Chris Morin-Eitner se définit lui-même comme le fruit de la réconciliation franco-allemande. Il est photographe mais possède un diplôme d’architecte. Parisien pur jus, aujourd’hui perché à Montmartre, c’est un voyageur impénitent. Ses photos traduisent ces cultures multiples toutes issues d’un enracinement profond, toutes porteuses d’espoir. Chroniques-Photos.
Sommes-nous partis coloniser d’autres planètes après avoir épuisé la nôtre ? Avons-nous construit des villes encore plus grandes et abandonnées les actuelles devenues obsolètes ? Sommes-nous tranquillement installés chez nous avec Internet et nos imprimantes 3D sans plus aucune nécessité de sortir dehors ?
A l’aube du XXIe siècle, à la suite d’un événement de nature inconnue, l’humanité s’est éclipsée des grandes capitales, laissant peu à peu la nature reprendre ses droits.
La découverte simultanée des paisibles ruines d’Angkor puis de la flambante neuve Dubaï ont créé en moi un choc esthétique qui a déclenché cette série, «Il était une fois demain».
A une époque où l’on se pose beaucoup de questions sur l’écologie, le changement climatique, je me suis demandé comment tous ces bâtiments «super vitrine» de notre époque rivalisant de démesure pourraient évoluer dans le futur, à l’image d’Angkor.
Que deviendront ces espaces urbains, ces mégapoles «mégalopoles», ces civilisations aujourd’hui probablement au sommet mais sans doute vouées à disparaître, comme les Mayas ou les Khmers ?
Il ne s’agit en aucun cas d’une vision pessimiste type fin du monde mais, bien au contraire, d’un monde que j’imagine assez idyllique : une sorte de jardin d’Eden retrouvé, plein de vie, où la nature folle pousse dans les directions les plus improbables.
Le point de départ est une ville que j’ai photographiée où l’on reconnaît un bâtiment icône. J’ajoute ensuite comme un peintre numérique des éléments photographiés au cours de voyages qui vont nourrir l’univers que j’explore.
Dans un monde globalisé hyperconnecté qui prône le développement durable mais nous vend de l’obsolescence programmée via des paradis fiscaux, il est temps de se reconnecter en super haut débit à nos véritables racines.
«On devrait construire les villes à la campagne car l’air y est plus pur !»
Alphonse Allais
Chris Morin-Eitner
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