A Lamballe, sur une parcelle à urbaniser cadrée par deux voies de circulation, pour le Conseil départemental des Côtes d’Armor maître d’ouvrage, les agences Dietrich – Untertrifaller Architectes (conception) avec Colas Durand Architectes (architecte local mandataire) ont livré en 2018 un collège de 9 000m² (12M€ HT) devenu émergence en son territoire. Communiqué.
Contexte
Le collège Simone Veil de Lamballe a été implanté entre la rue de Dahouët et la rocade RD768.
Le projet vient s’assoir en haut de la parcelle. La forme du rez-de-chaussée épouse la topographie du terrain créant une forme courbe, tel un théâtre. Le collège devient alors un acteur de la ville et de son territoire. Différentes émergences dans le paysage l’entourent : les églises Saint-Martin et Saint-Jean ainsi que la collégiale Notre-Dame et le moulin de Saint-Lazare.
Volumétrie et organisation des espaces
Conçu pour accueillir 820 élèves, le collège est composé de deux volumes distincts : un long parallélépipède rectiligne se pose sur le socle en courbe douce, pour mieux épouser la topographie et s’insérer dans le site.
Entièrement vitré, le rez-de-chaussée apporte de la légèreté à l’ensemble ; il abrite le hall d’entrée, le préau, les espaces de vie scolaire, la salle polyvalente et la cantine. La totalité de l’enseignement prend place aux deux niveaux supérieurs.
Une large circulation ponctuée de puits de lumière, lien visuel vertical entre les différents niveaux, distribue les salles de classes. A l’intérieur, un atrium sur trois niveaux apporte de la lumière naturelle aux espaces de circulation, contrastant avec la grande compacité du bâtiment.
La cour de récréation au sud suit le terrain naturel dont la pente inférieure à 4% est accessible aux personnes à mobilité réduite. Elle est abritée des vents dominants par la restauration scolaire et le bâtiment du pôle sportif dans le bas de la cour.
Système constructif et matériaux
Le projet s’inscrit dans une démarche respectueuse de l’environnement. Les matériaux employés permettent une bonne insertion dans le site et assurent également la pérennité de l’ouvrage. Un système constructif mixte, différent au rez-de-chaussée et aux étages, a été adopté. Au rez-de-chaussée, la structure (poteaux poutres et murs) est en béton afin de privilégier la robustesse des locaux empruntés par tous les élèves.
Sur ce niveau, l’isolation est réalisée par l’intérieur. La structure des planchers des étages est réalisée, quant à elle, par un système constructif préfabriqué mixte bois/béton qui allie plusieurs avantages : la durabilité, un aspect esthétique, l’amélioration du bilan carbone, une rapidité de mise en œuvre, un coût réduit de cycle de vie et l’utilisation des ressources locales.
Le reste des niveaux R+1 et R+2 est entièrement en bois avec des planchers et des façades en panneaux contrecollés bois. Sur les façades sud-est et nord-ouest, des brise-soleil en bois verticaux et horizontaux contrôlent les apports de lumière dans les deux étages des salles de classe.
Conception bioclimatique du projet
Le projet a recours à deux dispositifs permettant de bénéficier des apports solaires gratuits.
Situées en façade sud-est, les serres solaires sont intercalées entre les salles de classe de telle sorte que chacune bénéficie de lumière directe depuis la façade et de lumière indirecte depuis les serres et les châssis vitrés donnant sur la circulation principale de l’établissement.
Colonne vertébrale du bâtiment, la verrière s’allonge du nord-est au sud-ouest pour se retourner sur les deux façades latérales. Cette verrière, associée aux nombreux puits de lumière ponctuant la circulation sur les deux niveaux supérieurs, fait entrer le soleil et la lumière au cœur du bâtiment jusqu’au rez-de-chaussée.