
Un local banal est transformé en une clinique de dermatologie radieuse et chaleureuse. Le projet de la Clinique Diaphane fait la démonstration qu’avec la confiance d’un client, une jeune firme dynamique peut mettre en œuvre un programme architectural complexe et spécialisé sans nécessairement en avoir acquis préalablement l’expertise avec d’autres projets semblables. Communiqué.
La clinique D fait le pari qu’un espace de soins convivial et bien conçu favorise le bien-être des utilisateurs et professionnels, et entraine indirectement des conditions de soins et de travail positives.
Le maître d’ouvrage, la docteur Danielle Brassard, souhaitait ouvrir sa propre clinique publique de dermatologie dans la région de Montréal. En réponse aux besoins d’une clientèle souffrant d’eczéma, de psoriasis, d’urticaires ou d’autres maladies de peau liées au stress, la future clinique devait accueillir le patient dans un univers réconfortant, loin du modèle des cliniques médicales classiques souvent tristes et dans lesquelles les nombreuses contraintes techniques prennent le pas sur le confort et le bien-être des patients et des professionnels. C’est en septembre 2014 qu’elle contacte Laurent McComber de la firme L. McComber pour réaliser sa vision.

De la triste clinique à la clinique lumineuse
Le travail de la lumière, ingrédient essentiel à de nombreux traitements en dermatologie, est le point de départ du projet. Malgré les grandes fenêtres s’ouvrant à l’est sur le boulevard de l’Avenir et au sud sur le stationnement de la station de métro Montmorency, l’ancienne clinique médicale pédiatrique qui occupait ce local, était sombre et triste. L’implantation de la salle d’attente au centre avec des salles d’examen aveugles en périphérie déconnectait le public de l’extérieur avec ses vues et sa lumière naturelle. Afin de profiter des grandes ouvertures, l’ensemble du local a été traité comme un plan libre dans lequel sont venues se greffer les différentes fonctions de la clinique sous formes d’objets transparents, filtrant la lumière naturelle abondante en périphérie. Le plafond, entièrement tapissé de tuiles acoustiques, a été dégarni pour dilater l’espace.

Une série de volumes translucides
Les six salles d’examen forment une longue paroi blanche rythmée par six hautes portes de bois s’ouvrant sur six plafonds de verre givré. Avec son grand mur de vitrage opalescent et ses plafonds surbaissés, la salle de détente dédiée aux professionnels de la clinique se présente comme une boîte lumineuse. Les machines de photothérapie trônent au centre de la composition, derrière la réception. Fermées par des parois de verre courbe diaphanes, elles dévoilent naturellement leur fonction puisque lorsqu’elles sont en marche, elles émettent une lumière d’un mauve intriguant. Ce cœur est enveloppé d’un long comptoir d’accueil en frêne massif adressant deux entrées situées de part et d’autre du noyau : dermatologie (entrée principale) et photothérapie (entrée secondaire).

Le client au cœur de la démarche
Dre Brassard souhaitait que ses patients se sentent détendus dès leur entrée dans la clinique, leur séjour devant se dérouler dans le calme et l’apaisement plutôt que dans le stress et l’inconfort. À la clinique D, la salle d’attente offre la vue la plus saisissante du lieu. Bien installé et confortable, le public est plus patient, plus compréhensif. Aux pieds des fauteuils de la salle d’attente, des tables en frêne massif construites sur mesure, reprennent le langage du comptoir d’accueil. Sous le placard de l’entrée, un range-pantoufle en bois invite les patients à déposer leurs bottes en entrant. Plus loin, l’alcôve des WC loge un distributeur d’eau chaude/froide pour que chacun puisse se servir un thé ou une tisane en attendant son rendez-vous ou son traitement.

Prendre soin du personnel soignant
En plus d’être un lieu d’accueil et de réconfort pour le public, la clinique devait répondre aux besoins du personnel qui y travaille de longues heures. En détachant le volume des salles de consultations du mur extérieur, un long corridor de service pour le personnel a été libéré. Véritable épine dorsale de la composition, cette organisation spatiale a créé un espace de transit lumineux et vivant où infirmières, techniciens et médecins se déplacent librement d’une salle à l’autre, consultent le dossier informatique de leur patient, échangent des avis et informations ou encore se rendent à leurs bureaux et à la salle de détente. Des postes informatiques muraux permettent au personnel médical de consulter les dossiers avant ou après avoir vu leurs patients sans toutefois encombrer cet axe de circulation stratégique. Le personnel peut également profiter du bloc transparent abritant la salle de repos, tout en étant à l’abri des regards curieux des patients.

Un éclairage adapté
Pour compléter l’éclairage naturel, des ampoules DEL Wi-Fi suspendues permettent de programmer l’intensité et la couleur par zone. Installées à une hauteur de 8’-0″, elles offrent un maximum de luminosité aux utilisateurs avec un minimum de puissance sans toutefois être trop éblouissantes. Des éclairages DEL en bandes encastrées soulignent la grande retombée de bois au-dessus du comptoir ainsi que le volume de la salle d’attente. Le même type de luminaire est encastré au comptoir d’accueil pour éclairer les surfaces de travail du personnel.
Enfin, chaque salle d’examen est éclairée par une variété de sources DEL pour offrir un spectre à la fois très complet, mais aussi très performant : en panneau derrière le plafond vitré, en bande linéaire en retrait le long du même plafond, sous forme de luminaire encastré au-dessus de la civière et d’ampoule Wi-Fi directionnelle sur bras ajustable près du patient. Le plafond vitré et les portes d’accès sur le corridor de service complètent la composition avec un éclairage naturel diffus.
L’ensemble est éclatant de clarté pour favoriser l’exactitude des examens visuels auprès des patients.