L’hôtel Parister, un ancien immeuble de bureau au cœur du IXe arrondissement de Paris transformé par l’agence Beckmann – N’Thépé, accueille désormais quatre niveaux de chambres soigneusement dessinées mais aussi en rez-de-chaussée et au sous-sol des espaces de détente – bar à cocktails, terrasse verdoyante, restauration, spa, piscine et salle de sport. Communiqué.
Le programme, maîtrise d’ouvrage privée, commandait la restructuration d’un bâtiment de bureaux en hôtel 4 étoiles de 49 chambres. Extension en fond de cour, restaurant-bar à cocktails, piscine, salle de sport, salle de massage et hammam complètent la proposition d’Aldric Beckmann et Françoise N’Thépé livrée fin 2017 pour un budget de 7M€ (2 130m² SDP).
L’hôtel ‘Parister’ est situé dans un quartier touristique stratégique, plongeant directement le visiteur dans le ‘Paris des faubourgs’. Implanté dans une rue étroite, le bâtiment principal respecte la perspective historique : la nouvelle façade conserve les codes existants (gabarit, rythme des ouvertures, moulures, enduit clair), mais intègre un langage hôtelier grâce à l’élégance de stores noirs, l’ajout de bacs plantés, et la recomposition des vitrines du rez-de-chaussée – dans un ensemble en bois sombre.
Depuis la rue, la vue pénètre jusqu’à l’intérieur de l’îlot en faisant découvrir une petite cour chaleureuse. «L’idée est donc que l’hôtel s’ouvre sur la ville, aussi bien par son architecture que par son offre commerciale en lien avec les besoins quotidiens des habitants du quartier», indiquent Aldric Beckmann et Françoise N’Thépé.
Un ancien immeuble de bureaux a donc été complètement restructuré afin d’accueillir ce nouvel établissement parisien haut de gamme, avec comme point d’orgue la nouvelle cour centrale et l’extension résolument contemporaine. Une expérience exceptionnelle est donnée à vivre au cœur de cette parcelle qui trouve ainsi intimité et nouvelle identité.
Reliant les deux constructions, un jeu de passerelles métalliques décalées crée un esprit «Soho new-yorkais», surplombant un espace végétalisé : le «jardin de pluie». D’immenses baies vitrées coulissantes profitent de cet agrément et s’ouvrent sur une grande terrasse en bois en relation directe avec les espaces de réception. Cette ambiance «naturelle» se prolonge sur le bas de la façade de l’extension : de grandes lattes de bois brut verticales soulignent les volumes formés par les boîtes en suspension.
Un aspect marbré légèrement incrusté de mousses donne un caractère unique et surprenant à l’ensemble. Ponctué de larges baies laissant deviner des espaces intérieurs baignés de lumière, il dialogue avec le rythme régulier des fenêtres de l’ancien bâtiment qui lui font face.
Enfin, l’accent a été porté sur le traitement des toitures, l’apport de terrasses et/ou de plantations généreuses qui donnent une richesse supplémentaire aux façades. Le végétal est ici la matière liant le contemporain avec l’histoire.
Photographes : Olivier Amsellem, Nicolas Matheus