« La photographie était une passion, elle est devenue mon métier… Puis vint l’architecture », explique Antoine Mercusot. Puis l’architecture est devenue la passion du photographe. Lequel est aujourd’hui attentif aux détails d’une discipline qu’il n’en finit pas de découvrir avec bonheur.
Le photographe a pour rôle de mettre en valeur les projets en s’appuyant sur leurs qualités architecturales, à savoir leur implantation, les matériaux utilisés, l’usage, les vertus environnementales…
Ainsi, les reportages s’articulent autour de plans larges présentant le contexte, de détails, de photos à l’heure bleue… Cette variété de points de vue permet d’étayer et documenter le récit des architectes.
Les photographies réalisées au grand angle sont privilégiées parce qu’elles permettent d’établir une « re-présentation formelle » des espaces. Cependant, les vues de détails ou plus abstraites ne doivent pas être négligées. Elles sont d’une aide précieuse pour décrire certaines caractéristiques du bâtiment avec subtilité.
Il peut s’agir d’un détail énigmatique renforçant le côté poétique d’un lieu par exemple.
D’un détail insistant sur le rapport délicat entre architecture ancienne et moderne.
Qu’il s’agisse d’un condensé du travail de rénovation mis en œuvre ou d’une photo dévoilant le travail d’extension/ surélévation d’un bâtiment.
Les vues abstraites, quant à elles, permettent de ne pas tout divulguer, laissant ainsi voguer l’imagination du spectateur. Cela éveillera sa curiosité et l’incitera peut-être à aller découvrir le bâtiment in situ ?
En outre, ces détails peuvent être au service de l’usage.
Lors de la phase chantier, les plans rapprochés ont une vocation technique, en mettant en avant le principe constructif par exemple.
Les détails peuvent aussi traduire une forme d’alchimie provenant d’un équilibre subtil entre les formes, les couleurs, les matériaux…
Au travers de la forme du bâti, du paysage, de la lumière, les détails sont informatifs. En cela, ils aident à percevoir l’environnement, le caractère vernaculaire de l’architecture…
Une mise en valeur de la matérialité intrinsèque. Qu’il s’agisse du bois, du métal ou du béton, les matériaux vibrent sous l’effet de la lumière.
Selon l’expression consacrée, ne dit-on pas que le diable est dans les détails ?
En complément des photographies d’ambiance, les vues rapprochées servent le récit photographique. Elles aident le spectateur à mieux lire le bâtiment.
Elles mettent en lumière le savoir-faire (qualité de fabrication et de finition), l’engagement et l’exigence des équipes de maîtrise d’œuvre, des artisans… lors de la réalisation du projet.
Le mieux reste malgré tout de se rendre sur site car une photo ne remplacera jamais nos sens en éveil…
Antoine Mercusot
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