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Accueil > Chroniques > Chroniqueurs > Chroniques d'Eric Cassar > Vers le générique d’architecture plutôt que l’architecture générique ?

Vers le générique d’architecture plutôt que l’architecture générique ?

30 novembre 2021

générique

Regarder sa discipline à travers le prisme d’autres disciplines fait apparaître convergences et divergences, émerger interrogations et nouvelles propositions. Du générique de cinéma au générique d’architecture : responsabilité & reconnaissance.

Le cinéma comme l’architecture se réalisent en équipe élargie

Dans les deux cas, le projet peut être piloté par différents acteurs. Le rôle du promoteur s’apparenterait à celui du producteur, et l’architecte au réalisateur. Le cinéma américain, produit à Hollywood, est généralement un cinéma de studio, où les « majors » sont les principaux maîtres d’œuvre. Elles ont le dernier mot : le « final cut ». Sur la côte est, à New York, coexiste, depuis toujours, un autre cinéma dit indépendant, où le maître d’œuvre est le réalisateur. Le cinéma français se situe entre les deux, généralement plus proche des auteurs.

En architecture, le processus est relativement similaire : des projets, aujourd’hui majoritaires, sont pilotés par des promoteurs, quand d’autres le sont par des architectes ou des indépendants (Gustave Eiffel un ingénieur pour sa Tour ; Jean-Baptiste Godin, un industriel, pour le familistère de Guise, etc.). Si l’architecture est presque toujours la réponse à une commande, les degrés de liberté diffèrent en fonction de l’ensemblier et des relations entre les acteurs.

Différentes stratégies se font face entre des équipes agiles très resserrées, au sein desquelles l’architecte exerce un rôle plein, et d’autres beaucoup plus éclatées où la fonction de chacun est plus diluée, moins visible et où, dans certaines situations de plus en plus courantes, le travail de l’architecte se limite… quasi au dessin de la façade.

Si l’architecture est par nature un art de résolution de contraintes, augmenter le nombre de contraintes réduit les degrés de liberté. S’il est louable d’exiger un niveau de performance accrue (écologique, technique, économique, etc.), il est néfaste d’imposer les moyens d’obtention de ces performances car cela réduit les champs d’actions et accélère l’uniformisation des environnements bâtis.

Quelle que soit sa taille, un bon projet d’architecture est toujours singulier. Il est le résultat d’un travail d’équipe avec un capitaine soucieux et garant d’intérêts multiples, parfois contradictoires, et des coéquipiers de qualité, bien coordonnés, au service du projet (bureaux d’études, techniques, concepteurs de lumière, de programmes, des jardins, des spécialistes de l’acoustique, de l’exploitation, etc.). Ces derniers sont peu visibles. Si la grande famille du cinéma reconnaît tous ses contributeurs, cela reste moins évident autour de l’architecture.

Les mauvais films disparaissent là où les mauvais bâtiments subsistent

La principale différence entre ces deux arts réside dans le côté utilitaire de l’architecture*. Ainsi un mauvais film sans succès disparaît rapidement des esprits : il n’est plus diffusé. A contrario, un bâtiment laid, inadapté ou dysfonctionnel reste en place, avec une incidence sur le quartier, sur la ville. Impossible de l’effacer et difficile aussi de connaître les responsables. Tous les acteurs impliqués sont souvent passés à autre chose. Un bâtiment est « vendu » sur une image, avant d’être construit. Et à la différence d’un film, les revenus des concepteurs sont indépendants de son succès.

L’architecture d’un bâtiment a la mémoire courte. Elle n’existe que le temps de sa sortie, alors que les bâtiments persistent longtemps. Après avoir participé à la détérioration de certains environnements, ce sont bien souvent les mêmes acteurs qui arrivent sur d’autres territoires en connaisseurs-guérisseurs !  Ainsi, depuis la crise sanitaire, nombreux sont ceux – et tant mieux – qui s’intéressent et critiquent les logements. Ces derniers se détériorent. Faute à qui ? La loi Pinel, entre autres (et à raison), mais doit-elle porter seule la responsabilité des dégradations de nos milieux de vie ? Qui a construit ces logements ? Quels acteurs, sur quel territoire ? Pourquoi ont-il accepté, si longtemps, cette médiocrité ? N’ont-ils pas une part de responsabilité ? N’auraient-ils pas dû les décrier au moment des projets plutôt que d’arriver, pour certains, en pompier d’un feu qu’ils ont collectivement alimenté durant des années ?

Il est tout aussi amusant, plutôt rageant d’ailleurs, de voir de nombreux grands groupes prôner des valeurs écologiques et humaines sur les réseaux sociaux ou auprès des élus (à travers leur département communication) alors qu’elles se retrouvent souvent si absentes dans les réalisations, une fois les terrains obtenus … Les grandes entreprises sont aujourd’hui des entités à plusieurs têtes, efficaces mais peu connectés les unes aux autres. L’une parle quand l’autre, souvent avec des intérêts contradictoires, agit.

Il est temps que tous les acteurs s’engagent sincèrement sur la durée et même s’il est vrai que la responsabilité d’un capitaine est primordiale, la construction reste une affaire collective, dans ses succès comme dans ses échecs. Il est ainsi important que chacun, quel que soit son rôle dans la chaîne, prenne sa part de responsabilité et avance à visage découvert.

Outils de reconnaissance

C’est pourquoi je fais la proposition, de la constitution, rendue publique, pour tout bâtiment, d’un générique d’architecture : un début pour mieux partager à la fois responsabilité et reconnaissance.

Sur les façades de certains bâtiments anciens, il n’est pas rare de voir apparaître gravé le nom de l’architecte. Après la phase de chantier, le panneau d’affichage obligatoire disparaît. Pourtant, inscrire un nom n’est pas qu’un titre de gloire, cela engage implicitement. A la manière des génériques de films, il devrait y avoir, systématiquement et réglementairement, des génériques de bâtiments.

Ceux-ci pourraient prendre la forme d’une gravure ou d’une plaque à apposer obligatoirement sur chaque nouveau bâtiment. S’y inscrirait le nom de l’architecte et du promoteur (ou de l’investisseur), accompagné d’un QR code qui renverrait à une liste similaire au générique d’un film. Elle citerait tous les intervenants, personnes morales et physiques, de manière nominative avec leur rôle par catégorie. Sous le nom de l’architecte et du promoteur figureraient les responsables et les chargés de projet. Sous le nom de la mairie, ceux du maire et des chargés de l’urbanisme. Sous le nom de l’aménageur, les membres de l’équipe, sans oublier les bureaux d’études, les constructeurs avec le nom de tous les chefs de chantiers, artisans et ouvriers, et tous les autres intervenants…

Aujourd’hui encore, la date de réception d’un bâtiment acte la fin du travail. Demain, à l’ère du coût global, elle ne sera qu’une étape intermédiaire au suivi et à l’entretien de la longue vie des bâtiments. A l’ère des doubles numériques, cette cartographie pourrait facilement s’associer à la maquette BIM. Ce générique serait aussi accessible publiquement depuis les cadastres. Les lieux garderaient la mémoire de ceux qui les ont fait naître, responsabilisant et reconnaissant davantage chaque maillon de la chaîne.

Ce générique pourrait par extension s’appliquer à l’urbanisme et aux bâtiments récents déjà construits. Si aujourd’hui le présent oublie un peu vite le passé, le futur devrait pouvoir mieux juger notre présent, en encourageant, espérons-le, à construire plus consciencieusement sur la durée et pour les générations futures.

Eric Cassar
Retrouvez toutes les chroniques d’Eric Cassar

* L’architecture : art en voie d’extinction (https://chroniques-architecture.com/larchitecture-art-en-voie-dextinction/ )

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Par Eric Cassar Rubrique(s) : Au fil de l’eau, Chroniques d'Eric Cassar

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