Clément Guillaume, comme tous les photographes tombés dans l’architecture quand ils étaient grands, approche ses sujets sans forfanterie, en voisin ou presque. En passionné certainement. Pour le voyageur impénitent, MaMaison est un curieux et ambivalent objet du désir, rarement suffisant, toujours élusif. Chronique-Photos.
Je fais des photos tout le temps et de beaucoup de choses mais essentiellement de ville et de bâti.
J’aime depuis très longtemps les errances photographiques.
Une fois la région choisie, avant le départ, je repère les sujets qui justifient à eux seuls le voyage, ceux que j’ai vraiment envie de photographier.
Et entre ces points sur la carte, j’aime tout particulièrement me perdre, attendre une surprise, susciter une rencontre.
Trouver au bord de la route ou au bout du chemin, un objet architectural qui justifie de s’arrêter, s’approcher, s’éloigner, tourner autour et chercher le point de vue d’où les éléments dans le cadre s’agencent de façon descriptive et harmonieuse.
Parmi ces objets, j’ai une affection particulière pour les maisons.
La maison est ce que des gens ont construit un jour pour y abriter leur vie.
Vernaculaire, pavillonnaire, de bourg, de village, d’architecte, en bois, en ruine, à vendre, démontable, en pierre, prétentieuse, troglodyte, moderne, historique ou même hantée, chaque maison a son identité propre, ses références culturelles, sa catégorie sociale.
Bien sûr, changez de région ou de pays et les maisons changent tout autant que les gens.
J’aime ces rencontres.
Je les photographie alors comme je photographierais des personnes.
A ceci près, différence importante, que la seule interaction possible est le déplacement, le changement de point de vue et/ou de focale, l’attente d’une autre météo, d’une autre heure de la journée et d’une autre lumière lorsque cela est possible.
Ces photos sont pour moi des portraits de maison et j’en fais collection.
Clément Guillaume
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