
Valencia, Espagne. Quelques heures auront suffi, entre le 29 et le 30 octobre 2024, pour que des quartiers entiers disparaissent sous des trombes d’eau. Une pluie équivalente à une année s’est abattue sur la région de Valencia, provoquant des crues dévastatrices. Le bilan est tragique, des milliers de vies sont bouleversées. Chronique-photos.
Avec mon appareil photo, quelques semaines après la tragédie, je me suis immergé dans les conséquences de ce phénomène météorologique appelé DANA (Depresión Aislada en Niveles Altos). Mon objectif : témoigner de la force des éléments et de leur empreinte sur les villes, les paysages et les habitants.
Les clichés que je partage aujourd’hui montrent des maisons effondrées, des voitures empilées comme des jouets brisés, des rues métamorphosées en champs de débris, des zones commerciales désertées. Mais aussi des instants de résilience : des habitants, entre espoir et désespoir, qui cherchent ce qui peut encore être sauvé.



“WATER NO GET ENEMY”
Le morceau emblématique de Fela Kuti nous enseigne que l’eau, essentielle et précieuse, est une alliée indispensable. Pourtant, son absence ou sa surabondance peuvent bouleverser des vies. Cette idée m’a accompagné à Valencia, où les rivières naguère sources de vie – comme le Júcar et le Turia – ont débordé, emportant tout sur leur passage. L’accès à l’eau, la gestion des ressources et les enjeux humains sont nos défis à toutes et tous. Les rivières ne sont pas de simples éléments de notre environnement ; elles sont à la fois vitales et vulnérables.





Je pense aussi bien sûr à d’autres territoires, comme Mayotte, où un ouragan a tout bouleversé en quelques instants.
Clément Guillaume
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