L’Atelier Bruno Gaudin Architectes a livré en juin 2021, pour le rectorat de Versailles maître d’ouvrage, la nouvelle Bibliothèque (6 800 m²) de Documentation Internationale La Contemporaine située à l’entrée du campus universitaire de Nanterre (Hauts-de-Seine). Communiqué.
La Contemporaine est une institution de référence pour la recherche en sciences humaines et sociales, à la fois bibliothèque, centre d’archives et musée.
Située sur la rive sud-ouest de l’Université de Nanterre, face à la sortie du RER, La contemporaine prend place sur une parcelle atypique, triangulaire et de dimension modeste comparée à celle du campus universitaire et au paysage de blocs et barres environnants.
Sur la façade est, le long de l’université, l’essentiel du programme se déploie jusqu’à se conclure au sud par la grande fenêtre des espaces d’expositions. Côté sud, sur le mail, le corps de bâtiment en mode mineur accueille le grand porche d’entrée et sert d’assise pour le prisme qui domine l’ensemble des volumes. Sur cette parcelle, les programmes sont denses et se superposent : salle de lecture au rez-de-chaussée, expositions et salles de formation au deuxième étage, bureaux sur les deux étages supérieurs.
De cet ensemble émerge une sorte de lanterne ou colonnade, « une tour des vents » qui s’adresse au paysage urbain. Elle donne sa place à l’édifice public dans un horizon aux grandes échelles. Profitant du sud, le jeu changeant des ombres profondes dessine ce parallélépipède.
La Contemporaine a ceci de spécifique qu’elle est à la fois lieu de conservation, centre de documentation, espace d’exposition permanente, temporaire et lieu de formation. Loin d’être issu d’une vision exclusivement muséale ou liée à une fonction de recherche pure, le nouvel édifice est un lieu de documentation autant qu’un outil pédagogique : la source documentaire y est à la fois objet d’exposition et de recherche, accessible au chercheur et au grand public.
Un hall rassemble les différents espaces. Bordé d’un déambulatoire, promenade distributive des différentes fonctions, il se développe à la verticale pour donner une compréhension du tout.
Les arches monumentales du rez-de-chaussée sont autant de lames de béton blanc qui enjambent et structurent la salle de lecture. Les lames franchissent la paroi de verre, se plient pour dessiner et contenir l’espace triangulaire du hall, les escaliers s’y s’accrochent pour grimper vers le déambulatoire des expositions.
Qu’elle soit naturelle ou artificielle, la lumière est construite minutieusement pour inventer une poétique propre à chaque espace.