L’agence Architecture-Studio (mandataire), avec NY Architecture, a livré en 2019 une étude de faisabilité pour le nouveau Campus Universitaire de Benguérir au Maroc. D’une surface de 140 000 m², l’établissement se veut un exemple d’urbanisme biophilique. Livraison prévue en 2023. Communiqué.
Le Campus de Benguérir est un exemple d’urbanisme biophilique où l’homme est au centre de la biodiversité urbaine, regroupant de nombreux logements étudiants enroulés autour d’une centralité dynamique et flexible, à l’intérieur d’un parc paysager aux aménités remarquables.
À environ 70 km au nord de Marrakech, la ville de Benguérir bénéficie d’une situation géographique stratégique, sur un axe principal reliant de l’est à l’ouest du Maroc les villes d’El Kelaâ des Sraghna et de Safi, et du nord au sud les villes de Casablanca et de Marrakech. La ville s’insère dans un vaste paysage semi-désertique, ponctué de champs agricoles et d’espaces boisés. Les lignes de force de cet environnement guident la conception du campus mêlant continuités, trame bâtie structurée, et plantations abondantes et rigoureuses.
L’urbanisme biophilique, met l’homme au cœur de la biodiversité urbaine. C’est l’idée d’une ville idéale qui se construirait autour et avec la nature, grâce à un aménagement urbain capable d’appréhender la complexité, l’intelligence et les capacités de la biodiversité. Basé sur le concept ‘d’urbanisme biophilique’, le projet valorise les espaces paysagers et végétalisés pour renforcer le contact quotidien avec la nature.
L’opération prévoit la construction d’équipements mutualisés (mosquée, centre sportif, learning centre, restaurant), de bureaux administratifs et de commerces, bordés de part et d’autre par des résidences pour étudiants.
Les équipements communs sont regroupés autour d’une grande place multifonctionnelle qui constitue un lieu de vie et de rassemblement majeur. Selon les temporalités de l’année, elle constitue un parterre végétal, une plaine sportive, ou un bassin de rétention. Les logements étudiants sont compris dans des volumes au plan cubique ou rectangulaire, dont la hauteur varie de R+1 à R+4, disposés de manière aléatoire dans la trame orthogonale du campus. Ils s’implantent comme des pavillons au cœur d’un parc paysager.
Basée sur le concept «d’urbanisme biophilique», qui met l’homme au cœur de la biodiversité urbaine, la conception valorise les espaces paysagers et végétalisés pour renforcer le contact quotidien avec la nature. Cette stratégie gouverne un urbanisme de la santé, c’est-à-dire une manière de faire une ville saine pour tous.
Le campus de Benguérir promeut l’utilisation de techniques et de couleurs qui représentent le style local. Les matériaux sont naturels, pérennes et «biosourcés» (pierre, terre, brique, béton, pisé et argile, bois). Le campus se déploie ainsi comme un écrin de verdure à tous ses habitants, qu’ils soient étudiants, travailleurs, ou visiteurs, et présentent les qualités requises pour proposer un enseignement de pointe.
L’harmonie et la beauté d’une ville sont le fruit de l’adjonction d’une multitude d’éléments, de stimuli urbains et architecturaux, voire paysagers, d’un jeu habile entre les pleins et les vides… A Benguérir, le projet propose une variation de formes et de hauteurs importante, pour mieux animer les séquences urbaines et répondre aux différents besoins, avec :
– des îlots bâtis d’hauteur variable (basse à moyenne) qui dessinent la majeure partie du tissu urbain ;
– des volumes distinctifs qui accueillent plusieurs équipements et s’intègrent dans le grand paysage.
La diversité des matériaux utilisés, des ouvertures et des saillies évoque la réinterprétation contemporaine d’une architecture vernaculaire locale.
«Vivre dans le campus estudiantin de Benguérir, c’est habiter l’urbain et le paysage, la conjugaison entre ville et campagne», conclut l’agence.