En mars 2022, le musée départemental Albert-Kahn a ouvert ses portes à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) après l’intervention de l’architecte japonais Kengo Kuma pour le Conseil général du 92. Une nouvelle étape incontournable vers la connaissance et le sens, l’émotion et l’expérience sensible chers au philanthrope ? Communiqué.
Dans l’écrin offert par l’ambitieux projet architectural signé du Japonais Kengo Kuma qui fait dialoguer le dedans et le dehors, c’est une programmation dynamique et déployée sur l’ensemble du site qui est proposée aux visiteurs.
Centrée sur l’héritage d’Albert-Kahn, tant patrimonial – avec des collections d’images et végétales inestimables – que philosophique – au travers des valeurs d’humanisme et d’ouverture transmises par le banquier philanthrope, l’offre du nouveau musée départemental Albert Kahn est résolument diversifiée, accessible à tous les publics, amateurs ou néophytes.
Fortes de leur inscription dans l’histoire et leur résonance avec notre monde contemporain, les riches collections du musée les invitent à partager le monde et garder « les yeux grands ouverts ».
Un projet architectural fort et harmonieux, faisant cohabiter intérieur et extérieur, Orient et Occident
À Boulogne-Billancourt, aux portes de Paris, le nouveau musée départemental Albert-Kahn se déploie sur un site de quatre hectares, constitué par Albert Kahn à la fin du XIXe siècle, aujourd’hui Musée de France et inscrit au titre des Monuments Historiques. Il comprend désormais un nouveau bâtiment aussi imposant que délicat, tourné vers la ville et ouvert sur le jardin.
Choisi dans le cadre d’un concours international, le projet de Kengo Kuma pour le musée accorde une place essentielle à la nature et crée un dialogue entre le nouveau bâtiment et les jardins, au travers d’un élément emprunté à l’architecture traditionnelle japonaise : « l’Engawa », espace limitrophe entre intérieur et extérieur.
La réinterprétation de cet élément qui se développe sur l’ensemble des bâtiments permet de tisser un lien entre les différentes zones du site et de forger une identité, une cohérence, à l’ensemble, renforcé par l’écho permanent de matériaux choisis : bois clair, bambou, métal.
L’œuvre de Kengo Kuma se définit également comme une synthèse entre Orient et Occident en réactualisant de nombreuses techniques traditionnelles japonaises, en accord avec l’environnement.
Dans l’esprit d’Albert Kahn, un nouveau site emblématique de la Vallée de la culture des Hauts-de-Seine
Le vaste chantier de restructuration du musée a été voulu par le Département des Hauts-de-Seine, propriétaire du site et des collections, dans la perspective d’une meilleure conservation et valorisation des collections, mais aussi d’une présentation renouvelée et d’un accueil des publics conforme aux exigences d’un musée du XXIe siècle.
En s’engageant dans ce projet structurant, avec un objectif assumé de démocratisation culturelle et de partage, le nouveau musée départemental Albert-Kahn souhaite s’imposer comme une institution culturelle de référence au niveau national et international et affirme son positionnement :
– un musée d’éducation à l’image et par l’image, tourné vers les questions de société où le débat, l’argumentation et l’échange collectif sensibilisent les publics à des problématiques sociales, environnementales ou esthétiques ;
– un musée profondément ancré dans un lieu – Boulogne-Billancourt, lieu de résidence du banquier philanthrope, son « campus » et son lieu d’expérimentation, de production et de diffusion de ses idées – mais qui regarde vers le lointain – le monde, objet de l’inventaire visuel des « Archives de la Planète» ;
– un musée qui accorde une place centrale à la question du végétal et du vivant, à sa connaissance et sa préservation – volonté qui s’incarne en premier lieu par le jardin, témoignage exceptionnel de l’art horticole au tournant du XXe siècle et miroir sensible du projet scientifique de son créateur.
L’identité du nouveau musée se développe ainsi autour d’une promesse centrale : transmettre et donner à comprendre ce projet de connaissance du monde au service du progrès et de l’entente entre les peuples ; et ce, non seulement par la contextualisation historique mais aussi par sa réactivation contemporaine qui donne à percevoir l’actualité des thématiques développées.