À l’issue d’une démolition / reconstruction, pour la ville maître d’ouvrage, l’équipe composée d’Atelier Aconcept (architecte) et Defillon (mandataire) a livré en juillet 2024 à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) le nouveau gymnase Guy Môquet. Une réhabilitation qui structure l’espace public. Surface : 3 000 m². Budget : 8 M€. Communiqué.
Déconstruit et reconstruit par Atelier Aconcept, le gymnase Guy Môquet, s’il a offert un site d’entraînement pendant les Jeux olympiques et paralympiques Paris 2024, laisse en héritage une salle multisport destinée non seulement aux sportifs de haut niveau mais également aux scolaires, aux associations (réunions pour les habitants du quartier) et aux clubs-résidents, pour un rayonnement national et local.
En centre-ville, le gymnase est situé à proximité d’autres équipements publics (théâtre de la commune, conservatoire à rayonnement régional, médiathèque Saint-John Perse…) et dans la continuité de ces polarités urbaines avec une façade ouverte sur la ville en dialogue avec le parc Stalingrad adjacent. Le parvis couvert, en retrait de la rue, structure l’espace public et donne l’accès à l’équipement.
Ouvert à son environnement sur ses quatre façades, l’ouvrage tire parti des caractéristiques particulières du parc Stalingrad. À l’est, l’aménagement paysager dégage des vues entre l’intérieur du gymnase et les terrains de pétanque, tout en offrant des assises entre les deux entités. Les cheminements créés le long de ces façades et la porosité visuelle au sud offrent aux piétons le spectacle de l’activité sportive, la façade nord devenant un « fond de scène » le long de la venelle piétonne.
Le gymnase Guy Môquet, démonstrateur de construction durable
Le nouveau gymnase Guy Môquet, situé au 28 Rue Edouard Poisson à Aubervilliers, sur le site même où l’ancien a été démoli, est un édifice de nouvelle génération. Livré en juillet 2024 par l’agence d’architecture Aconcept, il s’agit d’un testament du développement durable appliqué à un équipement sportif de haut niveau.
Qui se souviendra désormais de l’ancien gymnase Guy Môquet ? Au même endroit se dresse aujourd’hui un équipement flambant neuf ayant servi, excusez du peu, de centre d’entraînement du handball pendant les Jeux olympiques et paralympiques Paris 2024. Désormais en période héritage, il est aujourd’hui ouvert à tous les Albertivillariens, sportifs de haut niveau et scolaires, associations et clubs-résidents. Construit pour 8 M€, il est destiné à un rayonnement local et national. De fait, les gradins fixes de la salle omnisports, d’une capacité de 900 places, peuvent être complétés avec des gradins amovibles.
Inscription dans le site
En s’ouvrant à son environnement sur ses quatre façades, le parvis couvert, en retrait de la rue, structure l’espace public et donne l’accès à l’équipement. Tirant parti des caractéristiques particulières du parc Stalingrad adjacent, l’aménagement paysager dégage des vues entre l’intérieur du gymnase et les terrains de pétanque. Au sud, la porosité visuelle met en exergue le spectacle du sport, la façade nord devenant un « fond de scène » le long de la venelle piétonne.
L’ouvrage est un monolithe minéral en relief et de ton pierre, le bandeau vitré sur lequel il repose lui conférant un aspect aérien. La salle omnisport offre aux spectateurs une vue plongeante et parfaitement dégagée sur l’action sur le terrain.
Entre le parvis et l’intérieur du gymnase, le visiteur découvre un hall généreusement dimensionné et un espace singulier dans ses dimensions et sa matérialité. Outre sa vertu d’espace tampon, il est support de sociabilité et permet toute possibilité d’usage de cet espace public. Il oriente également les usagers vers l’ensemble des lieux de l’équipement tout en assurant une séparation des flux spectateurs et sportifs.
Économie circulaire
La prise en compte de l’environnement a été déterminante dans le choix de l’architecture, des matériaux et coloris utilisés. En effet, 90 % du béton démoli ont été récupérés, recyclés et réutilisés, et 98 % des déchets issus de la démolition de type bois, métal et béton ont été revalorisés, le tout contribuant à la démonstration d’une construction durable.
La toiture, percée de puits de lumière et illuminant les lieux de lumière naturelle, est végétalisée et prolonge la trame verte. Des protections solaires adaptées permettent de réguler les apports solaires tout en évitant l’éblouissement des usagers. L’espace paysager est une surface minérale et végétale couvrant l’entièreté de la surface de sol extérieur et offrant des zones ombragées, la pleine terre représentant plus de 58 % des espaces extérieurs. La parcelle accueillera enfin 47 arbres (dont deux arbres à grand développement, 15 arbres à moyen développement et 30 arbres à petit développement et cépée).
Les panneaux photovoltaïques installés sur l’ouvrage permettront une production locale de 14,8kWhEF/m² ce qui correspond à environ 31 % des besoins électriques. Le taux d’EnR atteint par le projet est d’environ 60 %. L’ouvrage a atteint le Label Biosourcé niveau 1, référentiel NF HQE équipements sportifs.