L’agence parisienne Graal (Carlo Grispello et Nadine Lebeau), pour la ville maître d’ouvrage, a livré en 2022 la seconde phase de la réhabilitation, surélévation et extension de l’hôtel de ville de Villiers-le-Bel (Val-d’Oise). Surface : 4 476 m² ; coût : 4,1 M€ HT. Communiqué.
L’extension de l’hôtel de ville de Villiers-le-Bel est à la fois le reflet d’enjeux politiques, sociaux et culturels et d’un engagement affirmé du maître d’ouvrage en faveur de l’amélioration de la qualité des services destinés aux citoyens de la ville. Elle veut offrir une image neutre, singulière et intemporelle dans ce paysage urbain caractérisé par un contexte hétérogène mêlant différentes échelles et densités architecturales.
Le projet propose de transformer ce bâtiment institutionnel introverti afin de lui offrir une possibilité de dialogue avec son tissu urbain et son contexte social. En développant une écriture architecturale unifiante, la nouvelle extension fabrique un dispositif qui n’a pas pour but d’imposer un geste architectural mais plutôt de clarifier le déjà-là, afin d’offrir une cohérence à cette partie du centre-ville en pleine mutation.
Refusant le rôle d’objet architectural, le nouveau volume préfère servir d’arrière-scène encadrant le bâtiment de la mairie historique. Le traitement de l’enveloppe par baguettes verticales en céramique permet d’unifier l’extension à travers la matérialité d’une peau minérale. Le projet peut alors se lire comme un élément médiateur qui organise autour de lui les liens entre les différents bâtiments composant par accumulation la mairie actuelle.
Alternant les tonalités beiges par un jeu de creux et de plein, la nouvelle vêture minérale offre à cet équipement institutionnel une nouvelle présence subtile et apaisée en lien avec les anciennes constructions domestiques en terre cuite de la ville.
Insérée entre les deux bâtiments existants, la nouvelle extension s’encastre dans une emprise au sol très contrainte. Cet espace résiduel se transforme alors en un hall où la transparence de la façade prolonge le parvis jusqu’à l’intérieur du bâtiment tout en permettant aux citoyens d’effectuer leurs démarches en toute tranquillité.
Depuis le côté ouest, le volume se sépare en deux toits à deux pentes afin de remémorer les origines pavillonnaires d’un bourg devenu en quelques années un étonnant carrefour multiculturel.