Les agences Menkès Shooner Dagenais LeTourneux, Lemay et NFOE Architectes signent le nouveau Complexe des sciences du Campus MIL de l’Université de Montréal (Canada) livré en 2019. Ce nouveau complexe scientifique majeur, totalisant près de 60 000 m², accueille les quelque 200 professeurs et chercheurs et les 2 000 étudiants des départements de chimie, de physique, de géographie et de sciences biologiques. Communiqué.
Situé sur le site de l’ancienne gare de triage Outremont, à la jonction de quatre arrondissements et d’une ville (Outremont, Le Plateau-Mont-Royal, Rosemont Petite-Patrie, Villeray-St-Michel-Parc-Extension et la ville de Mont-Royal), le complexe des sciences, premier projet du Campus MIL, permet la revitalisation de tout un secteur de la ville par le développement d’un quartier créatif et innovant.
« Nous sommes très fiers d’avoir œuvré à l’édification de ce véritable projet de société. Tout en soutenant l’identité forte de l’Université, une institution réputée à l’échelle nationale et internationale, les espaces du nouveau complexe favorisent la création de réseaux féconds au sein de la communauté universitaire de même qu’avec les citoyens des quartiers environnants », souligne Anik Shooner, architecte chargée de projet et diplômée de l’UdeM
De nouveaux espaces adaptés pour l’enseignement, la recherche et l’innovation
Le Complexe des sciences se compose de deux pôles (le pôle sciences et le pôle enseignement) articulés de chaque côté d’un axe nord-sud qui traverse le site : « la ligne bleue », fil conducteur qui relie les quartiers de chaque côté des voies ferrées, les espaces verts, les lieux publics et les pavillons. La composition spatiale des circulations est conçue comme une ramification, qui se déploie sur tout le site, et qui traverse les espaces publics à différents niveaux.
« Un projet de cette envergure nécessite une réponse architecturale audacieuse afin de créer un lieu de synergie qui soutient l’innovation scientifique, souligne Pierre Larouche, architecte patron, également diplômé de l’UdeM. Il offre aux chercheurs et aux étudiants un environnement propice pour mener les travaux et les recherches qui répondront aux nombreux enjeux planétaires ».
Élément central du projet, la bibliothèque unit les deux pôles et se dévoile en paliers multiples liant le rez-de-chaussée au sous-sol. Située sous la ligne bleue, elle se déploie le long de deux grandes cours paysagées ouvrant des perspectives visuelles sur les pavillons et les autres composantes du complexe. L’agora qui la jouxte est le point pivot des circulations et un lieu significatif de rencontre où les étudiants, les enseignants et les chercheurs peuvent se réunir et échanger.
Le design architectural proposé transforme le site afin qu’il puisse appuyer toute l’effervescence d’un tel lieu de savoir et de recherche. « Intégrant les plus récentes technologies, tant dans les laboratoires que dans les espaces d’enseignement, notre réalisation permet de positionner l’Université de Montréal, et son campus MIL, comme une institution d’avant-garde », explique Alan Orton, architecte spécialiste laboratoires
Une identité unificatrice
Pour ce nouveau campus urbain, que l’Université souhaitait doter d’une identité forte, les architectes ont cherché une composante qui l’unifierait au campus principal, établi sur le flanc nord du mont Royal. Ils ont donc introduit au projet des éléments de la montagne, lieu intimement lié à l’image et à l’histoire de l’UdeM.
Par le design architectural et les perspectives, la nature s’invite dans le projet, soit de façon concrète, par les jardins adjacents à l’agora (composés d’essences que l’on trouve sur le mont Royal) et autres espaces verts, soit par le relief, façonné des bâtiments et du lien piétonnier.
Un travail graphique de sérigraphie, rappelant les rails de la gare de triage, est intégré au verre composant l’enveloppe et poursuit ce même objectif de conférer une identité distinctive à l’ensemble. Puisque la plupart des espaces sont des aires de travail collaboratif, d’enseignement et des laboratoires de recherche, le choix de grands pans de fenestration s’est imposé.
Le verre a été soigneusement choisi, constituant un mur-rideau léger et performant. Il s’agit d’un verre qui, combiné aux lignes de la sérigraphie, donne un confort thermique accru doublé d’une identité visuelle forte pour ce nouveau pavillon de l’Université de Montréal.