Le Nant’ile, sur l’île de Nantes (Loire-Atlantique) est une opération de construction de 132 logements (8 613 m² SDP), huit locaux commerciaux et six plateaux de bureaux (4 525 m² SDP bureaux et commerces) livrée en 2018 par l’agence Leibar & Seigneurin. Les façades reflètent la diversité du programme (Coût des travaux : 18,5 M€HT). Communiqué.
Réalisé pour Ataraxia maître d’ouvrage, le Nant’ile s’insère délicatement dans le site de l’îlot dit Citroën, renoue avec les fondamentaux du quartier dans une intensité propre à la ville dense et conjugue avec ses vocations : vivre, habiter et travailler. Par sa silhouette, ses matériaux, ses couleurs, ainsi que son fort rapport à la rue, il s’intègre avec cohérence dans la trame urbaine et paysagère. Il permet de dynamiser les mobilités à l’échelle de la ville et de l’îlot, tout en restant favorable aux mobilités douces le long du trajet de Chronobus. Grâce à son implantation, il offre une place importante à la nature et entretient un dialogue respectueux avec l’écosystème riche de l’île de Nantes.
Une réalisation inscrite dans un projet urbain ambitieux
Le Nant’ile propose d’appliquer les principes de grands projets urbains à l’échelle de l’îlot. Trois grands principes structurent cette réalisation :
– créer une volumétrie en lanières qui s’inscrit dans la continuité des implantations linéaires de l’existant : l’implantation se fait sur deux axes est-ouest, l’un continuant le front urbain le long du boulevard Vincent Gâche et l’autre prolongeant celui des Fonderies. Alors que les deux bâtis en lanières se dessinent sur l’îlot, l’espace public s’immisce entre eux et tisse le lien attendu entre le boulevard Roche et le Jardin des Fonderies, tant sur la rue Louis Joxe que dans le prolongement de l’allée des Hélices.
– Générer des porosités visuelles et piétonnes, tisser une continuité manifeste et fluide de tous les espaces non bâtis : l’enjeu de cette réalisation est d’instaurer une continuité spatiale entre les espaces publics entourant la parcelle et les espaces non bâtis au coeur du projet. Ainsi, le Nant’ile permet d’étendre le traitement de l’espace public de la place des Fonderies à l’ensemble des zones libres de l’opération.
De plus, deux brèches piétonnes percent le Nant’île bâtiments et connectent les rues périphériques à l’allée des Hélices avec un adressage sur toutes les façades. Sur chaque lanière, les volumétries se découpent en deux ensembles pour une lecture du projet en profondeur.
– Mettre en oeuvre une grande diversité de configurations spatiales permettant de générer autant de manières d’habiter : l’enjeu du projet est d’offrir une véritable diversité susceptible de créer une dynamique urbaine riche et multiple, à l’image de la ville. Ainsi, il est possible d’habiter en rez-de-chaussée protégé de plusieurs filtres, de bénéficier de l’agrément de généreuses terrasses en surplomb de l’espace public, de vivre en duplex sur les toits ou de profiter en toute intimité d’une vue exceptionnelle sur la Loire.
Des façades reflétant la diversité du programme
Le Nant’ile s’organise autour d’une dualité de matières et d’écritures architecturales qui reflète les deux grandes familles programmatiques du projet : bureaux et logements. Le bâtiment accueillant les plateaux de bureaux s’habille d’un mur rideau vitré, composé de lames verticales et horizontales en aluminium anodisé de teinte bronze. Leur densité répond à la nécessité de protection solaire selon les orientations. Les bâtiments de logements se parent d’une peau de béton blanc perforée, telle un moucharabieh, avec des percements carrés ou proportionnels au rectangle d’or.
Une approche environnementale
En réponse aux objectifs de performances énergétiques, le Nant’ile suit les principes de conception bioclimatique. L’implantation des locaux techniques et commerces en rez-de-chaussée minimise l’impact des déperditions par le sol sur les logements en formant des zones tampons. La compacité limite les déperditions des logements.
La captation des rayons solaires sur proportion optimisée de la surface vitrée par rapport aux espaces habitables, couvre naturellement une partie des besoins en chaleur des logements et minimise les dépenses de consommation électrique. Des menuiseries et des doubles vitrages très performants, ainsi que des volets roulants motorisés sont mis en place.
Des balcons ou loggias implantés sur la majeure partie des façades des collectifs apportent une protection solaire au logement situé à l’étage du dessous. Un excellent niveau d’isolation de l’enveloppe et d’étanchéité à l’air, ainsi qu’une construction soignée supprimant les ponts thermiques assurent un très bon confort d’été passif. Les bâtiments du Nant’île sont alimentés pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire à partir du réseau de chauffage urbain de la ville de Nantes. Les bureaux sont pourvus quant à eux de pompes à chaleur réversibles assurant les besoins de chauffage et de refroidissement.
Grâce à ces diverses mesures, l’opération assure donc un niveau de performance énergétique RT 2012 -20% pour la partie logements et RT 2012 -10 % pour la partie bureaux.