellectuels et financiers au service du bien commun qu’est notre société, pour tenter de réparer ses fractures sociales et territoriales ? Si de nombreux Français souffrent, c’est le pays entier qui souffre. La crise des gilets jaunes peut devenir une opportunité pour réinventer des nouveaux modèles sociaux et économiques qui répondent aux problématiques sociétales.
L’exode vers les métropoles est un phénomène non désiré, et les populations attachées à leurs terroirs, souhaitent y vivre, et favoriser leur développement. Elles ne se reconnaissent pas aisément dans les mégapoles, et moins encore dans les zones d’habitat créées en périphérie. Si le regroupement des communes a des avantages incontestables, les services de proximité, d’échelle humaine, sont à préserver.
La crise que traverse actuellement la société française est ainsi le symptôme d’un malaise profond et complexe. Complexe parce-que notre société est de plus en plus complexe et que ce malaise est multifactoriel :
– crise identitaire face aux évolutions en cours de nos modes de vie, à la transformation de nos villes et villages, à la disparition de ce qui a constitué au fil des siècles l’identité de notre territoire ;
– difficultés économiques dans lesquelles la part de l’effort des ménages pour se loger, pour se déplacer, n’a de cesse de s’accroitre jusqu’à devenir insoutenable.
– mal-logement, précarité, insalubrité, sur-occupation, exclusion, solitude, précarité énergétique, tant de raisons de souffrance et de stress, des coûts sociaux, économiques et environnementaux exorbitants alors qu’une politique ambitieuse en matière de logement serait créatrice de richesse économique et d’emplois. Elle apporterait une réponse à un réel besoin et répondrait au droit fondamental des individus à disposer d’un toit digne ;
– ségrégation spatiale, accès aux services publics, aux bassins d’emploi. Un tiers des actifs passe chaque jour plus d’une heure dans le trajet domicile/travail et un sixième plus de 1h30.
Toutes ces questions contredisent également chaque jour les discours à propos du développement durable et de la transition énergétique. Si elles sont abordées de manière sectorielle on passe à côté de notre capacité collective à les comprendre et à y répondre. En effet, toutes ces manifestations de la crise sociétale à laquelle nous assistons ont un dénominateur commun : l’absence de politique d’aménagement du territoire depuis plus de vingt ans.
Ce que l’architecture et les architectes peuvent apporter
Les architectes et les urbanistes n’aiment pas les ronds-points. Il est vrai que personne ne considère ces lieux comme des modèles d’urbanité. Pourtant devenus lieux de partage, ils symbolisent aujourd’hui l’aspiration à être entendus, reconnus. L’attente de reconnaissance et la prise en compte d’une identité assumée s’y expriment. La revendication économique cache toutes les autres revendications. En occupant les ronds-points, beaucoup veulent se faire entendre et demander autre chose que des non-lieux voués aux gémonies.
Aujourd’hui il faut que l’architecture aussi, au-delà de la dimension esthétique, réponde à un projet qui dise la différence, la diversité des situations, avec une question d’identité à l’horizon. Dans un monde où chacun se sent de plus en plus informé et de moins en moins consulté, l’attente de «co-conception» est grande. La revendication d’une identité culturelle sonne comme un cri d’alarme, avec l’espoir d’être entendue.
Pour l’architecte, être à l’écoute c’est s’interroger sur ce que pourrait être une autre architecture qui soit conçue en considérant le contexte, dans sa richesse et sa complexité. Accepter la diversité, répondre à l’attente, c’est être en mesure de la penser. L’architecture est souvent une manière de répondre à des attentes non encore formulées, parfois surprenantes, spectaculaires, mais pas seulement. Tout commence par une vraie réflexion sur l’identité locale, une conception qui résulte d’une écoute et non d’un quelconque formalisme, c’est un ajustement à la spécificité du lieu. C’est l’acceptation d’une mise en danger avant toute création.
Ainsi l’architecte peut-il être également interpellé par le mouvement des gilets jaunes. Parce qu’il semble difficile de faire un projet architectural en prenant en considération les observations de milliers d’habitants, avec des procédures de plus en plus inadaptées, la construction de logements s’est banalisée, celle des équipements publics s’est fonctionnalisée à l’extrême. L’architecture actuelle, largement diffusée par le biais des images, s’est dématérialisée, unifiée, elle est homogène dans tous les recoins du territoire.
L’uniformisation a généré une perte d’identité, une perte de sens. Aujourd’hui, l’appel à des architectes de renom international cache un vrai désarroi, celui de ne plus écouter ce que pourrait être la richesse locale d’un projet. Aux revendications «d’exister économiquement», aux demandes de marquer une différence, de faire vivre une diversité, la réponse est la réglementation européenne qui voudrait tout uniformiser.
Certes les obstacles sont de nature réglementaire mais ils sont aussi idéologiques. Les architectes souhaiteraient plus d’imagination dans la programmation et la conception de ce qui va devenir un support de vie, notre patrimoine à venir. Les maîtres d’ouvrage et les élus ont un énorme challenge à relever : oser rendre possible une architecture à vivre, une architecture pour tous.
Les architectes ont été les premiers à alerter les pouvoirs publics sur les dangers écologiques et sociétaux inhérents à la poursuite d’un modèle urbain datant de près d’un siècle qui porte une grande part de responsabilité dans la crise des gilets jaunes comme avant elle dans la «crise des banlieues». La transition écologique et l’harmonisation sociale impliquent de repenser l’aménagement du territoire.
L’architecture aussi doit contribuer à réduire la fracture sociale, de plus en plus grande, en produisant du bien commun, du support de lien social. Innover c’est construire ensemble, donner du sens à ce que nous construisons, sortir d’une banalité insupportable. L’habitude est prise de s’appuyer sur des modèles, alors qu’il faut produire différemment. Il est vrai que la diversité des attentes est déroutante et que notre culture est éclatée mais le sens véritable de l’architecture est dans sa capacité à rassembler, à produire des symboles.
Le sentiment d’abandon et de mépris exprimé par les gilets jaunes dans les territoires délaissés, dans la «France moche», s’expriment dans l’espace public, sur des ronds-points, dans les rues qui nous renvoient les stigmates de cette colère par des façades devenues aveugles, sans vie, murées derrière du contre-plaqué ou meurtries par des vitrines cassées.
L’appartenance à un espace public partagé renforce la cohésion sociale et le sentiment d’adhésion à une communauté. Notre culture et notre identité s’expriment en partie par notre environnement, naturel et construit. L’aménagement du territoire, l’urbanisme et l’architecture reflètent notre «vivre ensemble» et notre vision de la société. L’architecture traduit et met en œuvre une pensée, des idées. La société a besoin d’architecture dans laquelle elle se reconnaît et qui répond à ses besoins qualitatifs et économiques. Elle a besoin d’architectes pour «mettre en formes et en musique», répondre aux demandes de tous les citoyens, et encore plus de ceux qui lancent un cri d’alarme au travers de la crise d’aujourd’hui.
Concepteurs dans un secteur d’importance économique majeure, au service de l’intérêt général, faisant la synthèse entre tous les acteurs de l’acte de construire (élus, donneurs d’ordres, bureaux d’études, paysagistes, experts environnementaux, experts en sécurité, contrôleurs techniques et entreprises), les architectes ont les clés pour apporter des solutions.
Les gilets jaunes ont des demandes contradictoires : moins d’impôts et de taxes donc moins de dépenses publiques, et «en même temps» plus de services publics, donc plus de dépenses. Il faut répondre à ces deux besoins contradictoires. La France vit dans un paradoxe où les dépenses publiques, la dette et la redistribution sont parmi les plus importants au monde. Et pourtant le chômage, les personnes en dessous du seuil de pauvreté y restent très élevés. La question des ressources publiques, de leur hiérarchisation pour répondre aux besoins les plus importants, de la nature de notre société devant rester démocratique et inclusive sans augmenter les impôts, se pose.
Vivre dans le péri-urbain
Les Gilets Jaunes n’ont pas de problème de logement. Ils sont logés, mais loin des services et de leur emploi. Ils sont donc contraints à posséder une ou deux voitures pour accéder à quoi que ce soit. Ils ne sont souvent pas chômeurs mais travailleurs pauvres, dans une situation économique tendue, juste au-dessus des minimas sociaux. Les sommes dépensées par ces ménages pour le logement vont au-delà de leurs possibilités. Ils ont acquis des logements avec des prêts à taux zéro mais négligé de compter l’ensemble des dépenses induites (voitures, taxes diverses, essence, etc.). C’est pourquoi la moindre augmentation fait exploser leur modèle économique. Celle du prix de l’essence a déclenché leur fureur.
L’obligation de possession d’un ou deux véhicules, puisque les zones peu denses où ils habitent ne sont pas ou très mal desservies par des transports en commun, les rend prisonniers en même temps qu’elle fait d’eux des pollueurs honnis. La limitation de mouvement à 80km/h, le durcissement des contrôles techniques, la multiplication des radars leur sont insupportables. Ils peuvent même imaginer que, loin d’avoir été oubliés, ils ont été ciblés par les politiques publiques, dont ils se sentent les premiers à subir leurs conséquences.
Au-delà des politiques publiques en direction des banlieues, grandes absentes de la révolte, on ne répondra aux questions posées par le mouvement des gilets jaunes qu’en se souciant des préoccupations des grands perdants de l’époque : les périurbains désespérés par le laisser-faire des politiques publiques et la faillite de la promesse républicaine.
Certes, tout cela n’est pas récent, mais a été profondément modifié en une génération par la décentralisation de 1982 et le retrait de l’encadrement de l’État dans tous les territoires et départements au tournant des années 2000. Pour ne rien arranger, l’industrie qui maintenait la présence de cadres de haut niveau là où était la main d’œuvre s’est réduite de presque 50% en 30 ans ailleurs que dans les grands centres urbains. Ces personnels représentaient et assuraient le relais entre chaque individu, partout ou presque, et les élites déjà surreprésentées dans les grands centres urbains.
Aujourd’hui, ce ne sont plus que les médias qui assurent ce lien (les députés n’ont en général pas compris que c’était leur travail essentiel). L’image omniprésente de l’avenir y est montrée par des figurations prises dans les métropoles. Chacun tente donc de s’y installer. La structure institutionnelle également décentralisée de ces métropoles elles-mêmes leur donne à elles aussi, le sentiment et le devoir politique de traiter prioritairement l’installation de ces nouveaux arrivants «visibles».
Conséquence de tout cela, un tiers (ou la moitié, si on n’y prend pas garde) de nos pays et petites « villes moyennes », même chefs-lieux, sont petit à petit en train d’être désertés par ceux qui veulent se prendre en main. Qu’on approuve ou non, ce phénomène si handicapant pour les vertus du valeureux modèle traditionnel de développement de notre territoire, est à l’œuvre. Il est encore plus pénalisant que le fut l’exode rural du tournant du XIXe au XXe siècle car la cellule familiale des parents attachée alors au lieu d’exploitation ne représente désormais qu’une proportion infime des familles du milieu rural, et l’expatriation se fait désormais sans maintien des relations avec les personnes qui peuplent le territoire d’origine.
Tenant compte des populations qui rejoignent les grandes villes et les métropoles depuis des secteurs ruraux et des villes petites et moyennes en déclin du territoire français, en plus de la croissance naturelle et du solde migratoire de la France d’ici 2050, même contenu à 100 000 par an, il nous faut préparer les territoires et les modes d’organisation de nos grandes villes et métropoles à accueillir des millions de populations supplémentaires en 30 ans. De 5 à 11,5 millions de populations supplémentaires selon les différentes projections faites ces dernières années.
Nous refusons la reproduction des ZUP des années 1960 dont nous pâtissons encore aujourd’hui par la création de quartiers exogènes de plusieurs centaines ou milliers de logements où la quantité primera sur la qualité du cadre de vie, que nous prévoit la loi ELAN. Cette concentration dans les villes est, selon de nombreux spécialistes, l’avenir inexorable de l’Humanité. Toutes les villes de la planète croissent, et les villes seraient le destin obligatoire de nos sociétés, le dessin inéluctable de nos paysages. Elles libéreraient l’homme de l’obligation de voisiner. Elles lui permettraient de vivre son individualité dans un anonymat protecteur. Elles lui apportent les services de la collectivité, qui deviennent ses droits, moyennant l’impôt qui l’affranchit de ses devoirs. En développant un individualisme, bien loin des idéaux de coopération sociale.
Réensemençons le territoire. Cessons de nous agglutiner. Envoyons à nouveau les forces de vie sur l’entier de nos territoires. Donnons à nos enfants, la qualité de l’espace. Refusons l’avenir qui nous est promis : de la maison à 100 000 euros à la banlieue redensifiée au bout d’une ligne de tramway. Ce sont pourtant bien là, les réponses qui naissent de la pensée unique et conduisent aux objectifs de la loi ELAN.
Ayons comme ambitions de donner à chacun : Nature, Qualité de vie et Performances du progrès. Les techniques de travail à distance sont-elles en mesure de contrecarrer cette lente et puissante reptation des énergies humaines ? Ces techniques sont apparues, il y a une vingtaine d’années, mais au demeurant, sans changer fondamentalement nos modes d’habiter. Innovons, occupons le territoire et relions leurs habitants.
Ne pas opposer villes et campagne
Il faut savoir distinguer des autres, les petites villes, bourgs et campagne, qui par leur localisation, leur dynamisme, leur complémentarité, pourraient avoir vocation à intégrer sans tarder l’organisation, la solidarité et les institutions de gouvernance et de pratique démocratique d’une des grandes villes ou des métropoles voisines qui se sont dessinées en France depuis les années 1990.
L’enjeu est d’en planifier ouvertement leur appartenance complémentaire à la grande ville ou à la métropole. Il s’agirait d’aller jusqu’à en solidariser la vie citoyenne avec la ou les villes-centres par des circonscriptions électorales communes, avec comme finalité d’en intégrer à la fois les espaces naturels et vivriers, les quartiers diversifiés à développer pour ce qu’ils apporteraient de diversité et les centralités nouvelles sur lesquelles les fonder pour régénérer, de l’extérieur, les villes actuelles engluées dans leur mono-centralité, leurs concentricité, le rejet de considération persistant pour leurs banlieues. Et concevoir ainsi un rapport démocratique, solidaire et stratégique avec les espaces, les personnes et les activités qui pourraient se développer harmonieusement dedans et alentour de ces nouveaux ensembles solidaires et stratégiques.
L’artificialisation des sols progresse plus vite que la population et que l’activité économique. Tous les huit ans en moyenne, l’équivalent d’un département français est construit, imperméabilisé, soustrait à tout usage naturel. Les conséquences désastreuses de l’urbanisation horizontale sont connues. Sur le plan social, éloignement des lieux de vie et d’activités, isolement, raréfaction des apports et du lien procurés par la collectivité ; sur le plan économique, coût exorbitant des infrastructures, coût des dispositions sociales palliatives, faible taux de mutualisation des équipements ; sur le plan environnemental, disparition des terres naturelles, augmentation des dépenses énergétiques, perturbation du cycle de l’eau…
Les coûts induits de cette urbanisation, payés par la collectivité, n’étant ni calculés ni répercutés, l’habitat individuel pavillonnaire peut continuer à prospérer à grands pas, grâce à l’attractivité d’une offre défiant toute concurrence. Il devient urgent et impératif de sanctuariser les zones non-bâties et de mettre en œuvre une politique ferme de renouvellement urbain dans des zones déjà urbanisées.
Cette politique doit viser à produire des constructions denses et désirables, réhabilitant les vertus de la mitoyenneté, de la superposition, des hameaux compacts, des venelles, des petites copropriétés libérant le sol, des jardins partagés, et favorisant tout à la fois la création d’espaces publics, le mélange d’activités, et les services de proximité. Tracer une limite claire et définitive entre les zones construites et les zones protégées, raréfiera les fonciers constructibles et augmentera mécaniquement leurs prix. Il y aura donc lieu de compenser ce surcoût, particulièrement dans les zones non-tendues, dont il est souhaitable de maintenir et de développer l’attractivité.
En France, si certains territoires très ruraux comme l’Ardèche ou le Cantal semblent avoir endigué le phénomène, d’autres secteurs sans pression démographique et économique forte présentent une progression de l’artificialisation des sols. Ceci sans compter les communes en orbite des communes ou métropoles dynamiques – le fameux périurbain sous influence – qui lui aussi consomme de plus en plus d’espaces. Il faut stopper cela et imposer le recyclage des terres artificialisées, avec le concept de hauteur comme levier de densification (et non d’étalement) et le principe de compensation (1m² bâti = 1m² libéré) à l’échelle des départements et ainsi créer des rapports de solidarité entre les territoires urbains et ruraux.
La question du patrimoine et de l’existant
Sur l’ensemble du territoire national, on observe l’abandon des travaux de restauration (Monuments historiques et patrimoine existant de toutes époques). Le bien-être des bourgs et villages dépend de l’existence d’emploi et de la capacité à favoriser les actions culturelles. Le patrimoine est source d’emploi, les lieux historiques sont des lieux d’activités culturelles et de rencontres. La chute des ressources pour entretenir le bâti existant est une catastrophe qui atteint la formation (baisse de qualité) de tous les acteurs, entreprises, ingénieurs, architectes, maîtres d’ouvrages…
Dans le même temps, l’ANRU dont le budget annuel est actuellement de 10 milliards d’euros continue à gérer annuellement avec ses partenaires locaux et l’ANAH 30 milliards d’euros de travaux, avec des opérations lourdes qui aboutissent à des démolitions/reconstructions sans précédent — destruction du patrimoine du XXe siècle (cités de logement) et des centres-bourgs de toutes époques.
La durée des montages opérationnels est telle que l’urgence qui en découle ensuite justifie les opérations tabula rasa, ce qui a pour conséquences une quantité de déchets hors de proportion avec le bénéfice gagné par les mesures HQE. Il est urgent de consacrer une partie de ces fonds importants à la conservation/restauration de l’existant, en formant les ingénieurs et architectes à l’étude de la valeur (technique et historique) du bâti, en vue de sa conservation-réutilisation. Il faut à la France davantage de savoir-faire pour échapper aux opérations bulldozer et respecter l’histoire de nos territoires pour garantir leur avenir et créer des bases d’activités pour les professionnels à tous les niveaux.
Signataires : l’Académie d’architecture ; l’Union nationale des syndicats français d’architectes (UNSFA) ; le Syndicat de l’Architecture ; la Société Française des Architectes (SFA) ; la Mutuelle des Architectes Français (MAF) ; la Maison de l’Architecture ; l’association Architectes et Maîtres d’ouvrage (AMO) ; l’association Architectes Français à l’Export (AFEX) ; le Pôle de formation Environnement, Ville & Architecture d’Ile-de-France (Pôle EVA).
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